Jules Barthélemy-Saint-Hilaire

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Jules Barthélemy-Saint-Hilaire
Jules Barthélemy-Saint-Hilaire

Jules Barthélemy-Saint-Hilaire, né à Paris le 19 août 1805 et mort à Paris le 24 novembre 1895, est un philosophe, journaliste et homme d'État français.

[modifier] Biographie

Marie Belloc Lowndes, dans le deuxième volume de son autobiographie Where Love and Friendship Dwelt (1943), déclare que Jules était un fils illégitime de Napoléon Ier. Il en avait censément honte et n'en aurait pas parlé, bien que tout le monde autour de lui l'eût su.

Entre 1825 et 1828, il travaille brièvement pour le ministère des finances. C'est un journaliste politique actif, et de 1826 à 1830 il s'oppose à la politique réactionnaire de Charles X.

Après 1830, il contribue à différents journaux, Le Constitutionnel, Le National et au Courrier français jusqu'en 1833, puis il renonce à la politique afin de se consacrer à l'histoire de la philosophie antique et entreprend une traduction d'Aristote, qui l'occupera une grande partie de sa vie (1837-1892). Il en retire une certaine réputation, qui lui permet d'obtenir une chaire de philosophie antique au Collège de France en 1838 et un siège à l'Académie des Sciences morales et politiques en 1839.

Après la Révolution de 1848, il est élu député républicain du département de Seine-et-Oise, mais est obligé de se retirer après le coup d'état de Louis Napoléon en 1851. En 1855, il est membre de la commission internationale chargée d'étudier le projet de Ferdinand de Lesseps de percement du canal de Suez en Égypte. Ses articles contribuent en grande partie à rendre le projet populaire en France.

Élu député en 1869, il rejoint l'opposition à l'Empire et, en 1871, il contribue à l'élection de Thiers, agissant comme son secrétaire. Nommé sénateur à vie en 1875, il prend place parmi les républicains modérés et, du 23 septembre 1880 au 14 novembre 1881, il est ministre des affaires étrangères dans le gouvernement Jules Ferry. L'événement le plus important de son administration est l'annexion de Tunis sous la forme d'un protectorat français, qu'il a activement favorisée.

À sa mort en 1895, outre la traduction d'Aristote et plusieurs études liés au même sujet, il laisse un certain nombre d'ouvrages, dont : Des Védas (1854), Du Bouddhisme (1856) et Mahomet et le Coran (1865).

[modifier] Œuvres

Portrait paru en 1873 dans Le Trombinoscope de Touchatout.
Portrait paru en 1873 dans Le Trombinoscope de Touchatout.
  • De la Logique d’Aristote, Paris : Ladrange, 1838
  • Ouverture du cours de philosophie grecque et latine, Paris : H. Fournier, 1838
  • De l’École d’Alexandrie : rapport à l’Académie des sciences morales et politiques, précédé d’un Essai sur la méthode des Alexandrins et le mysticisme. L’ouvrage contient en complément une traduction des morceaux choisis de Plotin, Paris : Ladrange, 1845
  • De la vraie Démocratie, Paris : Pagnerre, 1849
  • Des Védas, Paris : B. Duprat, 1854. Texte en ligne
  • Rapport concernant les mémoires envoyés pour concourir au prix de philosophie : proposé en 1848 et à décerner en 1853, sur la comparaison de la philosophie morale et politique de Platon et d’Aristote avec les doctrines des plus grands philosophes modernes sur les mêmes matières, au nom de la section de philosophie. Discours lu à l’Académie des sciences morales et politiques, dans la séance du 14 mai 1853, Paris : Firmin Didot, 1854
  • Du Bouddhisme, Paris : B. Duprat, 1855. Texte en ligne
  • Lettres sur L’Égypte, Paris : Michel Lévy frères, 1856. Texte en ligne
  • Le Bouddha et sa religion, Paris : Didier, 1860
  • Rapport fait au nom de la section de philosophie sur le concours relatif à la question du Beau, Paris : Firmin Didot, 1862
  • Mahomet et le Coran : précédé d’une Introduction sur les devoirs mutuels de la philosophie et de la religion. Le livre connaît un second tirage la même année, Paris : Didier, 1865
  • Du Bouddhisme et de sa littérature à Ceylan et en Birmanie, Hambourg, 1866. Réédition : Éditions Bélénos, 2002. (ISBN 2980691100)
  • De la Métaphysique : Introduction à la métaphysique d’Aristote, Paris : Germer Baillière, 1879
  • Le Christianisme et le bouddhisme : trois lettres adressées à M. l’abbé Deschamps, la 1re à l’occasion d’une publication de M. Deschamps, ayant pour titre Le Bouddhisme et l’apologétique chrétienne ; la 2e en réponse à l’envoi d’une étude biblique du même auteur ayant pour titre La Découverte du livre de la loi et la théorie du coup d’état d’après les derniers travaux ; la 3e qui confirme les deux précédentes et en autorise la publication, Paris : Ernest Laroux, 1880. Texte en ligne
  • L’Inde anglaise, son état actuel, son avenir : précédé d’une introduction sur l’Angleterre et la Russie, Hambourg, 1887
  • La Philosophie dans ses rapports avec les sciences et la religion, Paris : F. Alcan, « Bibliothèque de philosophie contemporaine », 1889. Texte en ligne
  • Étude sur François Bacon : suivie du Rapport à l’Académie des sciences morales et politiques, sur le concours ouvert pour le prix Bordin, Paris : F. Alcan, 1890
  • Aristote et l’histoire de la Constitution athénienne, Paris : Administration des deux revues, 1891. Texte en ligne
  • M. Victor Cousin, sa vie et sa correspondance, Paris : Hachette, 1892. Texte en ligne
  • Traduction générale d’Aristote. Table alphabétique des matières, Paris : F. Alcan, 1892
  • Socrate et Platon, ou le Platonisme, Chartres : Durand, 1896
Traductions
  • Pensées de Marc-Aurèle, Paris : G. Baillière, 1876. Texte en ligne
  • Physique d'Aristote ou Leçons sur les principes généraux de la nature, Paris : Ladrange : A. Durand, 2 volumes, 1862. Texte en ligne 1 2
  • Politique d'Aristote, Paris : Ladrange, 1874. Texte en ligne
Articles
  • « Collège de France – de la Renaissance du Péripatétisme », Revue des Deux Mondes, tome 13, janvier-mars 1838 Texte sur Wikisource

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