Discuter:Maison de Bourbon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Je trouve que désigner l'actuel duc d'Anjou comme l'héritier de "huit siècles d'histoire de France" est une marque patente de non-neutralité du PdV, l'héritier de la souveraineté des rois de France, qui ont édifié l'État français, étant le peuple souverain et non une personne privée.Cornelis

Le fait que le peuple soit « souverain » est sujet à débat. Les légitimistes ne partagent pas ce point de vue. Le duc d'Anjou s'est lui-même défini comme successeur des rois de France (déclaration du 19 avril 2000).
Je conçois tout-à-fait le PdV des légitimistes, mais il n'en reste pas moins que selon la constitution définissant l'organisation de l'État français, la souveraineté est marquée comme appartenant au "peuple souverain", tout comme elle l'était au "roi de france" dans la Charte de 1814. L'auto-définition d'une personne privée, i.e. le duc d'Anjou, comme "successeur des rois de France", ne peut que concerner que la descendance et l'héritage spirituel, mais non leur patrimoine, le domaine royal étant celui de la couronne, qui survit à la personne privée du roi, et non plus leur role de chef de l'etat, défini par la constitution. Le duc d'Anjou est un des successeurs des rois de France, à égalité de droits avec les autres mâles capétiens, selon le régime de succession privée auquel il est soumis comme tous les citoyens français, mais pas l'heritier de la fonction royale et souveraine des rois de France, laquelle est definie par la constitution, pas plus que les toulouse-Lautrec ne sont les heritiers de la juridiction feodale du comté de Toulouse, qui a pris fin avec l'abolition de la feodalite, bien qu'ils soient les successeurs de la maison de Saint-Gilles.Cornelis

[modifier] Nom patronymique ou nom de terre ?

Sur plusieurs pages de discussion, on rétorque de façon assez récurente que les membres de la maison de Bourbon ne portaient pas le patronyme de Bourbon, mais de de France, voire, en guise de patronyme, du nom de terre correspondant au titre du père. Exemple: les fils et petits-fils de Charles X. On a soutenu à plusieurs endroits que Louis-Antoine s'appelait officiellement Louis-Antoine de France, ou même Louis-Antoine d'Artois, en relation avec le titre de comte d'Artois porté par Charles X avant son accession au trône. Je suppose que c'est la même chose pour le 2e fils de Charles X, Charles-Ferdinand. Je présume ainsi que cela correspond un peu à une nouvelle "maison" qui s'appellerait d'Artois, en raison de l'apanage de comte d'Artois. Dans ce cas, pourquoi le fils de Charles-Ferdinand d'Artois, qui lui-même avait été titréé duc de Berry, s'appelait-il Henri d'Artois et non Henri de Berry ? Je comprends le système avec la maison d'Orléans fondée par Philippe, frère de Louis XIV, mais jusqu'à un certain point: grâce au seul titre de duc d'Orléans, il a donné un nom patronymique à tous ses descendants. Pourtant, ces mêmes descendants portaient eux aussi d'autres titres, comme duc de Chartres ou de Valois. Non ? Ou bien la branche cadette avait-elle un statut différent ?

