Joseph Lamberton

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Joseph Lamberton est un peintre et sculpteur français né à Saint Jean en Royans (Drôme) le 12 octobre 1867 et mort à Saint-Étienne le 26 décembre 1943. Il a été surnommé le Renoir forézien.

[modifier] Biographie

S'il est né dans la Drôme, dans la maison de ses grands-parents maternels, Lamberton était le fils d'un graveur sur métaux installé à Saint-Étienne. Il étudie d'abord à l'École régionale des Arts industriels qui forme des artistes professionnels pour la gravure sur armes ou le dessin de rubans puis il monte à Paris pour suivre les cours de l'École des Beaux Arts en sculpture. Il découvre la peinture, fréquente l'Académie Julian dans les ateliers de Jean-Paul Laurens et Benjamin-Constant, côtoie Jacques-Émile Blanche et Rodin. Bien que ses talents de coloriste soient appréciés, il va quitter la vie parisienne et s'installer à Saint-Étienne. Il a épousé en 1892 Adrienne Chapuson, également douée pour l'art, qui devait être professeur de dessin et de peinture à l'École normale d'institutrices et à l'École pratique de Commerce et d'Industrie de Saint-Étienne, et la collaboratrice de son mari. Leur fils unique devait mourir de diphtérie à l'âge de 11 ans.

[modifier] Œuvres

A Saint-Étienne, Lamberton a été connu avant tout comme sculpteur, décorant des façades d'immeubles dans le style Art Nouveau mais réalisant surtout des monuments dont le plus important est le Monument du Souvenir Français au cimetière du Crêt de Roc de Saint-Étienne (1910). Parmi ses statues, les plus célèbres en bronze représentent Michel Rondet (1913) à La Ricamarie et la Muse de la Musique en hommage à Jules Massenet, originaire de Saint-Étienne (1926). Si la sculpture est son métier, la peinture est sa passion. Il expose au Salon des Artistes français de Paris de 1899 à 1907 en tant que peintre et non sculpteur. On lui doit de nombreuses peintures décoratives d'édifices, notamment dans l'église Saint-Louis (1930), dans la salle des Mariages de l'Hôtel de ville de Saint-Étienne (aujourd'hui appelée salle Joseph Lamberton) et enfin La Cène pour l'église de La Fouillouse (1941) qui ont subsisté. Comme peintre de chevalet, il pratique avant tout le portrait, le nu féminin et la nature morte. Joseph Lamberton a été également membre de la Société lyonnaise des Beaux-Arts et administrateur de la Société des Arts du Forez.

[modifier] Source

  • Philippe Tillon « Joseph Lamberton (1867-1943) sculpteur et artiste peintre, Adrienne Lamberton (1867-1955) professeur de dessin et artiste peintre » in Saint-Étienne Histoire et Mémoire bulletin des Amis du Vieux Saint-Étienne n° 224, décembre 2006, p. 5-57.