L'Internationale noire

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L’Internationale noire est un chant anarchiste de la fin du XIXe siècle. Il aurait été initialement publié dans l'Almanach du Père Peinard en 1897.

L’œuvre se présente comme une variante anarchiste de L'Internationale. Plusieurs éléments du couplet d’ouverture font d’ailleurs écho à celui de L’internationale afin de souligner la filiation :

  • le premier vers identique dans les 2 version ("Debout les damnés de la terre!")
  • le mot "cratère" placé en fin du troisème vers dans les deux versions ("Sentant sous leurs pas un cratère" pour l’Intenrationale noire/"La raison tonne en son cratère" pour l’Internationale)
  • le mot "passé" au quatrième vers ("Au passé se sont acculés" dans l’Internationale noire/"Du passé, faisons table rase" dans l’Internationale)
  • le "soleil" annoncé la fin de l’Internationale qui "brillera toujours" est annoncé dès le premier vers dans l’International noire ("Que verse le nouveau soleil")

[modifier] Paroles

Debout les damnés de la terre !

Les despotes épouvantés

Sentant sous leurs pas un cratère,

Au passé se sont acculés.

Leur ligue folle et meurtrière

Voudrait à l'horizon vermeil

Eteindre l'ardente lumière

Que verse le nouveau soleil,

Refrain

Debout, debout, les damnés de la terre !

Ceux qu'on écrase en les charniers humains,

Debout, debout, les forçats de misère !

Unissons-nous, Latins, Slaves, Germains.

Que la troisième République

Se prostitue au tsar pendeur ;

Qu'une foule extralunatique

Adore l'exterminateur !

Puisqu'il faut que tout disparaisse,

Peu nous importe ! C'est la fin,

Partout les peuples en détresse

S'éveillent se donnant la main,


Bons bourgeois que César vous garde,

César aux grands ou petits bras :

Pape, République batarde ;

les tocsins sonnent votre glas

Rois de l'or hideux et féroces.

Les fiancés que vous tuez

Demain auront de rouges noces.

Tocsins, tocsins, sonnez, sonnez.


Les potentats veulent la guerre

Afin d'égorger leurs troupeaux :

Pour cimenter chaque frontière

Comme on consacrait les tombeaux.

Mais il vient le temps d'Anarchie

Où, dans l'immense apaisement,

Loups de France et de Sibérie,

Loups humains jeûneront de sang,