En résumé, les patronymes existent depuis l'époque de François Ier, plus ou moins (que l'on me corrige si je me trompe), et la famille (ou maison) de Bourbon ayant donné le roi Henri IV portait bien le patronyme correspondant à la famille, à savoir Bourbon. Bien. Ce patronyme, bien que lui-même issu d'un nom de terre, a-t-il disparu de l'identité de nos rois à l'arrivée d'Henri IV ? Le patronyme Bourbon était-il réservé à certains enfants ou petits-enfants illégitimes ? De France est-il considéré comme le patronyme régulier des princes dynastes de la lignée royale ou n'est-il pas seulement l'abréviation du titre "fils de France" ou "petit-fils de France" ? D'ailleurs, cela date-t-il uniquement de l'époque des Bourbon (vous m'excuserez de l'écrire sans "s", mais c'est volontaire car pour moi, ce nom propre n'est pas une réelle exception, et en français les patronymes ne prennent pas la marque du pluriel) De plus, si j'ai bien compris, Louis XIV, petit-fils d'Henri IV, donc, avait plus ou moins institutionnalisé le terme de Maison de Bourbon. Mais alors, nos rois ne se sont jamais appelés Henri de Bourbon, Louis de Bourbon ou Charles de Bourbon ? C'est à n'y rien comprendre et y perdre son latin. Bref, qui peut ici donner des explications claires sur le patronyme royal et son évolution ? Aujourd'hui, il est clair que le patronyme de France n'a aucune valeur juridique et n'est qu'un simple appel de courtoisie pour les membres de la famille d'Orléans.--Cyril-83 17 août 2007 à 19:20 (CEST)

Tout cela est très bien expliqué, textes à l'appui, par Patrick Van Kerrebrouck dans sa Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France. C'est assez simple : le nom « de France » ne se donnait qu'au roi, au dauphin, et aux « fils de France », c'est-à-dire les fils du roi et les fils du dauphin. Les autres dynastes devaient prendre le nom de la province dont était titré le fils de France dont ils descendaient. Exemple : tous les descendants de Charles Philippe de France, fils de France, comte d'Artois, prenaient le nom « d'Artois » (c'est pourquoi le duc de Bordeaux s'appelait « d'Artois » et non pas « de Berry »). Cela explique pourquoi tous les descendants du frère de Louis XIV (Philippe de France, fils de France, duc d'Orléans) s'appellent « d'Orléans », même trois siècles après la mort du fils de France dont ils descendent. -- Viertoliot 17 août 2007 à 19:54 (CEST)
Merci pour cette explication, à présent tout est clair. Cependant, j'ai une question subsidiaire. Si j'ai bien compris, seul le premier roi de chaque maison a porté son nom de famille avant de régner. Donc,
  1. Philippe de Valois (futur Philippe VI, fils du comte de Valois),
  2. Louis d'Orléans (futur Louis XII, fils du duc d'Orléans),
  3. élément 3 François d'Angoulême (futur François Ier, fils du comte d'Angoulême)
  4. Henri de Bourbon (futur Henri IV, fils d'Antoine de Bourbon, duc de Vendôme).

Leurs enfants et petits-enfants légitimes ont, après eux, portés le nom patronymique de France. Mais alors, qu'en est-il du cas particulier de Louis-Philippe Ier ? Les changements qu'il a imposés dans cette nouvelle monarchie ont-ils aussi changé l'étal civil de sa descendance ? Le roi lui-même s'appelait bien Louis-Philippe d'Orléans, duc d'Orléans. Mais après son accession au trône, sa descendance aurait dû naître également de France, du moins à partir de son petit-fils, Louis-Philippe, titré comte de Paris et né après 1830. Or tous sont nés d'Orléans, en contradiction avec ton explication. Pourquoi ?--Cyril-83 17 août 2007 à 20:47 (CEST)

Louis Philippe a fondé une nouvelle monarchie (un peu comme Juan Carlos en 1975), déconnectée de la précédente. Autant la Restauration se voulait la continuité de l'Ancien Régime, autant la monarchie de Juillet voulut s'en démarquer. Le drapeau tricolore remplaça le drapeau blanc, le roi (désormais sans « la grâce de Dieu ») régna sur les Français et non plus sur la France ni la Navarre. Et pour la première fois depuis huit siècles, le roi n'était plus l'aîné de tous les Capétiens, mais seulement l'aîné d'une branche cadette. Le nom « de France » fut abandonné, ainsi que les titres de fils (et fille) de France, petit-fils (et petite-fille) de France, prince (et princesse) du sang. Les Orléans formèrent une nouvelle dynastie, avec le nom « d'Orléans » pour tous les dynastes, accompagné pour les garçons d'un titre personnel non héréditaire (duc d'Orléans, comte de Paris, duc de Chartres, comte d'Eu, duc d'Alençon, duc de Penthièvre, prince de Condé, duc de Guise) et pour les filles du titre de princesse d'Orléans. Ainsi, les fils de Louis Philippe perdirent leur titre de prince du sang mais conservèrent le titre personnel non héréditaire que leur avait conféré Louis XVIII (Nemours, Joinville, Aumale, Montpensier), à l'exception de l'aîné, qui perdit son titre de duc de Chartres et reçut les titres de prince royal et de duc d'Orléans. Quant aux filles du roi des Français, elles perdirent leur titre de princesse du sang et reçurent le titre de princesse d'Orléans.
