Maurice Bidermann

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Maurice Bidermann, de son vrai nom Maurice Zylberberg, est un homme d'affaires français, né le 4 avril 1935. Il est le frère de la chanteuse Régine.

Ancien PDG du groupe textile Bidermann, il est l'un des protagonistes de l'un des volets de l'Affaire Elf. Il a été condamné à une peine de trois ans de prison, dont deux avec sursis, assortie d'une amende d'un million d'euros pour les chefs d’« abus de biens sociaux, recel d’abus de biens sociaux au détriment d’Elf, présentation de faux bilans » et « diffusion de fausses informations » portant sur les comptes consolidés du groupe Bidermann en 1992.

Cet ancien ami intime de Loïk Le Floch-Prigent, a été reconnu coupable d'avoir bénéficié de largesses indues du groupe, pour lui et pour sa société, en échange notamment de son intervention dans le coûteux divorce de l'ancien PDG d'Elf d'avec Fatima Belaïd.

Ainsi en 1987, Loïk Le Floch-Prigent, directeur du cabinet du ministre de l'Industrie, Pierre Dreyfus, soutient Maurice Bidermann contre la banque Duménil-Leblé.

Cette année-là, l'industriel charge la banque de ramasser, pour lui-même - mais sous un pseudonyme - des titres Galeries Lafayette.

Pendant des mois, les achats se poursuivent, approuvés par l'industriel. Mais lors de la chute de l'action suite au krach boursier, le compte de Bidermann affiche un découvert de 20 millions de francs.

Lorsque la banque lui demande de couvrir, Maurice Bidermann refuse en contestant les ordres d'achat. Finalement, les deux parties s'entendent pour soumettre leur litige à un arbitre.

Mais Maurice Bidermann souffle le nom de Le Floch-Prigent. Sûre de récupérer ses 20 millions, Duménil-Leblé accepte.

Quelque temps après, Loïk Le Floch-Prigent rend sa sentence: il donne raison à son ami, qui ne doit plus rien à la banque.

Ensuite, de 1989 à 1993, Le Floch-Prigent va engloutir via la CPIH, une filiale d'Elf-Gabon, 787 millions de francs en pure perte dans le groupe textile de Maurice Bidermann en difficulté suite à « la gestion endémiquement chaotique » de l’entreprise.

Et cela en échange notamment de son intervention dans le coûteux divorce de l'ancien PDG d'Elf d'avec Fatima Belaïd. En effet, le groupe Bidermann a versé à Fatima Belaïd, 30 000 FF par mois sur cette période.