Michel-Jacques-François Achard

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Michel-Jacques-François Achard
Naissance : 14 octobre 1778
Carénage (île Sainte-Lucie)
Décès : 6 janvier 1865 ans)
Paris
Origine : France France
Grade : général de brigade

Le baron Michel-Jacques-François Achard, né à Carénage (île Sainte-Lucie) le 14 octobre 1778, mort à Paris le 6 janvier 1865, est un général de brigade français.


Le 17 avril 1793, Achard avait à peine 15 ans que déjà il commençait sa belle carrière militaire et entrait comme soldat dans le 1er bataillon de Sainte-Lucie ; deux mois après il était caporal, et sergent le 23 mai 1794. Il passa ensuite au 2e bataillon de Sainte-Lucie et fut nommé lieutenant le 22 mai 1795. Le 26 mai 1796, il fut fait prisonnier de guerre par les Anglais et rendu le 23 octobre 1797. Le 20 février 1802 il fut blessé au port La Paix (île de Saint-Domingue) d'un coup de feu au bras ; et le 12 juillet 1803, il était capitaine adjudant-major à la 19e demi-brigade légère. Le 14 juin 1802, il fut blessé de nouveau au genou ; le 11 août suivant il reçut un coup de sabre sur la tête et dix coups de sabre sur le corps dans la plaine du Cul-de-Sac (île Saint-Domingue) ; fait prisonnier de nouveau du 30 novembre 1803 au 6 juillet 1804, il passa à cette époque au 5e léger.

Achard obtint les épaulettes de chef de bataillon au 26e léger, le 13 février 1809. Cette année, il eut deux chevaux tués sous lui, l'un à la bataille d'Ebersberg, l'autre à la bataille de Wagram. Le 17 février 1811, il était nommé colonel du régiment de l'Île-de-France, et du 108e de ligne le 23 août suivant.

Le 23 juillet 1812, le vaillant colonel Achard se couvrait de gloire au combat de Mohilow (Russie) et recevait une nouvelle blessure au bras droit en s'opposant, à la tête de son régiment, au passage du prince Bagration. Le 7 septembre 1812, à la bataille de la Moskowa ; un boulet lui fit, deux plaies larges et profondes, l'une au bras droit, l'autre au dos. Il venait d'exécuter une charge brillante à la baïonnette à la tête du 108e contre les cuirassiers russes et leur avait repris quinze pièces d'artillerie. Il se distingua particulièrement à la tête du même régiment pendant le blocus de Hambourg, et notamment aux attaques du 20 janvier, 9 et 17 février 1814.

Le colonel Achard ayant accepté de Napoléon, pendant les Cent-Jours, le grade de général de brigade et le commandement des troupes envoyées en Vendée pour combattre l'insurrection, Louis XVIII, à sa seconde rentrée, le tint quelque temps en non-activité et en disgrâce. Il ne reçut une nouvelle nomination que le 23 juin 1823, et il ne reprit son grade, avec le titre de maréchal de camp qu'en 1824, après avoir fait la campagne d'Espagne. Le 3 septembre 1830 il fut nommé lieutenant-général.

Le général Achard a fait les campagnes de 1793, ans II, II, IV, à Sainte-Lucie, de l'an VII, à l'armée de l'Ouest, des ans VIII et IX, à l'armée d'Italie, des ans X, XI, et XII, à Saint-Domingue ; de 1807, 1808, 1809 à la Grande Armée, de 1812 en Russie, de 1813 et 1814 en Allemagne, de 1823 et 1824 en Espagne, de 1830 et 1831 en Afrique, de 1832 et partie de 1833 à l'armée du Nord.

Créé chevalier de la Légion d'honneur le 16 mai 1809, il a été nommé officier le 24 août 1814, commandant le 1er mai 1821, grand officier le 9 janvier 1833 et grand-croix, le 6 mai 1846. Il devint enfin sénateur le 26 janvier 1852 et mourut en 1865.
Il était aussi chevalier de l'ordre de Saint-Louis et de Saint-Ferdinand d'Espagne.

[modifier] Source

« Michel-Jacques-François Achard », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)

  • Adolphe Robert & Gaston Cougny : Dictionnaire des Parlementaires français, 5 vol. (1889 Bourloton Paris)