Tout cela fut mis en place par l'ordonnance du 13 août 1830 :
Ordonnance du roi qui détermine les noms et titres des princes et princesses de la famille royale.
LOUIS PHILIPPE ROI DES FRANÇAIS, à tous présens et à venir, salut.
Notre avènement à la couronne ayant rendu nécessaire de déterminer les noms et les titres que devaient porter à l'avenir les princes et princesses nos enfans, ainsi que notre bien-aimée sœur,
Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
Les princes et princesses nos bien-aimés enfans, ainsi que notre bien-aimée sœur, continueront à porter le nom et les armes d'Orléans.
Notre bien-aimé fils aîné, le duc de Chartres, portera, comme prince royal, le titre de duc d'Orléans.
Nos bien-aimés fils puînés conserveront les titres qu'ils ont portés jusqu'à ce jour.
Nos bien-aimées filles et notre bien-aimée sœur ne porteront d'autre titre que celui de princesses d'Orléans, en se distinguant entre elles par leurs prénoms.
Il sera fait, en conséquence, sur les registres de l'état civil de la Maison royale, dans les archives de la Chambre des Pairs, toutes les rectifications qui résultent des dispositions ci-dessus [...]
D'autre part, avant de devenir roi François Ier s'appelait François d'Orléans et non pas d'Angoulême. Car il était le fils de Charles d'Orléans, comte d'Angoulême.
Quant à Henri IV, il était le fils d'Antoine de Bourbon mais surtout de Jeanne III, reine de Navarre. Ce qui fait qu'il s'appela Henri de Navarre et non pas de Bourbon. Il porta d'abord le titre de prince de Viane (jusqu'à la mort de son grand-père maternel, Henri II, roi de Navarre) puis celui de prince de Navarre à l'avènement de sa mère la reine Jeanne III, puis il devint Henri III, roi de Navarre, à la mort de sa mère. Sa sœur était Catherine de Navarre, puis elle devint Catherine de France en 1589, avant d'épouser le duc de Bar (futur duc de Lorraine) en 1599.
-- Viertoliot 18 août 2007 à 11:20 (CEST)
Un autre point intéressant à évoquer est le cas des descendants du roi Philippe V d'Espagne. Ce dernier, né Philippe de France, duc d'Anjou, décida quand il devint roi d'Espagne de donner à ses enfants le nom « de Bourbon ». Cela ne fut pas accepté par Louis XIV et ses successeurs, qui dans les actes officiels français (ainsi que dans l'Almanach royal, jusqu'en 1830 inclus) ignorèrent le nom « de Bourbon » porté par les infants d'Espagne. Cette prise du nom « de Bourbon » par les descendants de Philippe de France, fils de France, duc d'Anjou, était illogique. Ils auraient dû prendre le nom « d'Anjou », mais ce nom-là ne leur fut pas non plus donné par Louis XIV et ses successeurs, car Philippe V avait abandonné le titre de duc d'Anjou en devenant roi d'Espagne.
Mais après 1830, les différents régimes qui se succédèrent au pouvoir en France ne se préoccupèrent plus des règles de l'Ancien Régime et enregistrèrent sans sourciller, dans l'état civil français, le nom « de Bourbon » porté par les descendants de Philippe V revenus en France (comme par exemple dans l'acte de naissance de « Louise [...] de Bourbon », née à Cannes le 24 mars 1872, fille de « Robert [...] de Bourbon, Infant d'Espagne, duc de Parme »).
