Joseph Mégard

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Bords de l'Arve
Bords de l'Arve
Joseph Mégard
Joseph Mégard
Juliette Mégard en 1892
Juliette Mégard en 1892
Quai du Seujet, 1903
Quai du Seujet, 1903

Joseph Mégard (né le 16 novembre 1850 à Carouge et décédé le 26 janvier 1918 à Plainpalais). Il était peintre et graveur. Son œuvre est constituée principalement de paysages à l’huile et de planches à l’eau-forte.

Sommaire

[modifier] Biographie

Joseph Mégard est né à Carouge (Genève) en 1850 dans une famille modeste. Il est le troisième de huit enfants nés entre 1849 et 1858, dont quatre seulement sont devenus adultes. Sa mère Marie Chardon était lingère puis épicière. Son père Jacques était boucher et guillocheur et son grand-père ouvrier fayencier. Son frère Claude Henri Mégard était bijoutier-orfèvre. Joseph a épousé Caroline Sadoux, une institutrice. Ils eurent une fille, Juliette Adèle Mégard, pianiste.

Joseph Mégard avait son atelier chez lui, à la rue de Carouge à Plainpalais (Genève). Il dessinait en général d'après nature : les bords de l'Arve, les bords de l'Aire, les rives du lac, des vues prises au pied du Salève ou de Champel. Sa peinture était « attentive, sérieuse, propre, mais, voulant magnifier la nature dans un coloris modéré. (...) Comme à cette époque on discutait beaucoup au sujet de Hodler, Mégard a évolué et il mit plus d'accent, de couleur et de relief dans ses tableaux »[1].

Il reconstitua aussi, sur la base de photographies ou autres documents, des vues de la Genève du XIXe : monuments, fontaines, coins pittoresques et caractéristiques. Il gravait en général à l'eau-forte, ce qui permettait de produire un assez grand nombre de tirages bon marché.

Il passait l'été en Valais, à Liddes principalement, d'où des dessins et surtout des aquarelles et des huiles. Il représente le village de Liddes, son église, ses environs, la Dranse, le val d'Arpette, aussi des paysannes aux champs, femmes du village à la fontaine, des faneuses.

Selon A. Kunz, Joseph Mégard était un esprit rêveur et poète, ayant une vie réglée et calme, un homme modeste n'ayant pas recherché la notoriété. Il est décédé à Plainpalais (Genève) en 1918.

[modifier] Formation

Au collège de Carouge, il apprend le dessin avec le peintre Gevril. Ensuite il entre dans l’atelier de gravure décorative de Jean-Pierre Charlier. Il fait ses premières pointes sèches sur l'instigation de Marcellin Desboutin. Il se met ensuite à l’eau-forte.

[modifier] Oeuvre

  • Plaques de portes, médailles, alliances, etc.
  • Dessins : vues de la ville.
  • Eaux-fortes et pointes sèches : 182 planches dont 96 représentent des vues de Genève ancienne et moderne (collection complète au Musée d'art et d'histoire de Genève). Certaines de ces planches ont été coloriées par la suite.
  • Tableaux et études à l’huile : environs de Genève, en Valais, à Gruyère, en Algérie et en Tunisie.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Sources

  • Alexandre Kunz : introduction faite à l’occasion du vernissage de l’exposition Joseph Mégard à la Galerie Muriset à Genève, le 10 décembre 1964, non publié. [lire en ligne]
  • Carl Brun : Dictionnaire des artistes suisses, Von Huber, Frauenfeld, 1908, t.II p. 348.
  • Dictionnaire historique et biographique de la Suisse, sous la dir. de Marcel Godet, Henri Türler, Victor Attinger, Ed. Attinger, Neuchâtel, 1921-1934

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. Texte de A. Kunz