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Sommaire

[modifier] Compagnie Royale des Anciens Arquebusiers de Visé

Chef-d'œuvre du patrimoine immatériel de la Communauté française de Belgique. Sous le haut Patronage de S.M. Albert II, Roi des Belges.


[modifier] Présentation

La Compagnie royale des anciens Arquebusiers de Visé c’est :

- Une confrérie sermentée.

- une ferveur envers saint Martin.

- une histoire liée depuis plus de quatre siècles à celle de Visé.

- un riche patrimoine immobilier, muséal et musical.

- des traditions qui font vibrer Visé depuis quatre siècles.

- deux fêtes annuelles : la Fête-Dieu et la Saint-Martin.

- des événements ponctuels.

- des publications nombreuses.

Une confrérie sermentée :

La Compagnie royale des anciens Arquebusiers de Visé regroupe plus de 220 membres liés par le serment traditionnel qu’ils ont prononcé lors de leur entrée dans la confrérie. Les Arquebusiers se répartissent en différents corps en fonction de leurs attributions : le comité directeur, les officiers, les tambours, les sapeurs, les confrères et les cadets. Parallèlement, des buts communs réunissent certains de ces membres au sein de sections en fonction de leur volonté de mieux participer : les Jeunes arquebusiers, l’équipe du Papegaie, la Section de tir…

Une ferveur envers saint Martin.

Les statuts accordés dès la reconnaissance en 1580 par le prince-évêque de Liège confirment le choix de saint Martin comme patron de la Compagnie. Saint Martin était déjà vénéré depuis des siècles à Visé. Les souvenirs et les marques de cette ferveur sont donc nombreux dans les monuments, dans la toponymie et dans les œuvres d’art.

un passé :

La Compagnie royale des anciens Arquebusiers de Visé, créée en 1579 et reconnue en 1580 par Gérard de Groesbeeck, prince-évêque de la principauté de Liège, n’a jamais abandonné le lien qui l’attache à ses origines. Ce lien est symbolisé par le collier historique, daté de 1580 à 1623 et transmis de générations en générations. Ni les ans, ni les occupations étrangères n’ont réussi à affaiblir le respect des Arquebusiers envers leurs traditions.

Le collier, splendide travail d’orfèvrerie des XVIe et XVIIe siècles est un témoin précieux du passé des Arquebusiers. Photo d’un des 11 placards en argent et vermeil.

Un patrimoine :

Le patrimoine de la Compagnie royale des anciens Arquebusiers de Visé est diversifié et partagé entre héritage matériel et immatériel. Si tous deux ont résisté au poids des ans, archives et collections ont malheureusement souffert du criminel incendie de la ville de Visé en août 1914. Mais les Arquebusiers ont sauvé l’essentiel : le collier historique, une partie des archives, toutes leurs traditions … et leur dynamisme. Les drapeaux d’art, les uniformes chatoyants, les collections du musée ont pu être restaurés dans un esprit de fidélité et de continuité. Le patrimoine musical de la confrérie est lui aussi important. Le local de la Renaissance, l’Enclos des Arquebusiers et la statue de l’Arquebusier rappellent jour après jour aux passants la pérennité de la confrérie.

Des traditions qui font vibrer Visé :

Les traditions sont nombreuses, beaucoup remontent à la création de la Compagnie : - les deux fêtes annuelles : la Fête-Dieu et la fête de la Saint-Martin - le feu de la Saint-Martin - le tir du roy - le tir dominical (de mai à septembre) - la grand-messe chantée pour les membres défunts et la marche d’offrande - l’assistance à l’enterrement du membre défunt en corps et en uniforme - la haie - la retraite aux flambeaux - le tir de campes…

La retraite aux flambeaux se termine par un grand cramignon.

Un local majestueux :

Le bâtiment de la Renaissance, reconstruit en 1923 après la destruction de 1914, se situe au cœur de Visé. En plus d’un café accueillant, il abrite une salle des fêtes, des salles de réunion, un musée, et enfin, à l’arrière, un jardin et le stand de tir de l’Enclos des Arquebusiers.


