L'Œuvre (journal)

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L'Œuvre fut lancé (« sans un sou de capital » et sans publicité) le 13 mai 1904 par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal et du Matin : d'abord mensuel, ce périodique devint hebdomadaire (1910), puis quotidien (1915). Il eut pour principal collaborateur le pamphlétaire Urbain Gohier.

Son slogan (« Les imbéciles ne lisent pas L'Œuvre »), ses manchettes accrocheuses et la forte personnalité de ses journalistes garantiront son succès. L'Œuvre vit augmenter ses tirages de 55 000 exemplaires en 1915 à 274 000 en 1939. Gustave Tery mourut en juin 1928 et fut remplacé par Henri Raud.

[modifier] Ligne éditoriale

L'Œuvre (Gérant F. Potignat - Directeur François Nardot) afficha à l'origine des idées radicales-socialistes et pacifistes : pendant la Première Guerre mondiale et malgré la censure, y parut Le Feu d'Henri Barbusse, publié en feuilleton sous le titre Journal d'une escouade, rectifiant ainsi l'image de la guerre dans les tranchées.

L'Œuvre fut favorable au Cartel des gauches (1924) et au Front populaire (1936). En politique extérieure, il restait pacifiste : le 4 mai 1939, un de ses journalistes Marcel Déat, publia Mourir pour Dantzig.

[modifier] La fin du journal

Le 10 juin 1940, L'Œuvre quitta Paris (9, rue Louis-Legrand, dans le 2e arrondissement ) pour Saint-Étienne, puis Clermont-Ferrand.

Il réapparut à Paris le 24 septembre 1940. Dirigé depuis le 5 juillet 1940 par Marcel Déat qui l'engagea dans la voie de la collaboration et de l'antisémitisme.

Suite à la loi n° 46-994 du 11 mai 1946 portant transfert et dévolution de biens et d'éléments actifs de presse et d'information, L'Œuvre fut placé sous séquestre judiciaire.