Mithra

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Mithra et le taureau, fresque de Marino.
Mithra et le taureau, fresque de Marino.

Mithra ou Mithras est un dieu indo-iranien, fils d'Anahita, dont le culte connut son apogée à Rome vers le IIIe siècle de notre ère.

Sommaire

[modifier] Le culte

Le mithraïsme était alors une religion concurrente du christianisme. Son culte était surtout très populaire dans les armées, ce qui engagea une rivalité farouche entre les croyants des deux religions, à tel point que l'Église dut faire de nombreuses concessions au culte païen de Mithra (on sait par exemple aujourd'hui que c'est parce que le culte de Mithra se situait aux alentours de l'actuel solstice d'hiver que l'on fête Noël le 25 décembre). Dans la Rome païenne avaient lieu les "Saturnales", du 17 décembre aux "Calendes" de janvier (premier jour de l'An romain). L'une des fêtes, "Natalis Invicti" (Nativité Invincible) ou "Sol Invictus" (Soleil Invaincu), célébrait justement Mithra, dieu de la lumière, symbolisant la pureté, la chasteté et combattant contre les forces obscures. On fêtait le 25 décembre, pour le solstice d'hiver, la naissance de Mithra, le soleil invaincu (Dies natalis solis invicti) par le sacrifice d'un jeune taureau.

Religion initiatique à mystères, le mithraïsme rend un culte au taureau. Ce type de culte a cependant des origines très anciennes en Europe et remonte très certainement au paléolithique supérieur, ou à l'épipaléolithique. La corrida en Espagne et dans le monde hispanique en est une lointaine survivance.[réf. nécessaire]

Mithra, qui s'est créé lui-même à partir de la roche des cavernes, est à la fois primogenitur et autogenitur. Son premier exploit, la tauroctonie, fut de vaincre, à peine né, un taureau aussi furieux que puissant.

Lors de l'initiation, les adeptes, au cours d'agapes, s'aspergeaient du sang du taureau sacrifié et se traçaient réciproquement une croix de cendres sur le front et le dos des mains. Le myste descendait probablement dans une fosse au dessus de laquelle était sacrifié l'animal, son sang retombant ainsi sur lui. Le rituel se déroulait dans des lieux à l'écart et de préférence dans des grottes.

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Mithra.

[modifier] Article connexe

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Robert Turcan, Mithra et le Mithriacisme, 180 p., Les Belles Lettres, Collection Histoire, Paris, 1993, ISBN 2-251-38023-X
  • Jean-Christophe Piot, Les Lions de Mithra, 30 6p., Gramond-Ritter, Marseille, 2006, ISBN-10: 2354300018, ISBN-13: 978-2354300012
  • Martin Vermaseren, Mithra, ce dieu mystérieux, Coll. Religions, 291, Bruxelles, editions Sequoia, 1960, 158p.