Léonore d'Estampes de Valençay

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Léonor d'Estampes de Valençay (6 février 1589 château de Valençay-8 avril 1651 à Paris), prélat français.


S'écrit aussi d'Etampes de Valençay (ou Valençai).

Sommaire

[modifier] Famille

Fils d'un conseiller d'État, frère de :

  • Jacques d'Etampes, seigneur de Valençay, Grand maréchal des logis de la maison du Roi, puis gouverneur de Calais, chevalier du Saint-Esprit en 1619.
  • Jean d'Etampes de Valençay, conseiller d'Etat qui fut, dixit Saint-Simon, ambassadeur aux Grisons et en Hollande.

[modifier] Carrière

  • Evêque de Chartres juin 1620-18 novembre 1641. Il succède à son cousin Philippe Hurault de Cheverny. sacré le 13 décembre 1620. Il prend possession de son siège une semaine plus tard. Il entre à Chartres la veille de Noël 1620. Le diocèse de Chartres devient suffrageant de la métropole de Paris érigée en archevêché.
  • Archevêque de Reims 1641-1651. Il est préconisé à Rome le 17 février 1642 et prend possession du siège le 1er avril 1642. En 1645, il reprend possession de Sedan.
  • Il reçoit en 1641 le bénéfice, parmi de nombreux autres, de l'abbaye Saint-Martin-de-Pontoise. De son abbaye bénédictine de Bourgueil, près de Fontevraud, la Grande Mademoiselle dit : "je continuai mon chemin jusqu'à Bourgueil, abbaye qui appartenoit alors à M. l'archevêque de Reims, de la maison de Valençay. Le logement y est assez beau : ce qu'il y a de plus agréable est que c'est le lieu du monde dans la plus belle situation qui se puisse rencontrer. Il me plut tant, que j'y demeurai cinq à six jours".


Fidèle de Richelieu, il a joué un rôle important dans les Assemblées du clergé de 1621, 1625 (où il fait le rapport en Français[1] et tient la plume de façon décisive), 1635 et 1641 et il a présidé celle de 1650. En 1621, portant à Louis XIII les félicitations de l'Assemblée pour sa victoire de l'île de Ré sur les huguenots, il se fait sèchement rabrouer par le roi qui lui rappelle qu'il attend moins de cette assemblée des congratulations que des subsides. En 1625, il défend l'autorité absolue du roi face à Rome, donc des positions très fermement gallicanes. M. de Chartres est alors désavoué par l'Assemblée. En 1650, c'est Monsieur de Reims qui rappelle avec hauteur que les alliances avec les Réformés ne sont pas du goût de l'Assemblée et qu'il était à craindre que "les avantages qu'on laissait prendre depuis la mort du feu roi à ceux de la religion prétendue réformée n'eussent excité la colère de Dieu sur nous"[2]. Et sur ce l'Assemblée refuse le don gratuit. Si elle y consent finalement, c'est sous la double condition d'interdire certains écrits séditieux et d'affecter le don aux dépenses du sacre du jeune Louis XIV.


Bibliophile, sa bibliothèque fut vendue en 1653.

  1. C'est la première fois, note Pierre Blet, que l'on fait un rapport qui ne soit pas en latin, on lui demande tout de même de le traduire en latin
  2. Pierre Blet, Le clergé du Grand Siècle en ses assemblées (1615-1715), Paris, 1995, Editions du Cerf, p 82

[modifier] Oeuvres

  • Divers ouvrages liturgiques : Rituel à l'usage du diocèse.
  • Poème latin à la sainte Vierge.
  • un recueil de ses Mandements et lettres pastorales.
  • il a dirigé une édition des Mémoires du clergé, 1641.

[modifier] Bibliographie et sources

  • Pierre Blet, Le clergé du Grand Siècle en ses assemblées (1615-1715), Paris, 1995, Editions du Cerf.
  • La France pontificale, Chartres, Paris, Repos éditeurs, 1872, p. 186-190.
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