Maurice Harmel

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Maurice Harmel, né le 12 août 1884 à Turenne (Corrèze), mort au camp de concentration de Buchenwald, le 19 août 1944, est, à l'origine de son militantisme, un syndicaliste français des PTT. Devenu journaliste, il écrit dans la presse de la CGT, défendant les thèses de Léon Jouhaux.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Le postier syndicaliste

Maurice Harmel est le pseudonyme que prend Louis Antoine Thomas, aux débuts des années 1920, pour collaborer à la presse confédérale de la CGT.
Commis des PTT, sa vocation journalistique s'exerce tout d'abord, à partir de 1907, dans les pages de la Guerre sociale, hebdomadaire socialiste et syndicaliste dirigé par Gustave Hervé. Militant syndicaliste, Louis Thomas prend part aux grèves postales de 1909. Révoqué à la suite du second mouvement gréviste cette année, en mai 1909, il se tourne définitivement vers le journalisme, principalement dans la presse interprofessionnelle de la CGT.

[modifier] Le journaliste cégétiste

Le 27 avril 1911, il est parmi les collaborateurs du premier numéro du quotidien La Bataille syndicaliste et devient l'un des proches de Léon Jouhaux. Il se situe dans le courant dit réformiste, qui se défie de la phraséologie révolutionnaire. Au cours des débats au sein du mouvement syndical, il prend après la Grande guerre une place importante dans la défense des idées chères à Léon Jouhaux, en particulier en matière économique. Pourtant il n'occupe aucune place officielle dans la Confédération. Il écrit dans les organes syndicaux, L'Atelier, Le Peuple. En mars 1938, l'équipe proche de Léon Jouhaux lance un hebdomadaire : Messidor, Maurice Harmel en est le rédacteur en chef. Suivant une évolution inverse de celle de René Belin, Maurice Harmel défend à partir de cette base médiatique une politique de fermeté face au nazisme. Il est favorable au rapprochement des partisans de Jouhaux avec les anciens unitaires. Mais le pacte Hitler-Staline de l'été 1939 l'indigne autant que les accords de Munich de septembre 1938 entre Hitler et les puissances occidentales.

[modifier] Le syndicaliste résistant

Fort logiquement il s'engage dans la Résistance syndicale, livrant des articles à Résistance ouvrière et à Libération (journal, 1941-1964). C'est alors qu'il remet un article pour ce journal à un correspondant, qu'il est arrêté en mai 1944. Déporté à Buchenwald, il meurt dans un commando de ce camp.

[modifier] Sources

Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, notice rédigée par Jean-Louis Panné, tome 42, 1992.