Laboratoire de catastrophe générale

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Le Théâtre des opérations II, sous-titré Laboratoire de catastrophe générale, est le deuxième volume, paru en 2001, du Journal métaphysique et polémique de l'écrivain Français naturalisé Canadien Maurice G. Dantec. Il précède American black box (publié le 3 Janvier 2007) et fait suite au premier volume du TdO: Manuel de survie en territoire zéro paru en l'an 2000.

C'est dans cet ouvrage que le lecteur assiste à la conversion de l'auteur à la foi catholique à l'aube de l'an 2000.

Comme le sous-titre de l'ouvrage le laisse supposer, le propos de l'auteur est volontiers polémique. Dans ce volume, Maurice G. Dantec fustige, souvent de manière virulente, "l'idéologie social-démocrate" et "l'apathie" de l'Europe face à la crise yougoslave. Dans le même sens, il critique la mainmise d'un certaine "ONUcratie planétaire" (selon ses termes) dont les agissements concourreraient à la "destruction de l'Occident", toujours selon l'auteur.

On distingue ainsi dans cet œuvre les prémices des prises de position de l'auteur en faveur de l'intervention américaine en Irak, de la politique du président américain George W. Bush, son sionisme et sa future opposition au Traité constitutionnel européen.

Sur le plan littéraire, l'auteur s'attache à faire connaître l'œuvre d'écrivain du 20e siècle comme Pierre Drieu La Rochelle en présentant quelques morceaux choisis. Dans le même sens, Dantec présente au lecteur un éclairage de l'actualité à partir des écrits de l'essayiste Alexis de Tocqueville dont il admire les capacités visionnaires.

Dantec se présente aussi dans ce ouvrage comme un partisan du capitalisme libéral, conçu comme la seule organisation sociale capable d'emmener l'humanité vers son "destin". Dans l'esprit de l'auteur, le capitalisme est intimement lié à "l'Empire américain", dont il soutient le développement en riposte aux politiques (ou non-politiques selon l'auteur) menées par l'ONU et l'Europe (baptisée Zéropaland). Dantec entend ainsi combattre le "nihilisme" des "derniers hommes" par la foi catholique. Dans cet esprit, Dantec veux entreprendre la création d'une grande bibliothèque secrète et clandestine dans lequel les grandes œuvres de la littérature serait conservées durant la période de grand bouleversement qu'il voit arriver. Il a intitulé ce projet Liber Mundi.

Les prises de positions politique de Dantec se doublent souvent d'une critique de l'état de la littérature à la fin du XXe siècle. Ainsi, on peut lire sous sa plume l'éloge de certains auteurs contemporains comme Michel Houellebecq. Ces éloges contrastent avec le ton très polémique sur lequel il répond aux attaques qui lui furent adressées à l'occasion de la sortie du premier volume du théâtre des opérations.


Dans cet ouvrage, comme le précédent, Dantec s'épanche peu sur sa vie privée. On apprend néanmoins qu'il choisit de passer seul la nuit du passage à l'an 2000. Cependant, Dantec confesse aussi avoir eu quelques problèmes de santé (dépression et surmenage) en raison du travail intensif d'écriture auquel il s'astreint, principalement la nuit. Enfin, pour finir, l'auteur se présente lui-même comme un consommateur assidu de cannabis. Mais, contrairement aux affirmations de certains critiques, Dantec ne confesse l'usage d'aucune autre drogue dans cet ouvrage.

Ce deuxième volume a réjoui certains de ces admirateurs, trouvant en la personne de Maurice G. Dantec une voix nouvelle dont la littérature avait besoin. À l'inverse, certains amateurs des romans de Dantec ont été déçus de ces prises de position très conservatrices, allant jusqu'à rejoindre le camp des "anti-Dantec".