Louis Comte

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Sommaire

[modifier] Qui est Louis Comte ?

Louis Comte était un aventurier douteux et peut-être affabulateur. Envoyé en mission en Normandie pour espionner les Fédéralistes insurgés. Ceux-ci l'avaient arrêté, puis remis en liberté. Il avait arrêté un aide de camp du général Louis-Félix de Wimpfen (ce général avait sous son commandement la petite armée girondine), les commissaires de la Convention Robert Lindet, Jean-Michel Duroy et Bonnet, ordonnèrent l'arrestation de Louis Comte tant son attitude était ambigüe.

[modifier] Affaire Louis Comte, octobre 1793

[modifier] Révélations de Louis Comte

De retour à Paris, début octobre 1793, Louis Comte contacta un ancien adjudant général du général Louis-Félix Wimpfen qui lui fait d'étranges révélations. Georges Jacques Danton, Charles-François Delacroix et quelques autres auraient chargé Jules Paré d'envoyer au baron Louis-Félix de Wimpfen un agent, Naudet, afin de lui soumettre ce projet, le rétablissement de la monachie en France au bénéfice de Frédéric, duc d'York, fils cadet de Georges III du Royaume-Uni.

Georges III, (le girondin Jean-Louis Carra avait déjà proposé de confier à Frédéric, duc d'York le gouvernement de la Belgique en révolte contre l' Autriche, puis la couronne de France (1792)). Georges III inspirait celle fournie par le Père Duchesne (n° 274) qui accusait les "bougres à double face" de nourrir un tel projet, assorti d'un mariage de Frédéric, duc d'York avec la fille de Louis XVI de France.

[modifier] Louis Comte entendu par le Comité de salut public

Informé dès la fin de septembre 1793, le Comité de salut public - sagesse ou calcul - ne paraît pas accorder grand crédit au "complot". Marie-Jean Hérault de Séchelles recevra la dénonciation de Louis Comte, puis écoutera l'adjudant général de Louis-Félix Wimpfen, les deux hommes étant entendus ensuite par Jacques Nicolas Billaud-Varenne.

[modifier] Arrestation de Louis Comte

Le 10 octobre 1793, au lendemain d'une conversation entre Louis Comte, Edme-Bonaventure Courtois et Georges Danton, Louis Comte est arrêté. Le 11 octobre 1793, il est interrogé par le Comité de sûreté générale. Louis Comte avait déjà été utilisé à plusieurs reprises pour des missions secrètes, mais son passé trouble et le caractère fantaisiste de son roman n'inspirèrent guère confiance aux Comités.

Simple coincidence de date ? Le 12 octobre 1793 Georges Danton adresse une lettre à la Convention où il invoque sa convalescence pour que la Convention lui donne l'autorisation de se rendre à Arcis-sur-Aube afin de "rétablir sa santé et respirer l'air natal" en précisant respectueusement qu'il reviendrait "à son poste" dés qu'il aurait repris des forces.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Sources

  • Danton de Frédéric Bluche