Menuisier en sièges

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Menuisier en sièges

Parler de menuisier en sièges, c'est rappeler que cette corporation des menuisiers a évolué en fonction des techniques et des spécialisations.

Le mot Menuisier apparaît, pour la première fois en 1382, dans les statuts règlementant la profession de Huchier-Menuisier. Cette ordonnance institue la réalisation d'un chef-d'œuvre pour accéder au statut de maître. A cette époque, les huchiers-menuisiers font partie de la corporation des charpentiers, qui a deux corps :

  • charpentiers à la grande cognée - en rapport avec la cognée hache.
  • charpentiers à la petite cognée - qui sont les huchiers-menuisiers - appelés ainsi car ces artisans amenuisaient les bois en les rendant plus minces et fabriquaient des objets menus.

À la fin du XVe siècle, Jacques d'Estouville, prévot de Paris, utilise le mot Menuisier seul. Il est réservé à ceux qui font profession de fabriquer des meubles et des aménagements intérieur de maisons.

À la fin du XVIe siècle, la séparation se fera entre les menuisiers en bâtiment (portes, lambris, parquets) et les menuisiers en meubles.

Au XVIIe siècle, avec la découverte des nouveaux mondes, et l'importation des bois "exotiques" apparaît un nouveau métier "Menuisier en Ébène", statut reconnu, en 1743, par Colbert sous le terme d'ébéniste.

Au XVIIIe siècle, le menuisier en sièges est l'artisan qui fabrique des carcasses ou fûts de sièges, mais aussi des éléments de mobilier pour lesquels sa connaissance des bois massifs et de la géométrie descriptive est nécessaire : tels que des écrans de feu, des consoles, des torchères.