[modifier] Histoire

La création d’une nouvelle compagnie armée La Compagnie royale des anciens Arquebusiers est née en 1579. A l'époque, la campagne militaire entreprise par les Espagnols pousse à la création d'une confrérie sermentée à Visé. La localité est directement menacée ; le duc de Parme assiège Maastricht, ses troupes amènent l'inévitable cortège de maraudeurs et de déserteurs pillards. Or depuis quelques années, notre bonne ville cherche à renforcer ses moyens de défense et son armement. En réaction à la menace de brigandages, quelques bourgeois entreprenants s'associent pour apporter leur concours à cet effort de défense. Gérard de Groesbeeck, prince-évêque de Liège, entérine le 15 mai 1580 la fondation de la Compagnie des Arquebusiers et la pourvoit de statuts qui, à l'heure actuelle, régissent toujours les activités de notre confraternité sermentée.

Le collier historique des anciens Arquebusiers comporte onze placards en argent et vermeil datés de 1580 à 1625. Le premier fut offert par son capitaine Halen Daneau. La conjonction de plusieurs phénomènes favorise donc la naissance de la confrérie. La menace qui plane sur la cité et la volonté d’améliorer la défense ont été appuyées à la fois par le souhait de défier l’ancienne et prestigieuse Compagnie des Arbalétriers et par le soutien de certaines familles influentes. Le collier historique des Arquebusiers confirme cet appui nécessaire. L’année même de sa reconnaissance un placard est offert à notre Compagnie par son premier capitaine et bourgmestre de Visé Halen Daneau. Il s’est vu adjoindre, au fil des ans, d’autres médaillons dont celui offert par un second membre de cette famille notable, Daniel Daneau.

Bien sûr, en quatre siècles, la compagnie a évolué au fil des ans. De compagnie armée, elle est devenue aujourd'hui une confrérie qui ne prend plus les armes que pour s'adonner au tir sur cible. Si l’aspect militaire n’est rappelé que par ses beaux uniformes et par une discipline librement consentie, l’aspect confraternel existe toujours et il reste aussi vivace qu’à l’origine.

Deux fois par an, lors de ses festivités de la Fête-Dieu et de la Saint-Martin, la Compagnie défile en uniformes du 19e siècle, avec tambours et musique, dans la ville de Visé. Tout au long de l’année, de nombreuses autres activités complètent les sorties officielles. Les traditions des Arquebusiers, bien ancrées dans la vie visétoise, conservent ainsi toute leur authenticité : le tir de campes, le feu de la Saint-Martin, la saison de tir (de mai à septembre), le tir du roy, la marche d’offrande, l’enterrement des membres en tenue et en corps, la haie, le souper de la remise des comptes, le défilé lors du bal de gala, la retraite aux flambeaux… autant de moments vécus avec ferveur par les membres, les sympathisants et l’ensemble des Visétois.

Le 400e anniversaire de la Compagnie Après les jubilés de 1930 (le 350e anniversaire a été couplé avec le centenaire de l’indépendance de la Belgique) et 1954 (375e), la Compagnie a célébré son 400ème anniversaire en 1979 ; des expositions, des concerts et une décoration remarquable de la ville en ont marqué les fastes. Ceux-ci ont été précédés par la parution d'un livre d’histoire de la gilde, par l'émission d'un timbre-poste et par l'enregistrement d'un disque par les tambours et l'harmonie de la confrérie. Ce disque 33 tours reprend les airs traditionnels ainsi que la nouvelle "Marche du 400ème " composée par monsieur Emile Collin, chef de musique.

Le 425e anniversaire de la Compagnie Le 425ème anniversaire a lui aussi donné lieu à des fastes dignes de l’événement. En mai 2004, une exposition remarquable a rappelé la place importante occupée par la confraternité dans l’histoire et dans la vie visétoise. Des concerts, une décoration choisie, le renouvellement des bonnets à poils, un feu d’artifice et diverses manifestations ont donné aux festivités un relief remarquable, rappelant le passé tout en préparant l’avenir.

A noter : l'enregistrement d'un double disque compact a permis de faire mieux connaître encore le riche patrimoine musical de notre confrérie. Il est toujours disponible.

Les porteurs d’arme inaugurent leur nouveau bonnet à poils à l’occasion du 425e anniversaire. La reconnaissance comme ‘chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de la Communauté française de Belgique’. Le dimanche 13 novembre 2006, le ministre-président de la Communauté française Jean-François Istace a remis au cours de la fête traditionnelle des Arquebusiers le diplôme de reconnaissance à 17 sociétés et manifestations dont la Compagnie royale des anciens Arquebusiers de Visé.

Jean-François Istace, ministre-président de la Communauté française de Belgique, prononce son discours avant la remise des diplômes officiels aux 17 sociétés reconnues. Voici une copie du "Mandement portant concession de privilèges pour la Compagnie des Arquebusiers de la ville de Visé" promulgué le 21 mai 1599, par l'évêque de Liège, Ernest de Bavière


[modifier] Les status

Toujours respectés acuellement.

1. Pour un premier, que tous les confrères prétendans pour le présent et futur, chacun d'eux en général et particulier feront profession de la sainte foi catholique et romaine et jureront solemnellement d'estre bons, fidèles et loials à sa Grâce Illustrissime notre prince, à son officier et aux magistrats et Bourguemaistre de cette ville de Viseit.

2. Afin que ceux de ladite Compaignie aient plus grand courage d'apprendre et savoir l'art, industrie et maniement des armes, que toutes les quinzaines par le jour du dimanche, sans perdre l'office divin et sauve excuse légitime, chacun escuate successivement, selon la rolle qui se fera soubs chacun corporal, sera tenue se trouver en jardin de ladite Compaignie, munis de harquebuse et arme à ce requise, pour illec s'exercer au jeu de la harquebuse suivant l'ordre que l'on donnera, à peine, à chaque défaillant, d'un florin liégeois d'amende, à appliquer au profit de ladite Compaignie entendu que sur se soient, par le serviteur ou aultrement de ladite Compaignie, signifié; et ce durant annuellement depuis le commencement de may jusqu'au mois de septembre ensuivant.

3. Que estans les dits de la Compaignie tirans au jardin, si aucun se présume nommer ou appeler le nom de Dieu, d'aucuns saints, du diable, ou aultre maléfice, durant le temps que le rondéa sera mis, que tel devra mettre son soullier aux bersalles, ou donc payer un patar Brabant d'amende sans rémission; ainsi se deveront comporter sagement et honnestement, et devront les dits tireurs tirer avec une balle seulement, sans mesme opposer balle ramée ny double balle, à peine et amende de quatre florins liégeois, à convertir comme dessus; en outre que personne de la Compaignie ne pourra tirer devant son compaignon, et estre préalablement appelé par ses confrères, à peine de dix aidans liégeois d'amende.

4. Que chacun an, le jour de la Trinité chacun confrère sera tenu de se transporter par le commandement des sergeans au premier son du tambour , à la messe paroissiale ou autre telle qu'il plaira aux capitaine et autres officiers, avec les espées seulement, pour illec assister à l'office divin; allant à l'offrande l'un après l'autre avec ordre; et depuis, estant le dit office parachevé, retourner sur la maison de ville, pour illec payer les amendes et choses requises, à peine et amende d'un florin liégeois, à convertir comme dessus. En oultre, le mesme jour, au premier son des tambouriers, tous confrères, par commandement des sergeans, se deveront et tenus seront de marcher avec toute la Compaignie envers le papigaye ou l'oiseau, et faire son debvoir de l'abattre le mieux que possible luy sera, sans fraude, tirant modestement l'un après l'autre jusqu'àce que l'oiseau soit débané ou démembré, c'est à sç ;avoir qu'il aura perdu l'un de ses membres; alors chacun pourra tirer le plus souvent qu'il vouldra, entendu toutefois que l'on ne devera opposer dedans la harquebuse aucune balle ramée ou double balle, à peine et amende touchée en l'article 3 à appliquer comme dit est.

5. Qu'estant l'oiseau abattu, le roy devera, avant l'oiseau estre apposé et mis en son colle, mettre bon pleige et suffisante ségurté, sur peine d'un florin d'or d'amende, sinon chacune marche iceluy roy devera et tenu sera de reconstituer et remettre le dit oiseau d'argent en la maison ou domicile du Capitaine de la dite Compaignie, sans contredit. En oultre, s'il estoit trouvé que aulcun de la Compaignie abattit l'oiseau ou papigaye trois fois consécutivement, le dit oiseau luy devera appartenir, voire que la Compaignie le pourra ravoir en donnant au dit Roy ou Empereur quarante-huit florins liégeois.

