Matière fécale humaine

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Matière fécale humaine après défécation.
Matière fécale humaine après défécation.

La matière fécale humaine ou les selles humaines ou les fèces humaines diffèrent grandement d'apparence, en fonction de l'état de l'ensemble du système digestif, qui subit lui-même l'influence du régime et de la santé. Normalement, elles sont semi-solides et enrobées de mucus. De petits morceaux de selles plus dures, moins humides peuvent s'être incrustées dans l'extrémité distale (ce qui est normal lorsqu'un mouvement péristaltique du côlon est incomplet, et que des fèces retournent du rectum vers l'intestin, où l'eau est absorbée).

Les premières selles d'un nouveau-né sont appelées le méconium.

Sommaire

[modifier] Composition

La composition des selles varie avec le régime alimentaire.

Les selles sont composées à 75% d'eau totale. Ce pourcentage connaît des variations ; la diarrhée se caractérise par une proportion d'eau plus importante. Plus les intestins sont longs, plus les selles sont pauvres en eau. Parmi les 25% restants, 1/3 (soit 1/12 de la totalité) correspond à des bactéries mortes et 1/3 à des aliments non digérés, comme la cellulose.

Les électrolytes fécaux sont mesurés en rapportant leur concentration à 1 litre d'« eau fécale ». les selles normales ne contiennent que 20 à 25 % d'eau libre. Le Potassium est l'ion principal des selles : toute diarrhée s'accompagne d'une perte de Potassium. L'intestin sécrète de l'albumine mais celle-ci est digérée et ne se retrouve pas dans les selles. On trouve quelques enzymes encore actives dans les selles, comme la chymotrypsine et de nombreuses Bactéries de la flore intestinale. Lorsque les graisses fécales dépassent 5 g/24h on parle de stéatorrhée. Lorsque l'azote fécal dépasse 1,5 g/24h on parle de créatorrhée. Stéatorrhée et créatorrhée sont les signes d'une digestion insuffisante

[modifier] Élimination des selles humaines

Toilettes publiques romaines (latrines), à Ostie
Toilettes publiques romaines (latrines), à Ostie

Le problème de l'élimination efficace des selles se pose avec les premières populations sédentaires, notamment pour des contraintes de propreté et d'odeur. Les toilettes étaient connues dans l'Inde ancienne. Les premiers vestiges datent de 2500 av. J.-C. dans l'Empire romain, en Égypte et en Chine.

Au fil du temps, il est apparu que l'élimination des selles était un problème d'hygiène, puisque les excréments participent à la propagation des maladies et des parasites intestinaux. C'est un sujet d'attention et d'éducation dans les pays en voie de développement.

Jusqu'à la fin du XIXe Siècle, le premier problème était le retrait des déchets des places habitées. Il était alors habituel d'utiliser les courants d'eau ou de grandes quantités d'eau là où ces déchets ne pouvaient pas être neutralisées naturellement. Mais avec la croissance de la population cette solution n'était plus viable, et des processus spécifiques d'évacuation sont devenus un besoin primordial. C'est particulièrement un problème dans les pays où les ressources en eau sont faibles.

[modifier] Toilettes sèches

Les toilettes sèches commencent à se développer au début du XXIe siècle. Elles consistent en de la sciure qui est déposée avant et après l'utilisation des toilettes. Ceci suffit à absorber les odeurs. Le réceptacle contenant les fèces est amovible permettant ainsi de bénéficier de leur propriétés pour le jardinage ou la combustion.

[modifier] Tourisme

[modifier] Examens de laboratoire des selles

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes