Jules Duval

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Jules Duval
Jules Duval

Jules Duval, né à Rodez le 30 avril 1813 et mort le 20 septembre 1870, est un avocat, économiste et journaliste français. Il fut un farouche partisan du fouriérisme et de la colonisation de l'Algérie.

[modifier] Biographie

Il est présumé être un enfant naturel d'une des plus importantes familles de notables du département de l'Aveyron. En 1836, il est l'un des principaux fondateurs de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron. Il est élu secrétaire au sein du bureau de cette société savante.

La même année, il entre au barreau de sa ville natale. Jules Duval, gagné aux idéaux fouriéristes, consacre le meilleur de son temps à son militantisme. Il compte parmi les premiers collaborateurs de Victor Considérant à l'École sociétaire et s'illustre dans sa presse. En 1847, après avoir démissionné de sa charge de substitut, il se rend en Algérie pour diriger l’administration d’un domaine basé sur « l’association du travail, du capital et du talent », l’Union agricole d’Afrique à Saint-Denis-du-Sig, dite « Union du Sig », dans une région (sous Oran) que venait de pacifier Lamoricière. « Patron » de ce simili-phalanstère, Duval fait également la classe aux enfants des colons et leur enseigne notamment comment « défricher le Sahara », persuadé qu’il était de pouvoir « transformer en une ou en quelques générations les déserts en champs fertiles ». Les choses sur place lui donnent tort ; malade, il doit abandonner son poste.

Rédacteur en chef de L'Écho d’Oran en 1852, membre du conseil général de la province d’Oran de 1858 à 1861, il rentre à Paris pour y fonder L'Économiste français, « organe des colonies, de la colonisation et de la réforme sociale par l’association et par l’amélioration du sort des classes pauvres ». Vigoureusement opposé à la politique arabophile de Napoléon III, il se fait, avec le saint-simonien Auguste Warnier, l’avocat des colons dans les colonnes de son hebdomadaire ou celles du Journal des débats.

Fidèle aux fouriéristes jusqu’à la fin, Jules Duval prêche parmi eux la modération et le réalisme. Son influence est grande dans les rangs de la Société de géographie, dont il préside la commission centrale en 1868. Ce « sociétaire convaincu » y loue les vertus de la colonisation, des puits artésiens dans l’oued Rhir (région de Tougourt), du commerce à travers le désert, et du chemin de fer comme vecteur de civilisation, devançant l'idée de Transsaharien. Il meurt en 1870 dans un accident de train lors de l'invasion prussienne.

[modifier] Principales publications

  • Fastes biographiques de tous les ordres civils et militaires de l'Europe (1853)
  • Tableau de l'Algérie, annuaire descriptif et statistique de la colonie pour 1854 (1854) Texte en ligne
  • Biographies aveyronnaises (4 volumes, 1857-1860)
  • Gheel, ou Une colonie d'aliénés vivant en famille et en liberté : étude sur le meilleur mode d'assistance et de traitement dans les maladies mentales (1857) Texte en ligne
  • Histoire de l'émigration européenne, asiatique et africaine au XIXe siècle, ses causes, ses caractères, ses effets (1862)
  • Les Colonies et la politique coloniale de la France (1864)
  • Réflexions sur la politique de l'empereur en Algérie (1866)
  • Notre pays (1867)
  • Mémoire sur Antoine de Montchrétien, sieur de Vateville, auteur du premier Traité d'économie politique (1868)
  • Notre planète (1870)
  • L'Algérie et les colonies françaises (1877) Texte en ligne

[modifier] Article connexe

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