6. Qu'estant ladite Compaignie reconduite sur la chambre ou maison de la ville au dîner du Roy, les dits confrères deveront comporter honnestement les uns avec les autres et estre obéissans à leurs officiers; mesme ne se deveront départir de la Compaignie sans préalable congé du Roy et Capitaine, ainsi chacun en son endroit devera demourer jusqu'à ce que on ayt avec tous les assistans et les confrères ramené avec bon ordre les officiers à sç ;avoir : le Roy, le Capitaine, l'Enseigne, le vieux Roy, et Mayeur sur peine d'amende de deux florins lié ;geois, à payer le lendemain sans faillir; auquel lendemain chacun confrère en particulier et en général devra, au premier son de tambour, se trouver au logis de l'enseigne pour marcher envers le jardin avec ses armes, si comme harquebuse et chose né ;cessaire pour tirer le coup de nostre Patron Saint-Martin, et ladite Compaignie donnera à celuy qui aura le mieux fait son devoir et tiré ; le plus près du blanc, un florin Brabant.

7. Que chacun confrère de la susdite Compaignie tenus et obligés seront de, au premier son du tambourin se transporter honnestement et par ordre, et accompagner avec leurs armes le plus magnifiquement que faire se pourra, le Saint-Sacrement, chaque an, sur peine de un florin Brabant d'amende, à convertir au profit de la dite Compaignie; voire, entendu que si à quelqu'un survenoit quelque maladie ou qu'il fust absent ou expatrié, qu'il sera tenu livrer un autre personnage honneste en son lieu, sur peine d'incourir l'amende à appliquer comme dessus.

8. Quand les dits confrères seront commandés par un sergeant ou serviteur à comparoir sur et à lieu limité et aux lieux accoustumés, suivant la charge que le capitaine aura donné, chacun devera en son endroit aux commandements obéir, sur peine d'un florin liégeois d'amende à appliquer comme dessus, sauve légitime excusation.

9. Que chacun des dits confrères en son endroit devra faire provision d'une demi livre de poudre et d'une livre de balles pour le moins, afin de, si quelque affaire survenoit, se trouver prest et bien à point devers le Capitaine et officiers pour la défense et tuition de la dite Ville de Visé et surcéans d'icelle, sur les peines et amendes touchées en l'article précédent.

10. Si aucun débat suscitoit entre aulcuns des dits confrères (que Dieu ne veuille !) des parolles injurieuses, que l'injurié ne se pourra plendre autre parte que par devant les dits Roy, Capitaine ou officiers, pourveu que l'injure soit faite sur leur chambre ou en jardin, ou bien autre part, où la généralité de la Compaignie sera assemblée, à peine et amende d'un florin d'or, à convertir comme dit est.

11. Pour éviter inconvénient et afin entretenir la dite Compaignie plus honnestement et modestement, s'il advenoit que aucun des dits confrères fussent trouvés estre suspects d'hérésie, de mauvaise vie, infâmie, querelleur, dissentieux ou dissonent à la raison et au contenu de cette présente, par l'ordonnance des dits Roy, Capitaine et officiers, le fait prouvé, tel devera estre démis et privé de la Compaignie sans y pouvoir jamais rentrer.

12. Pour l'augmentation de la dite Compaignie afin d'estre conduits honnestement, que chacun à son entrée payera trois florins Brabant, avec les droits de clerc montans douse aidans, et du serviteur huict aidans liégeois; et si aucun s'en vouloit défaire ou départir, que tel sera tenu préalablement payer et donner un escu d'or ou la valeur.

13. Que toute et quante fois que l'un des confrères de la dite Compaignie trespassera de ce siècle mortel, que les autres deveront et obligés seront faire célébrer un service en chantant une haute messe, à laquelle deveront aussy estre présent tous les confrères à peine de dix aidans liégeois d'amende, sauve excuse légitime.

14. Que chacun an, le jour Saint Martin comme patron, deveront les dits confrères de la dite Compaignie se trouver à la messe paroissiale ou autre et illec aller à l'offrande et de là, l'office divin parachevé, soy trouver à la maison du Capitaine ou autre lieu à eux désigné, afin de eslire et créer un nouveau mayeur et autres officiers; et que tels officiers que l'on eslira soient gens de bien, portant bon nom, bonne fâme et honneste conversation.

