Manifeste des Douze

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Le manifeste des douze est une déclaration de 12 syndicalistes français adoptée le 15 novembre 1940 contre le régime de Vichy, dont le titre véritable est Principes du syndicalisme français.

Adopté par le CEES (comité d'études économiques et syndicales) créé après la dissolution définitive des centrales syndicales le 9 novembre 1940, il traduit le rapprochement entre le CGT et la CFTC. Il est cosigné par 9 membres de la CGT (dont quatre de la tendance anticommuniste Syndicats : Vandeputte, Jaccoud, Pineau, Capocci) et 3 de la CFTC, réunis en octobre 1940, au 52 rue de Verneuil. [1]

  • Maurice Bouladoux, ex-secrétaire adjoint de l'ex-C.F.T.C.
  • Oreste Capocci, secrétaire général de la Fédération des employés (ex-C.G.T.).
  • François Chevalme, secrétaire général de la Fédération des métaux (ex-C.G.T.).
  • Albert Gazier, secrétaire général de la Chambre syndicale des employés de la région parisienne (ex-C.G.T.).
  • Eugène Jaccoud, secrétaire général de la Fédération des moyens de transports (ex-C.G.T.).
  • Robert Lacoste, ex-secrétaire de la Fédération des fonctionnaires (ex-C.G.T.).
  • PIerre Neumeyer, ex-secrétaire de la Fédération des fonctionnaires (ex-C.G.T.).
  • Christian Pineau, secrétaire de la Section fédérale de banque et de bourse (ex-C.G.T.).
  • Louis Saillant, secrétaire de la Fédération du bâtiment et du bois (ex-C.G.T.).
  • Gaston Tessier, ex-secrétaire général de l'ex-C.F.T.C.
  • Victor Vandeputte, secrétaire général de la Fédération du textile (ex-C.G.T.).
  • Jules Zirnheld, ex-président de l'ex-C.F.T.C.

Il est considéré comme le premier acte de résistance du syndicalisme, ce qui est un peu exagéré car cette résistance est encore balbutiante dans la mesure où la plupart des syndicalistes acceptent la politique de présence auprès des pouvoirs publics et aussi parce que le texte de ce manifeste est très en retrait par rapport aux discours de la CGT d'avant guerre.

Il s'agit cependant d'un acte courageux, notamment par sa condamnation explicite de l'antisémitisme, à l'heure où le régime révèle sa nature (répression des juifs et des francs-maçons, sanction contre les enseignants).

[modifier] Lien externe

[modifier] Sources

[modifier] Notes et références

  1. Livres