Moi idéal

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Le Moi idéal (allemand : ichideal) se rapporte au sujet se percevant comme idéalisé.

[modifier] Sigmund Freud : le moi plaisir

Freud ne distingue pas moi idéal ni idéal du moi. Le moi idéal se comprend pourtant selon une formulation freudienne.

Freud pense la formation du Moi comme s'étalant en plusieurs phases. Si le Moi institue la conscience et le principe de réalité, lequel rendra possible la capacité d'admettre des défauts fondant le moi réalité, il y a dans un premier temps un moi bien plus archaïque. Le moi plaisir, s'il dénote un premier travail de différenciation entre le dedans et le dehors, s'accorde en effets certains avantages : il rejette à l'extérieur toute faute, ou plutôt tout déplaisir, toute imperfection, et se pense comme la somme de tout bien.

Le moi plaisir décrit donc la tendance infantile à se reconnaïtre comme le bien, et à désigner l'extérieur comme le mal. Il y a introjection du bon et projection du mauvais.

[modifier] Le moi héroique

Le Moi idéal sera l'instance des identifications héroïques : si le moi se définit déjà comme imaginaire, le moi idéal est triomphe du conte, s'exprimant par exemple dans le rêve, ou la rêverie diurne, exprimant toute la force du sujet qui se voit comme sur-homme ( au sens de super-man, concept différent du surhomme de Friedrich Nietzsche) .