15. Si aucun estoit rebelle de payer ce en quoi sera tenu, si comme amende prétouchée, que l'on pourra le rebellant poursuivre par un command qui se fera de l'autorité de la dite Compaignie et officier d'icelle, sur estre albain et privé de la susdite Compaignie.

16. Finablement afin que les dits points et articles soient inviolablement observés et maintenus, que les dits confrères jureront le contenu d'icelle, le maintiendront et garderont sur les amendes y touchées, à appliquer au profit de la dite Compaignie.


[modifier] L'ordonnancement et la composition de son cortège.

Le cortège est ouvert par un corps de prestige, celui des sapeurs.

Le corps des sapeurs :

il se compose d'un sergent-sapeur et de 16 sapeurs, vêtus de leur uniforme de grenadier, portant colback et tablier blanc. Leur origine au sein de la compagnie est assez floue. Néanmoins, on signale déjà leur présence en son sein au début du XIXè siècle. Ils sont munis d'outils divers tels que haches, piques et pelles, le sergent-sapeur étant le seul à porter la scie.

Le corps des tambours :

il se compose du tambour-major et de 16 tambours, vêtus également de l'uniforme de grenadier. Leur rôle était de précéder la compagnie et de rythmer son pas au son des tambours.

L'Harmonie

elle se compose de trente-deux musiciens et joue les musiques composées par et pour les arquebusiers, ainsi que des airs militaires célèbres. L'harmonie Saint-Martin est dirigée de main de maître par M. Emile Collin. Celui-ci a d'ailleurs composé des airs de la Compagnie, comme la Marche du 400è , et la Marche du Monument.

La statue de saint Martin et les cadets

Patron de la gilde,Saint Martin est escortée pas quatre étendards,qui sont suivit directement de la statue de saint Martin. Ce groupe reprend tous les jeunes de moins de 16 ans, qui prendront la relève de leurs aînés.

Les Oficiers suppérieurs

Le reste du cortège est régi selon les règles du protocole militaire, officiers supérieurs en tête. Tous les officiers sont reconnaissables à l'habit noir, au haut-de-forme et au pantalon d'ordonnance rouge à galon d'or.

Le drapeau de la compagnie

Il ouvre la marche. Il précède l'empereur et ses deux chambellans suivis eux-mêmes du général-président et de tous les membres du comité.

Les officiers

Aux membres du comité succèdent huit pelotons d'officiers précédés chaque fois d'un emblème offert soit par le Roi Léopold II, par différentes personnalités en remerciement de services rendus ou par des familles de la gilde.

Les confrères

Il ferme la marche. Il se compose des aspirants, revêtus de la tenue de société : pantalon gris, blazer bleu, cravate rayée aux couleurs de la gilde, rouge et bleu. Ce groupe compte environs cinquante membres.


[modifier] Les jours de fêtes

Le jeudi soir : Le "Quartier" La fête commence donc en fait le jeudi soir précédant la fête par le "Quartier" c'est-à-dire la réunion des membres et de leur famille pour la répétition générale avec tambours et musique.

Le Samedi Soir. La réunion suivante a lieu le samedi soir. Les membres et les tambours en civil se réunissent chez le général-président pour conduire la statue de saint Martin à la collégiale. Les membres, en civil, conduisent la statue de saint Martin vers la collégiale.

Le Dimanche : La Fête. Le Réveil des Tambours La fête proprement dite commence le dimanche à 4h du matin par le réveil des Visétois par les tambours.

"Le Réveil" Une heure plus tard, à 5h, c'est au tour de l'harmonie de jouer "Le Réveil" (J. Martin) devant la maison de chaque membre du comité et de recevoir une collation ou un petit verre d'alcool pour les remercier de leurs prestations.

