Lionne de Guennol

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La Lionne de Guennol est une petite figurine sculptée de 8 centimètres en pierre de magnésite représentant un personnage mi-femme mi-lionne datant de la fin du IVe millénaire ou début du IIIe millénaire av. J.-C.

Cette œuvre date de la période proto-élamite (c. 3300-2800 av. J.-C.), qui a vu l'épanouissement d'un art représentant couramment des animaux dans des postures humaines, très attesté par la glyptique, mais peu par la sculpture, ce qui fait la grande originalité de cette statuette.

Découverte près de Bagdad à une époque indéterminée, la statuette appartenait à Joseph Brunner, un marchand d'art new yorkais en 1931.[1] Elle est acquise en 1948 par un couple de collectionneurs, Alastair Bradley Martin et son épouse Edith Park Martin, new yorkais également, et conservée au Brooklyn Museum. Les Martin achetaient alors de nombreux objets d'arts premiers d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique.[2] Leur collection nommée "collection Guennol" tient son nom du gallois. L'ancienne propriété des Martin où elle se trouvait se nommait Glen Head, un nom gallois. Guennol (prononcé Gwen-ol) signifie Martin dans cette langue.[2] La statuette a été vendue 57,7 millions de dollars (près de 39 millions d'euros) chez Sotheby's à New York le 5 décembre 2007 à un amateur britannique, prix le plus élevé jamais atteint pour une sculpture ancienne. La somme financera les oeuvres caritatives des Martin.

[modifier] Source et références

57 millions de dollars pour une lionne de 8 cm, Le Monde, 7 décembre 2007.
  1. La «Lionne» a rugi très fort, La Tribune de Genève, 7 décembre 2007
  2. ab Article Guennol Lioness sur le Wikipedia anglophone.

[modifier] Liens internes

Autres langues