Léonie de Waha

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Léonie de Waha est une pédagogue, féministe, philanthrope belge et une militante wallonne née à Liège le 31 mars 1836 et morte à Liège 8 juillet 1926.

Elle se proclama d'opinion libérale, démocrate, tolérante et croyante. Épouse du baron Victor de Waha de Baillonville, qui décède quatre ans après leur mariage, à l'âge de 31 ans, elle met en place des bibliothèques à Chênée et à Esneux, fait construire des maisons ouvrières..

Le bourgmestre de Liège, Jules d'Andrimont, lui demande de fonder un lycée pour jeunes filles et crée rue Hazinelle un Institut supérieur de demoiselles (1868), que la Ville de Liège va gérer à partir de 1878, devenu ensuite le Lycée de Waha. À l'Institut supérieur de demoiselles, l'enseignement de chaque culte est donné par un prêtre de cette religion, avec la possibilité d'en être dispensé. L'évêque de Liège contestera cette démarche pédagogique sous prétexte de ne pas admettre qu'un prêtre catholique, un pasteur voire un rabbin travaillent sous le même toit. Il ira jusqu'à excommunier les personnes qui s'accordent avec le fonctionnement de ce lycée. Son successeur lèvera l'excommunication.

Léonie de Waha encourageait les "Djônes Auteûrs Walons". Elle a fondé l' Union des Femmes de Wallonie afin d'encourager la prise de conscience des enjeux politiques chez les Wallonnes. Léonie de Waha participa aux premiers Congrès wallons, notamment celui de 1913 qui adopta le principe d'une assemblée représentative officieuse du peuple wallon ainsi qu'un drapeau national avec la participation d'une majorité de députés et de sénateurs wallons.