Le premier tour A 8h30, la tension monte d'un cran. Tous les membres, tambours, sapeurs, musiciens, cadets, officiers, confrères, se rassemblent, en grande tenue, au local "La Renaissance" pour le départ du premier tour de la compagnie. Obtempérant aux ordres de son commandant et après un roulement de tambour, un impressionnant cortège, haut en couleur, se met en marche et se rend chez le général-président où sont réunis toutes les emblèmes et drapeaux de la gilde;

C'est alors au grand complet que la compagnie se rend au domicile de l'empereur et l'escorte jusqu'à "La Renaissance". Lors de ce tour, l'harmonie joue plusieurs airs, tous composés par J. Martin pour la Compagnie. Il s'agit de :

La Grand-Messe

A 9h45, la compagnie quitte "La Renaissance" ("Li vî cinq", J. Martin) et se rend à la collégiale où est célébrée la grand-messe solennelle en mémoire des membres défunts. "La Marche d'Entrée" (J. Martin) rythme l'entrée de la compagnie dans la collégiale. Au cours de la cérémonie, la compagnie prend part à une Marche d'Offrande (J. Martin) , mise en musique par l'harmonie. Indéniablement, il s'agit là du temps fort de l'office, au vu de la solennité dont il est empreint. L'eucharistie est également un moment fort de la messe :

La compagnie sort de la collégiale

Au sortir de la messe, c'est à un prestigieux défilé auquel le spectateur est convié, cortège qui parcourra les principales artères de la cité mosane.

Sous l'air Zamora, impeccablement interprété par l'harmonie et les tambours, la compagnie défile fièrement. Lors de ce tour dans le ville, nous povons également entendre notamment les deux dernières marches composées par Emile Collin : L'Immortel Arquebusier en l'honneur du monument que notre compagnie a érigé en 1989, et la Marche des Jeunes, pour le comité des Jeunes de la compagnie.


La compagnie rentre à la Renaissance ("L'Arquebusier Fidèle", J. Martin )

La Cérémonie des Prestations de SermentEn présence de nombreuses personnalités venues rendre hommage à la société, la matinée s'achève par la cérémonie des prestations de serment au cours de laquelle tout nouveau membre prète serment de fidélité à la compagnie devant tous ses membres.

Après les prestations de serment ont lieu à la fête de novembre les remises des distinctions honorifiques aux membres qui ont 25, 35 ou 50 ans de présence au sein de la Compagnie.

Le déroulement de la seconde partie de la journée présente un caractère différent suivant que l'on participe à la fête d'été ou d'hiver.

En Juin :

Le Tir

En juin, à quinze heures quarante-cinq, les arquebusiers, toujours en cortège, se rendent au tir au fusil Comblain. Tout membre de la gilde ou sympathisant est invité à montrer ses talents de tireur sur cible à une dizaine de mètres. Les armes utilisées pour l'occasion sont des Fusils Comblain, fusils du 19è siècle, l'arquebuse n'étant plus utilisée de nos jours. Le tir se prolonge pendant deux heures et à l'issue de ces deux heures le meilleur tireur est déclaré "roy du tir". Un dernier tour en ville met à l'honneur, aux côtés de l'empereur, le roy de la journée.

Le Gasse

Les dames entrent alors officiellement dans les festivités, jusque là réservées essentiellement aux hommes. Parées de leur plus jolie toilette, elles participent, au bras de leur compagnon, au cortège qui leur est réservé : le gasse. Ce défilé se clôture par de grandes farandoles (appelées en région liégeoise "cramignons") devant le local. Extrait musical : les cramignons, "Li Vîle Ustèye" (J. Martin)

En Novembre :

Le Salut

En novembre, la compagnie se rend à la collégiale pour le salut. Après cela, sous les rayons de l'astre couchant, elle effectue un dernier tour en ville et rentre la statue et les drapeaux chez le général-président.

la compagnie défile devant la statue de saint Martin, en face de la maison du général-président en criant: "èco'ne fèye po n'nin l'roûvî,et les membres réponde ... vive saint Martin! (encore une fois pour ne pas l'oublier...)

La Retraite

Mais les festvités n'en restent pas là. A 18h30 a lieu la grande retraite de la Saint-Martin. Les membres et leur famille défilent, encore et toujours en musique ("La Retraite de la Saint-Martin", J. Martin ), dans les rues à la lueur des lampions. Cette retraite se termine en farandoles ("O Belle Compagnie", J. Martin ) autour des feux constitués par les participants qui y brûlent leurs lanternes.

