Louis Bertrand Pierre Brun de Villeret

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Louis Bertrand Pierre Brun de Villeret, né au Malzieu (Lozère), le 13 février 1773 et mort le 11 février 1845, au Malzieu, est un général français

Il se destine tout d'abord au barreau. Il se montre dans un premier temps hostile aux idées révolutionnaires et doit se réfugier à Paris après le 18 fructidor. Il embrasse alors la carrière des armes, après avoir suivi des études mathématiques à l'École d'artillerie. Il est l'aide de camp de Soult. Il est présent à Austerlitz, Iéna, Eylau ainsi que Friedland et gagne sur les champs de bataille les épaulettes de capitaine puis de chef de bataillon.

Le roi de Saxe, auprès duquel il est envoyé comme négociateur, lui donne de sa main l'ordre de Saint-Henri.

Le commandant Brun fait ensuite la campagne d'Oporto avec le maréchal Soult, est choisi pour aller rendre compte à l'Empereur de cette expédition, et, trois mois après, est chargé de porter au maréchal le brevet de major général. Dans une nouvelle mission auprès de Napoléon Ier, il reçoit le double brevet de colonel et d'officier de la Légion d'honneur. C'est dans cette mission qu'attaqué par 400 guérillas, il se défend pendant trois heures, avec une escorte de 60 hommes, derrière les débris d'un mur. Il est délivré par la garnison de Ségovie accourue au bruit du feu.

Lorsque Napoléon rappelle Soult en Allemagne, le colonel Brun de Villeret est, dès son arrivée auprès de l'Empereur, élevé à la dignité de baron de l'Empire et au grade de général de brigade.

A la bataille de Wurchen, il enlève trois positions à l'ennemi à la tête de six bataillons de conscrits, et a deux chevaux tués sous lui. Nommé gouverneur de Torgau, il y est bombardé et contraint de se rendre. Torgau est une ville de 4 000 âmes ; on y avait entassé 20 000 blessés, dont 18 000 périrent par l'épidémie ou par le feu du siège.

À sa rentrée en France, le général Brun de Villeret devient secrétaire général du ministère de la guerre, chevalier de Saint-Louis et commandeur de la Légion d'honneur. Pendant les Cent-Jours, ses alliances de famille l'empêchent de prendre du service. Il se retire à sa terre du Malzieu, où il donne asile et protection au maréchal Soult, après le 18 juillet 1815.

Après la seconde Restauration, on le voit successivement commandant militaire de la Lozère et de l'Ardèche, membre de la chambre des députés, général de division, commandant de la 19e division, pair de France, grand officier de la Légion d'honneur.

[modifier] Source

« Louis Bertrand Pierre Brun de Villeret », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)

Dictionnaire de biographie française