Ki no Tsurayuki

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Ki no Tsurayuki (紀貫之) est un poète japonais de l'époque de Heian né vers 872 et mort vers 945. Il est l'un des principaux compilateurs et rédacteur du Kokin Wakashū (Anthologie de waka anciens et modernes).

[modifier] Vie et œuvre

Tsurayuki occupe une place priviliégiée dans la littérature de l'époque de Heian (794-1185). Tout à la fois poète, critique et essayiste, c'est à lui principalement que fut confié le soin de rédiger la première anthologie impériale, le Kokin wakashū, décidée sur ordre de l'empereur Daigo en 905 et achevée vers 914 ou 920. Ses poèmes d'une grande sensibilité figurent en grand nombre dans ce recueil ansi que dans celui qui lui fut plus tard exclusivement consacré, le recueil de Tsurayuki (Tsurayuki shū). Ce n'est pas seulement par la composition orinigale du Kokin wakashū et par ses poèmes qu'il figure de novateur, il s'imposa aussi dans la littérature en prose avec le Journal de Tosa (Tosa nikki), le plus ancien journal intime existant qui ouvrit la voie à la littérature de femmes, le narrateur s'y présentant comme une dame de la Cour.

[modifier] Représentation icônographique

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Ki no Tsurayuki, d'après une série de peintures des Trente-six poètes immortels
Ki no Tsurayuki, d'après une série de peintures des Trente-six poètes immortels

Depuis les portraits datant du XIIIe siècle jusqu'à l'époque d'Edo, Tsurayuki est toujours représenté vêtu du costume de cérémonie (sokutai) composé d'un manteau ample et long de couleur noire (ici à motifs de fantaisie) porté sur un vêtement à manche et longue traîne (shitagasane) balayant le sol. Il tient dans ses mains le bâton de cérémonie (shaku). On peut remarquer dans ces différents portraits une évolution dans la pose et le costume allant d'une attitude immobile et stricte (version Satake ou version Agedatami) vers une pose décontractée, comme c'est ici le cas, Tsurayuki prenant nonchalamment appui sur le shaku.

Traduction du poème :

Musubuteno
Shizuku ni nigoru
Yama no i no
Akademo hito ni
Wakare nurukana
L'eau s'egouttant de mes mains
Trouble la clarté
Du puits de la montagne,
Sans être lassé l'un de l'autre
Il a pourtant fallu se séparer