La retraite termine joyeusement la fête de novembre La fête d'hiver comprend deux manifestations supplémentaires : Le mercredi après-midi précédent la fête d'hiver a lieu le goûter des cadets, donné dans la salle de la Renaissance, et au cours duquel saint Nicolas rend une petite visite.

La veille de la Saint-Martin ont lieu les feux de la Saint-Martin. Les membres et leur famille, accompagnés des tambours et de l'harmonie des arquebusiers, se rendent en cortège au plateau de Lorette surplombant Visé pour y allumer un grand feu autour duquel sont entonnés les chants de la Compagnie. Après cela ils rentrent au local pour y déguster du vin chaud.


[modifier] L'organisation

Comme toute société d'inspiration militaire, la compagnie des arquebusiers de Visé obéit au principe hiérarchique.

A sa tête, remplaçant le capitaine de l'ancien régime, se trouve placé un général-président dont le prestige et l'autorité révèlent l'importance du grade. C'est lui qui personnalise la gilde lors de la réception du magistrat de la ville ou de l'accueil d'hôtes étrangers. Il est en même temps le gardien privilégié de la tradition puisqu'il a reçu des arquebusiers la charge de protéger et de conserver les emblèmes et les drapeaux, patrimoine précieux par-dessus tout.

Deux vice-présidents secondent le général-président et assurent la continuité en cas d'empêchement ou de vacance momentanée de la présidence.

Mais sans doute, le dignitaire le plus connu, le plus "populaire" demeure l'empereur qui symbolise remarquablement l'esprit de corps de la gilde tout entière. Son bicorne empanaché, plus encore le précieux collier de vermeil dont il est le détenteur tiennent lieu, pour chacun des membres, de points de ralliement et de référence. N'est-il pas, à l'origine, ce tireur d'élite qui, sacré trois années consécutivement vainqueur du tir à l'oiseau royal, se voyait octroyer le titre impérial en même temps qu'il recevait définitivement le papegaie d'argent, bientôt arboré sur la poitrine ? Aujourd'hui nommé à vie, il n'en conserve pas moins l'ascendant qui sied à la fonction qu'il exerce.

Durant les fêtes, le commandement, l'ordonnancement des cortèges, le respect des statuts, bref la police ordinaire, sont confiés à un commandant et à deux adjoints. En fait, depuis le début du XIXè siècle, la gilde s'est réorganisée sur un mode collégial : à sa tête, un comité-directeur qui comprend dix-sept membres élus ou cooptés régente la quasi-totalité des activités de la Compagnie.

Ce n'est donc plus guère que l'état de nécessité qui justifie de nos jours l'intervention d'un haut dignitaire agissant seul.

Des fonctions spécifiques sont par ailleurs exercées, qui requièrent la "spécialisation" : le secrétaire, le trésorier, l'archiviste, le conservateur, le tambour-major, le sergent-sapeur, le confrère-délégué, le président des jeunes opèrent dans le cadre de leur mission, tout en continuant d'en référer à la direction collégiale.

"Vox populi, Vox dei" proclame la devise des Arquebusiers. La voix du peuple est la voix de Dieu ! Cette affirmation démocratique explique pourquoi l'assemblée générale des membres a joué, depuis des temps immémoriaux, un rôle important dans le processus de décision.

C'est elle, en effet, qui détermine par une majorité de deux tiers le mode d'organisation de la gilde; à tout moment, il lui appartient de se doter d'une constitution nouvelle. Rassurez-vous ! Le respect de la coutume tempère ces principes depuis toujours : la Gilde n'a jamais été au-delà de la nécessaire adaptation. Ce n'est pas demain qu'on mettra à bas quatre siècles de tradition affinée, décantée à la lumière d'épreuves qui n'ont cessé de conforter l'association.

Composition du comité.

Le Général-Président : M. Houbiers

L'Empereur : M. Lehaen

Les Colonels Vice-Présidents : E. Bruyère - M. Purnode

Le Major Secrétaire-Trésorier : L. M. Leroy

Le Major Secrétaire adjoint : H. Guillaume

Le Major Archiviste : A. Boulanger

Le Major Conservateur : L. Jeukens

Le Major Commandant : G. Thiry

Les Majors-Commissaires : G. Wagelmans - L. Bourdoux

Les Colonels : F. Boulanger - L. Bruyère

Le Tambour-Major : C. Lecrenier

Le Sergent-Sapeur : J-F Purnode

Le Délégué des Confrères : M. Melen

Le Président des Jeunes : B. Léonard


[modifier] Le local

Depuis sa création jusqu'en 1612, la compagnie disposa comme local d'une salle de l'Hôtel de Ville mise à sa disposition par la ville de Visé.

