Kobold

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Kobold

Les kobolds sont des créatures légendaires du folklore et de la mythologie germanique.

Sommaire

[modifier] Etymologie

Le mot kobold provient du germanique (Mittelhochdeutsch)

  • Kobe : pièce
  • holt : du verbe walten, "régner sur".

kobold, c’est-à-dire « celui qui règne sur la pièce », et qui, dans les gloses en vieil-anglais apparaît sous la forme plurielle cofgodas, « les dieux de la pièce », “pièce” englobant toutes les parties de la maison, cellier, salle principale, etc.

Dans le folklore germanique, ce sont les kobolds qui causaient les accidents de mines. Le kobold germanique a pour équivalent en France, le Gobelin[1]

Kobold est l'étymon du nom de l'élément chimique cobalt (cet élément fut découvert au XVe siècle dans des mines de Saxe et de Bohême) : on accusait les kobolds de voler le minerai d'argent et de le remplacer par ce minerai bleu.

[modifier] Mythologie et folklore germanique

Les kobolds sont des esprits laids souvent apparenté à des gobelins qui proviennent du folklore allemand. Les versions les plus communes, connues sous le nom de Hinzelmännchen, sont décrites en tant qu'elfes de maisons, utiles ou pratiques. Ils effectuent parfois des corvées domestiques, mais peuvent également jouer des tours sur les habitants.

Un autre type de kobold qui peut être trouvé dans les mines et autres endroits souterrains semble être lié plus étroitement au gnome. Ce sont des créatures mauvaises qui vivent entre elles plutôt que dans les maisons humaines. Ces kobolds sont décrits comme semblables à des rats ou des chiens se tenant sur deux pattes.

[modifier] Œuvres modernes

[modifier] Donjons et dragons

Dans le jeu Donjons & Dragons, les kobolds sont des créatures humanoïdes ovipares de petite taille (environ 1 m). Ils ont la peau recouverte d'écailles dont la couleur varie du brun-roux très sombre au noir rouillé. Ils ont deux petites cornes sur le front, dont la couleur va du blanc au brun-jaune. Ils vivent dans des cavernes ou des forêts vierges, voient dans le noir et détestent la lumière du jour. Ils vivent environ 135 ans.

Ils ont une organisation tribale et détestent les lutins, pixies, esprits follets et les gnomes. Ils sont plus apparentés aux dragons qu'aux gobelins.

Comme les gobelins, ils sont souvent considérés comme des proies faciles pour des personnages joueurs de bas niveau. Leur goût pour la fabrication de pièges, la moquerie et la préparation d'embuscades en font cependant d'agaçants adversaires.

Avec la troisième édition, les kobolds ont pris beaucoup plus d’importance qu’ils n'en avaient auparavant.

[modifier] Le monde de Palladium

Dans le monde de Palladium, les kobolds sont des humanoïdes, cousins des gobelins et des orcs, mais plus beaux selon les critères humains. Ils descendent d'un peuple féerique qui a perdu ses pouvoirs magiques. Ils mesurent en moyenne 1 m pour environ 40 kg, et vivent plus de 160 ans (certains atteignent 250 ans). Ils sont mince et musclés, avec une peau épaisse de couleur cire et de cheveux noirs ou blancs, voire argentés ; ils sont glabres. Ils ont de grandes oreilles pointues, des yeux jaunes ou rouges et de petites dents pointues. Ils peuvent voir dans le noir jusqu'à 120 m, mais sont gênés par la lumière du jour qui limite leur vision à une dizaine de mètres.

Les kobolds dédaignent les gobelins, qu'ils trouvent stupides, et haïssent les humains, les elfes, les gnomes et les changelins, mais respectent les nains pour leur qualités guerrières. Ils apprécient la compagnie des trolls, des ogres, des géants et des hommes-loup (wolfen).

Ils vivent dans des cavernes et des mines qu'ils exploitent ; ce sont des forgerons et des orfèvres d'exception, les meilleurs du monde de Palladium après les nains et à égalité avec les jotans (géants de terre). Ils vendent principalement aux hommes-loup, orcs, ogres et gobelins, notamment des armes et armures, mais leur production est également très appréciée des humains.

Leurs villages et leurs villes sont des réseaux de cavernes, bas de plafond (1,5 à 2,5 m de haut). Les villages sont à quelques mètres sous terre. Les villes abritent 600 à 2 400 kobolds, mais les cités les plus importantes, sous les montagnes de l'Ancien royaume, peuvent abriter jusqu'à 26 000 individus. Elles sont entre 600 m et 6 km de profondeur et sont typiquement formées d'une centaine de kilomètres de tunnels formant un labyrinthe sur environ huit niveaux, sous une surface de quelques kilomètres carrés au sol. Les habitations sont regroupées dans des quartiers pouvant représenter quelques centaines ou milliers de kobolds ; les niveaux les plus profonds servent de mine ou d'égout. Certaines villes sont reliées par des tunnels de plusieurs centaines de kilomètres situés à environ 3 km de profondeur.

[modifier] Notes et références

  1. Traduction ou françisation de kobold d'après le Littré : « Bas-lat. gobelinus, nom vulgaire, dans Orderic Vital, d'un démon qui hantait les environs d'Évreux ; angl. goblin ; du bas-lat. covalus, cobalus, qui vient du grec, méchant, malin, satyre, faune. L'allemand Kobold, lutin, est de même racine. »

[modifier] Bibliographie

  • Claude Lecouteux, Dictionnaire de mythologie germanique, 2e édition, Paris,2007 Imago, 2007. (ISBN 978-2849520222)
  • (de) H.F. Feilberg, « Der Kobold in nordischer Überlieferung », Zeitschrift des Vereins für Volkskunde 8 (1898), p. 1-20 ; 130-146 ; 264-277.
  • (de) Lily Weiser, « Germanische Hausgeister und Kobolde », Niederdeutsche Zeitschrift f. Volkskunde 4 (1926), p. 1-23.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes