Louis Comte (prestidigitateur)

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Comte, dont les prénoms étaient : Louis-Christian-Emmanuel-Apollinaire, était appelé par son patronyme. Il est né en 1783 et décédé en 1859. Il fut un artiste parisien du XIXe siècle de grande renommée pour son art de la prestidigitation et grâce à ses tours de ventriloquie qui serait la science de l'engastrimysme[1]. Louis XVIII lui décerna le titre de "Physicien du Roi" qu'il utilisa pour toutes ses représentations[2]. Il s'établit passage Choiseul en 1826 au "Théâtre des Jeunes Elèves de M.Comte", ou Théâtre Comte. Jacques Offenbach reprit ensuite ce théâtre et le fit devenir le Théâtre des Bouffes-Parisiens. De nos jours, une plaque commémorative des lieux historiques de la Ville de Paris est apposée passage Choiseul concernant Louis Comte.

Sommaire

[modifier] Enfance

[modifier] Carrière

[modifier] Jean-Eugène Robert-Houdin et Louis Comte

Au cours d'une visite cordiale et courtoise de Louis Comte chez Jean-Eugène Robert-Houdin, les deux hommes de spectacle font preuve d'un jeu de rivalité dans la maîtrise chacun à leur manière de l'illusion. Robert-Houdin rapporte cette rencontre dans son livre « Une vie d'artiste »[3], cité aussi dans le Grand dictionnaire Larousse[4]. Celui-ci est amené à reconnaître les qualités époustoufflantes du jeu de Louis Comte.

[modifier] Théodore de Banville et Louis comte

Théodore de Banville écrit ses Odes funambulesques et bien des années plus tard, confie dans une lettre à son éditeur[5] l'origine de ses personnages, qu'il tire dans la société mondaine du Paris de son temps. Il déclare ici avoir dépeind Louis Comte et son théâtre sous le titre du Théâtre d'enfants. Cette scène apparaît à la page 53 de son livre.

On connaît grâce à cette lettre le devenir des principaux acteurs du théâtre de Louis Comte. De Banville rapporte les désastres d'une éducation pour de jeunes enfants laissés pratiquement à l'abandon dans les coulisses de la grande vie parisienne.

Etrangement, les filles revinrent grandes et fortes, comme Hippolyte, reine des Amazones, mais les garçons devinrent rachitiques ou atteints de phtisie, les plus chanceux finirent nains ou bossus.

  • Alfred n'a jamais pu grandir et fut plus tard nommé inspecteur du balayage.
  • Poulet avait été un enfant beau comme le jour, et est mort vieux souffleur de l'Odéon, bossu.
  • Colbrun charmant, spirituel, délicat et frêle, ne se vit jamais la barbe pousser, garda un visage d'enfant et continua à jouer des rôles de gamins dans les grands drames d'Alexandre Dumas.
  • Rubel est le seul qui ait subsisté. On le retrouva dans les petits théâtres, ressemblant à un "Casse-Noisette".

[modifier] Notes et références

  1. Comment on devient sorcier, une vie d'artiste, L'art de gagner à tous les jeux, Magie de physique amusante, Le prieuré par Jean-Eugène Robert-Houdin, p.447, - 2006 - éditions Omnibus [1]
  2. Almanach des spectacles 1822,1823,1824,1826,1828, archives de la BNF
  3. Comment on devient sorcier, une vie d'artiste, L'art de gagner à tous les jeux, Magie de physique amusante, Le prieuré par Jean-Eugène Robert-Houdin, p. 141, 142 - 2006 - éditions Omnibus[2]
  4. Grand Dictionnaire Universel du XIXème siècle, de Pierre Larousse (Tome4).
  5. Commentaires, Théodore de Banville

[modifier] Liens externes