De 1612 à 1861, la gilde occupa différents locaux mis à sa disposition par certaines familles de la société.

A partir de 1861, les arquebusiers occupèrent "La Renaissance", grosse bâtisse construite sur l'emplacement d'une ancienne ferme. Ils entrèrent effectivement en sa possession en 1913. En 1914, l'armée allemande mit la ville de Visé à feu et à sang et la Renaissance fut incendiée.

En juin 1923, le nouveau local, construit en style mosan, fut solennellement inauguré, et est resté tel quel depuis lors.

La Renaissance se compose d'un grand café, d'un musée où sont exposés des armes, des archives et documents propres à l'histoire de la gilde. On peut visiter le musée à toutes les fêtes des Arquebusiers.

Elle comprend également une grande salle où ont lieu toutes les cérémonies et les bals de la compagnie. Une magnifique fresque retraçant l'histoire de la compagnie, peinte par l'arquebusier Pierrot Lensen orne celle-ci et en fait un lieu à voir absolument.

[modifier] Le musée

Les premiers documents conservés par la compagnie ont été l'acte de reconnaissance et les statuts accordés par le prince-évêque de Liège (1599). Les privilèges obtenus, les procès verbaux de réunions... ont commencé de constituer le trésor de la gilde. On y recensait par la suite le collier d'argent et de vermeil, des plats en argent et en étain, des armes anciennes, des statues et des drapeaux.

Peu de choses ont pu être sauvées du criminel incendie de 1914, le précieux collier étant un des trop rares biens rescapés. Les arquebusiers se sont attachés à reconstruire leur patrimoine. Ainsi est né le musée destiné à rassembler les pièces qui ne servent pas, ou plus, à leurs manifestations.

De par sa vocation première, la compagnie s'est toujours intéressée aux armes, et les collections les plus importantes sont consacrées essentiellement aux armes à feu et aux armes blanches. Mais nous trouvons dans les vitrines bien des documents qui se rapportent à la vie de la gilde et à la ville de Visé.

Dès son entrée au local, le visiteur est interpelé par les uniformes exposés. Le hall franchi, voici la salle de réunion du comité de la compagnie où sont accrochés de nombreux portraits de dignitaires et des photos de groupes d'arquebusiers. A voir dans cette pièce :

Une photo de l'empereur Nicolas THONON (1871-1899), en grand uniforme, portant le collier des arquebusiers. Ce collier (non exposé) se compose de onze médaillons en argent ciselé et repoussé, offerts par les dignitaires de la gilde entre 1580 et 1625, avant d'être montés en guirlande pour accompagner le papegaie. Un très beau vitrail du XVIIè représentant saint Martin, patron de la gilde. Plusieurs assiettes en étain, gravées et datées (XIXè siècle).Des photos du vieux Visé, dont une de la splendide chaire à prêcher de la collégiale (détruite dans l'incendie de 1914). Les collections renferment évidemment de nombreuses représentations de saint Martin : tapisseries, dessin à la plume, médailles... La vitrine (R) où sont exposés quelques souvenirs du 400è anniversaire rappelle à chaque visiteur les festivités grandioses qui égayèrent la cité mosane au mois de juin 1979.

A remarquer qu'une bibliothèque rassemble livres et documents qui concernent la société visétoise et les autres gildes historiques.

Le précieux collier ne se trouve pas au local, pas plus que la dizaine de drapeux brodés, les équipements et les uniformes de la gilde. Visibles aux jours de fête, ils sont conservés chez les membres.

Ce musée conçu et enrichi par les arquebusiers s'adresse d'abord aux arquebusiers et aux visétois, mais est largement ouvert à tous. Sa diversité est due aux nombreux dons des membres et sympathisants.

Le visiteur y trouve le reflet de l'esprit arquebusier, cette réalité insaisissable que créent plus de 400 ans de traditions et de coutumes.

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http://www.arquebusiers.eu