Mother's Little Helper

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« Mother's Little Helper »
Chanson des Rolling Stones
de l'album Aftermath (UK)
Date de sortie 15 juin 1966
Durée 2 min 44 s
Date d'enregistrement du 3 au 8 décembre 1965
Genre musical Rhythm and Blues / rock 'n' roll
Crédits Jagger/Richards
Producteur Andrew Loog Oldham
Label Decca/ABKCO

« Mother's Little Helper » est une chanson du groupe de rock britannique The Rolling Stones, sortie en simple en 1966 et qui traite des abus de drogues.

Sommaire

[modifier] Histoire

Composée en partie lors de la quatrième tournée américaine des Rolling Stones (d'octobre à décembre 1965)[1], « Mother's Little Helper » fut enregistrée lors des premières sessions de l'album Aftermath, du 3 au 8 décembre 1965, aux studios de RCA Records (Hollywood).

Ce titre fut commercialisé pour la première fois en ouverture de la version britannique de l'album Aftermath (sorti le 15 avril 1966) mais fut retiré de la version américaine de l'album au profit du tube du moment, « Paint It, Black ».

Mother's Little Helper/Lady Jane
Pochette
Simple des Rolling Stones États-Unis
Date de sortie 2 juillet 1966
Format 45 tours
Label London Records
Référence London 45 LON 902
Meilleure position dans les classements

#8 au Bilboard Hot 100

« Mother's Little Helper » parut cependant en Amérique du Nord sous la forme d'un simple, avec le titre « Lady Jane » en face B, sorti le 2 juillet 1966, jour où les Stones donnaient un concert à Forest Hills (Queens, dans le cadre de leur cinquième tournée nord-américaine). Ce deuxième simple américain du groupe ne réussit qu'à atteindre la huitième place des classements étasuniens, la première place étant à cette époque acquise à Frank Sinatra, au chanteur américain Tommy James, ou encore au groupe britannique The Troggs[2].
En tout le simple, dont la pochette est la même que celle de la version américaine d'Aftermath, resta tout de même neuf semaines dans le classement[3].
En France, le simple fut la troisième meilleure vente de 1966.

Enfin le titre fut publié sur l'album américain Flowers (juillet 1967), regroupant entre autres des titres issus des sessions d'Aftermath.
Depuis « Mother's Little Helper » fut intégrée à quelques compilations du groupe, ce titre restant un des plus connus d'Aftermath avec « Under My Thumb » et « Paint It, Black ».

En concert, « Mother's Little Helper » fut interprétée après sa sortie, c'est-à-dire lors de la tournée de septembre-octobre 1966 en Grande-Bretagne puis fut rapidement éliminée des shows, pour ne plus jamais être réinterprétée.

Quelques reprises de cette chanson ont été effectuées par d'autres artistes. On peut par exemple citer le groupe belge de New Wave Polyphonic Size en 1981, le groupe de hard rock américain Tesla (en 1990), le chanteur belge Arno (2002) ou le duo franco-allemand Stereo Total (2006) .
En 2005, la chanteuse Liz Phair fait une reprise de la chanson pour la bande son de la série télévisée Desperate Housewives.
Enfin lors de la tournée des Aventuriers d'un autre monde de janvier 2007, « Mother's Litlle Helper » fut interprétée par Jean-Louis Aubert (ex-Téléphone) et Alain Bashung[4].

[modifier] Paroles et mélodie

Dans ses paroles cette chanson évoque l'abus de Valium (surnommé « mother's little helper »), un tranquillisant de la famille des Benzodiazépines qui fut développé dans les années 1960 et qui fut commercialisé avec succès depuis lors (bien qu'il entraîne une dépendance) par les mères de familles désespérées qui doivent régler les problèmes de toute leur famille. Elle n'évoque pas seulement une mère qui abuse de ce médicament « Et bien qu'elle ne soit pas malade, il y a une petite pilule jaune. Ele se rue vers le refuge de sa "petite aide aux mères" »[5], mais aussi l'usage courant des drogues dans les années 1960, usage intensifié avec la mode des open-festivals (festivals de plein air), comme par exemple le concert des Rolling Stones à Hyde Park en 1969, auquel 200 000 jeunes assistèrent, ou encore le célèbre festival de Woodstock la même année.
Cependant Mick Jagger déclara qu'il y avait une bonne dose d'humour dans l'écriture de cette chanson[6] qui fait d'une sympathique mère de famille des banlieues huppées une véritable droguée (même si ironiquement à l'époque les Stones était également consommateurs de drogues, notamment Brian Jones). Cependant, comme tout l'album Aftermath, le thème de cette chanson tourne autour de la vie quotidienne, rééllement constatée par les Stones lors de leurs tournées.

Une théorie voudrait que derrière la mère de famille, ce soit Brian Jones que Jagger et Richards critiquent, sa consommation de drogue l'ayant déjà éloigné du groupe à l'époque d'Aftermath.

La mélodie est basée sur quelques accords assez folk et sur un riff assez particulier, souvent pris par erreur pour un riff de sitar. Brian Jones créa en fait ce riff en combinant une mandoline et une guitare slide, bien que Keith Richards l'ait souvent attribué à une guitare douze cordes jouée par ses soins[7].

Le son de basse est particulièrement travaillé sur ce morceau, résultant de la superposition d'une guitare basse, d'une basse fuzz, d'un overdub de basse et enfin d'une guitare acoustique accordée deux tons plus bas que la normale et joué par le musicien de studio Jack Nitzsche. Bill Wyman à la basse effectue d'ailleurs des slides qui lui sont caractéristiques pour les années 1966-1967 et que l'on peut encore entendre sur « Paint It, Black » ou « 19th Nervous Breakdown ».

[modifier] Musiciens ayant participé à l'enregistrement original[7]

L'enregistrement ayant été réalisé en stéréo, l'instrumentation diffère entre les plages droite et gauche.

Instrument Gauche Droite
Chant
Mick Jagger
Chœurs
Keith Richards
Guitare électrique Keith Richards
Guitare slide Brian Jones
Mandoline Brian Jones
Guitare basse Bill Wyman
Overdub de basse Bill Wyman
Basse fuzz Bill Wyman
Guitare acoustique 12 cordes Jack Nitzsche
Batterie
Charlie Watts

[modifier] Albums des Rolling Stones où apparaît la chanson

  • 1966 : Aftermath (version originale)
  • 1967 : Flowers (version de 1966 compilée)
  • 1969 : Through the Past, Darkly (Big Hits Vol. 2) (version de 1966 compillée)
  • 1971 : Hot Rocks 1964-1971 (version de 1966 compilée)
  • 1989 : Singles Collection - The London Years (version de 1966 compilée)
  • 2002 : Forty Licks (version de 1966 compilée)
  • 2004 : Singles 1965-1967 (version de 1966 compillée)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Documentation externe

Liens externes :

[modifier] Notes et références

  1. D'après Rolling with the Stones, de Bill Wyman et Richard Havers, EpA, 2002, page 240
  2. (en)Voyez le classement du Bilboard Hot 100 pour l'année 1966 sur la Wikipedia anglophone.
  3. (en)D'après cette discographie des Rolling Stones sur la Wikipedia anglophone.
  4. (de)D'après l'article de Wikipedia en allemand, « Mother's Little Helper ».
  5. Les paroles originales sont : « And though she's not really ill, There's a little yellow pill. She goes running for the shelter, Of her "mother's little helper" »
  6. (en)D'après le site www.songfacts.com
  7. ab (en)D'après le site www.godgammeldags.nu, section « After-Song » puis « Mother's Little Helper ».
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