-- Viertoliot 18 août 2007 à 11:57 (CEST)
Merci beaucoup, tout cela m'est bien précieux. Je ne vois plus non plus le titre de dauphin à partir de 1830, puisque le fils aîné devient prince royal. Alors qu'aujourd'hui, même si cela relève du fictif, du privé et du titre de courtoisie, la famille d'Orléans parle du "prince Jean de France, régent du dauphin, le prince François de France". Donc, réapparition ou volonté de réapparition du titre de dauphin, et résurgence du qualificatif de France, alors que l'état civil est bien clair sur leur patronyme officiel d'Orléans.
D'autre part, il me semble que la logique de l'attribution des titres par ordre de primogéniture (duc d'Orléans, duc d'Anjou, etc.) soit l'objet d'un cafouillis sans nom depuis plusieurs années, et pas seulement dans la concurrence entre les "2 ducs d'Anjou". Y vois-tu clair dans ce qui devrait être fait et ne l'est pas ?--Cyril-83 18 août 2007 à 12:26 (CEST)
Effectivement, le dernier dauphin fut le fils aîné de Charles X, puisque sous la monarchie de Juillet le fils aîné du roi portait le titre de prince royal.
Le problème des Orléans actuels est qu'ils ne veulent pas se contenter d'être les héritiers de la monarchie de Juillet et porter les titres de cette monarchie, mais qu'ils prétendent être les héritiers de Charles X, ce que leur contestent les Bourbons aînés (branche carliste jusqu'en 1936, puis Alphonse XIII et ses descendants). Le plus bizarre dans tout ça, c'est le titre de « prince [prénom] de France », utilisé par les Orléans. Ce titre n'a jamais existé, ni sous l'Ancien Régime, ni sous la Restauration, ni sous la monarchie de Juillet. La République elle, s'y retrouve, puisque pour les cérémonies commémoratives elle invite à égalité les représentants des trois dynasties, le « duc d'Anjou », le « prince Napoléon » et le « comte de Paris » (exemple : chaque année, fin septembre, pour la commémoration de la fondation des Invalides par Louis XIV ; l'année dernière, c'était le tricentenaire).
Pour ce qui est de la logique de l'attribution des titres, je pense qu'elle n'est pas vraiment respectée, ni par les Bourbons, ni par les Orléans. Cela est dû d'une part au fait que chaque branche évitait (jusqu'en 2004) d'utiliser les titres portés par l'autre branche. L'actuel « comte de Paris » a mis fin à cette pratique élégante et courtoise... D'autre part, les Bourbons ont utilisé des titres plus symboliques que traditionnels (« duc d'Anjou » pour rappeler le titre porté par Philippe V avant de devenir roi d'Espagne, « duc de Bourbon » car cela semblait aller de pair avec le nom « de Bourbon » et la qualité de fils aîné du « chef de la maison de Bourbon »), tandis que les Orléans ont mêlé des titres de la monarchie de Juillet (« duc de Guise », « comte de Paris », « duc d'Orléans », « duc de Chartres », « comte d'Eu »), des titres de l'Ancien Régime (« duc de Vendôme » [1], « duc d'Angoulême », « duc d'Anjou », « duc d'Aumale ») et des titres du Moyen Âge (« comte d'Évreux », « comte de La Marche » [2]). On peut cependant remarquer que les Bourbons ont respecté la logique avec le titre de « duc d'Aquitaine » [3] donné en 1972 au fils puîné du prétendant, et le titre de « duc de Bretagne » [4] donné en 1973 au fils aîné du fils aîné du prétendant. Les Orléans ont eux aussi respecté la logique en donnant le titre de « duc de Chartres » au fils aîné de leur « duc d'Orléans ». Le feu « comte de Paris » a utilisé un titre plus symbolique que traditionnel en titrant « comte de Clermont » son fils aîné (ce dernier a depuis donné le titre à son propre fils aîné) : comte de Clermont était le titre du dernier fils de saint Louis, Robert (époux de Béatrice de Bourgogne, dame de Bourbon) dont descendent tous les Bourbons et tous les Orléans.
Une remarque pour conclure : depuis 1940, le titre du prétendant orléaniste est le titre que portait l'héritier présomptif de Louis Philippe à la fin de la monarchie de Juillet. Difficile alors pour les Orléans de se présenter comme les héritiers de Charles X !
