Laurent Touil-Tartour

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Laurent Touil Tartour est un réalisateur, producteur et scénariste français. Né à Paris, le 23 novembre 1971. Surnom connu: LTT


Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Les Débuts

Laurent Touil Tartour réalise, à l’âge de 17 ans, un premier court-métrage très remarqué et multi-primé en adaptant un poème de Charles Baudelaire intitulé Le Joujou du Pauvre.

C’est le cinéaste Claude Lelouch qui, le premier, va croire au talent du jeune réalisateur, en sortant bluffé de la projection d'un film documentaire atypique réalisé par ce dernier.

Laurent Touil Tartour enchaîne alors les tournages de films en tant qu’assistant-réalisateur, auprès de Claude Lelouch d’abord, puis d’Alexandre Arcady, Diane Kurys, Menahem Golan, etc.

[modifier] L'affaire San-Antonio

En l’an 2000, il frappe un grand coup en réussissant à convaincre l’écrivain Frédéric Dard, pourtant rétif depuis près de vingt ans à toute nouvelle idée d’adaptation de son oeuvre, de lui céder les droits d’adaptation de sa série de best-sellers signés San-Antonio (vendus dans le monde à plus de 200 millions d’exemplaires), qui voit dans le jeune cinéaste un fin spécialiste de son oeuvre littéraire.

Dès 2001, le producteur Claude Berri rencontre le jeune réalisateur et, séduit à son tour, lui propose de produire son film. L’acteur Antoine de Caunes, un temps pressenti par le réalisateur pour incarner le rôle-titre du commissaire San-Antonio, est écarté du projet par la production au profit de Gérard Depardieu. Puis Jean-Pierre Castaldi est engagé pour jouer le rôle de son truculent acolyte, l’inspecteur Bérurier.

Le 30 mai 2001, le quotidien France Soir fait sa Une en titrant sur quatre colonnes: “Exclusif: San-Antonio Revient!”.

Le plus gros budget jamais confié en France pour un premier film est mis à disposition de Laurent Touil-Tartour, soit 23 millions d’euros, un record. Il assume les rôles de réalisateur, de scénariste, de dialoguiste et de coproducteur.

Le journal économiste l’Expansion publie, en avril 2002, une longue enquête sur le parcours fulgurant du jeune cinéaste. L’article du journaliste François Vey révèle même que Laurent Touil Tartour est parvenu à décrocher les droits au nez de Bernard Tapie en personne, qui voulait lui-même interpréter le rôle du commissaire San-Antonio dans le cadre d’une série télé pour TF1.

En mai 2003, trois semaines avant le début du tournage, les ennuis commencent et vont s’enchaîner à un rythme frénétique jusqu’à devenir l'un des tournages les plus épiques de l'histoire du cinéma français. Tout d’abord, une dépêche AFP annonce que Gérard Depardieu change de rôle, abandonnant le commissaire San-Antonio au profit de l'inspecteur Bérurier, et remplace ainsi Jean-Pierre Castaldi, pourtant engagé depuis des mois pour le rôle. Et c’est finalement Gérard Lanvin qui se voit confier le rôle principal. Début de tournage difficile. De gros désaccords artistiques interviennent entre Claude Berri et Laurent Touil-Tartour suite aux premières projections de rushs qu'ils jugent décevantes, voir catastrophiques. Le chef opérateur Pierre-William Glenn, ami du réalisateur, est remercié par la production après cinq jours de tournage. Et après une longue bataille contre les nouveaux choix imposés par son producteur, c’est finalement Laurent Touil Tartour qui va devoir abandonner la réalisation du film dont il se sent dépossédé et dont il est convaincu que les désidératas de la production mèneront à l’échec artistique et financier. Suite au départ de Laurent Touil Tartour, de nombreux acteurs restent fidèles au réalisateur et quittent à leur tour le film qu'il jugent dénaturé, parmi eux, Marianne James (remplacée par Michèle Bernier), Natacha Lindinger (remplacée par Cyrielle Clair), Jean-Michel Martial (remplacé par Eriq Ebouaney), ou encore Jean Yanne (remplacé par Robert Hossein). Laurent Touil Tartour est quant à lui remplacé à la mise-en-scène par un fidèle de Gérard Depardieu, le talentueux Frédéric Auburtin, qui remodèle le film de fond en comble, scénario compris, en accord avec la production qui voit en lui un sauveur.

Le film sort finalement le 21 juillet 2004 sur les écrans français et totalise moins de 300 000 entrées. Un échec retentissant pour un tel budget. Le record est cette fois en sens inverse. L’accueil critique est tout aussi glacial. Les lecteurs de San-Antonio jugent le film très sévèrement et regrettent le départ du réalisateur original adoubé en son temps par leur maître, Frédéric Dard. Dans une tribune publiée à l'automne, le président de l'Association des Amis de San-Antonio, Daniel Sirach, prend position: "Ce qu'il y a de sûr, c'est que ce jeune réalisateur (Laurent Touil Tartour, ndrl) est un vrai connaisseur de l'oeuvre de San-Antonio et un fan inconditionnel. Il n'est pas sûr en revanche, que les professionnels du cinéma se soucient de l'âme de San-Antonio, au risque de produire un film d'aventures avec des têtes d'affiches certes, mais dont les héros seraient plus apparentés à un sous-James Bond qu'à San-Antonio, son humanisme, sa richesse, et ses délirades..."

Le journal Le Parisien s’interroge publiquement sur les raisons d'un tel échec et sur la responsabilité de son producteur Claude Berri dans un article au vitriol. Du coup, Claude Berri, dans une interview accordée au Journal du Dimanche le 9 janvier 2005, répond: “San-Antonio.” à la question “Y a-t-il une seule chose que vous regrettez dans votre carrière?

[modifier] La Bombe Humaine

En 2005, Laurent Touil-Tartour commence l’écriture d’un nouveau projet de film intitulé La Bombe Humaine, un thriller politique sulfureux adapté d’un roman d’Eric Le Braz.

En 2006, le site spécialisé Allociné annonce que Touil Tartour confie les rôles principaux de La Bombe Humaine aux comédiens Simon Abkarian, Thierry Frémont, Rachida Brakni et Alexandra Lamy. Le film est actuellement en montage financier pour un tournage prévu à l’été 2008.

[modifier] Filmographie

[modifier] Voir aussi