-- Viertoliot 19 août 2007 à 00:12 (CEST)
[1] titre de la branche bâtarde issue d'Henri IV et de Gabrielle d'Estrées.
[2] La Marche et Évreux ayant été tous les deux sortis de la naphtaline par le feu « comte de Paris » en 1976, on peut se demander si le prétendant avait été influencé par Les Rois maudits, qui était passé à la télévision quelques années plus tôt, et dans lequel le comte de La Marche et le comte d'Évreux sont respectivement le troisième fils et le demi-frère de Philippe le Bel.
[3] titre donné au fils puîné du dauphin en 1753.
[4] titre donné successivement aux deux premiers petits-fils du dauphin, en 1704 puis en 1707.
Comme tu le dis très bien, Louis XIV avait plus ou moins institutionnalisé le terme de Maison de Bourbon. Cela était dû au fait que, par extinction progressive de toutes les autres branches non bâtardes, les descendants d'Antoine de Bourbon (père d'Henri IV) et de son frère puîné Louis de Bourbon (prince de Condé) étaient quasiment les seuls Capétiens dynastes qu'il restait au XVIIe siècle. Certes, il restait aussi les Courtenay, derniers descendants d'un fils puîné de Louis VI, mais on peut penser que Louis XIV ne leur accordait pas beaucoup d'importance, étant donné qu'ils ne descendaient pas de saint Louis.
Mais ce terme de Maison de Bourbon, devenu de facto synonyme de Maison de France par la volonté de Louis XIV (il le deviendra de jure en 1768, avec l'extinction des Courtenay), n'avait aucune incidence sur le nom des dynastes issus d'Henri IV, qui ne portaient pas le nom « de Bourbon ». En revanche, les dynastes issus du prince de Condé (oncle d'Henri IV) portaient le nom de Bourbon (jusqu'à leur extinction en 1830) puisqu'ils ne descendaient pas d'Henri IV. Un peu compliqué, n'est-ce pas ?
-- Viertoliot 18 août 2007 à 12:31 (CEST)
Compliqué à souhait, en effet ! Mais tes explications et tes citations sont très pédagogiques. Quelque chose que je ne comprends toujours pas, au sujet d'Henri IV. Il est né en 1553, fils d'Antoine de Bourbon et de Jeanne d'Albret, reine de Navarre en 1555. Étant né avant l'avènement de sa mère, pourquoi ne portait-il pas à sa naissance le patronyme de son père ? D'ailleurs, il ne portait pas non plus , semble-t-il, celui de sa mère, ou bien Navarre et d'Albret suivaient-ils le modèle de de France et Bourbon ?--Cyril-83 18 août 2007 à 14:57 (CEST)
Je pense que cela est dû au fait qu'en Navarre la loi salique n'a été instaurée qu'en 1620 (le 19 octobre, pour être précis), par l'édit de Louis XIII, roi de France et de Navarre. Avant cette date, la Navarre a plusieurs fois été dirigée par des reines. Je suppose qu'on considérait que la qualité de dynaste navarrais primait sur le patronyme du conjoint de la reine, qui même s'il avait droit au titre de roi, n'était qu'une « pièce rapportée ». Ainsi, Antoine de Bourbon porta le titre de roi de Navarre, mais le chef de l'État c'était son épouse, la reine Jeanne III.
-- Viertoliot 19 août 2007 à 17:46 (CEST)
Ce n'était pas exactement ma question: tout simplement, pourquoi Henri IV n'est-il pas né Henri de Bourbon, puisque l'on hérite en France, et en Espagne d'ailleurs, du patronyme du père (et de la mère accolé en second, éventuellement en Espagne) ? Henri de Navarre me semble davantage un nom désignant son origine puis le qualificatif désignant son premier règne. En tout état de cause, il n'a porté ni le nom de son père ni celui de sa mère. Donc, est-ce que d'Albret était également remplacé par (de) Navarre, tout comme (de) Bourbon était remplacé par de France ?--Cyril-83 20 août 2007 à 12:07 (CEST)