Joseph Henrotin

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Joseph Henrotin est un politologue belge spécialisé dans les questions de défense.

Après avoir fait l'école hôtelière de Libramont, il effectue une licence en sciences politiques, spécialité relations internationales à l'Université libre de Bruxelles, université dans laquelle il effectuera son doctorat, obtenu en 2008.

Consultant pour la RTBF durant la guerre en Irak et sur RTL-TVI après les attentats de Londres, il se spécialise dans la théorie de la stratégie militaire et le rapport qu'entretiennent les technologies militaires et les politiques de défense. Auteur de très nombreux articles dans les revues spécialisées (Stratégique, Défense Nationale, Défense & Sécurité Internationale, Diplomatie Magazine, Technologie & Armement, Revue Militaire Suisse, Les Cahiers du RMES) des magazines et la presse quotidienne ainsi que de chapitres d'ouvrages, il intervient avec mesure sur des sujets polémiques et est un des premiers à mettre à jour la stratégie militaire américaine en Irak, insistant sur les stratégies de décapitation.

Il est l'auteur de La Stratégie génétique dans la stratégie des moyens (ISC, 2003), a dirigé l'ouvrage Au risque du chaos (Armand Colin, 2004) puis a rédigé L'Airpower au XXIe siècle. Enjeux et perspectives de la stratégie aérienne (Bruylant, 2005), qui lui vaudra le prix Clément-Ader de l'Armée de l'Air française, en 2006. Il a également reçu le prix 2004 du CEPULB pour la vulgarisation de ses travaux.

Il est également co-fondateur du Réseau multidisciplinaire d'études stratégiques (RMES - [1]) avec Thierry Balzacq, Alain De Neve, André Dumoulin, Raphaël Mathieu, Gordon Sarlet, Tanguy Struye de Swielande et Christophe Wasinski. Considéré comme une des figures de proue de l'école stratégique belge, il a également dénoncé l'achat par la défense belge de canons de 90mm ([2]) mais aussi la stagnation des débats stratégiques en Belgique ([3]).

Face au risque terroriste, il a également milité en faveur de la théorie de la résilience, prenant des positions originales sur les questions de sécurité intérieure ([4]) et est l'auteur d'un rapport sur sa mise en œuvre sur le territoire belge. Il proposera par ailleurs plusieurs concepts, comme celui de technicisation (rendant compte de l'influence de la technique dans l'art militaire) et de la technologisation (rendant compte de l'influence des constructions technologiques sur l'action stratégique, du niveau tactique jusqu'au niveau politique), mais aussi de méso-terrorisme ou de puissance aerurbaine.

Ses travaux porteront essentiellement sur les figures technologiques associées à la Révolution dans les Affaires militaires puis la Transformation américaine, passant par des articles sur la technologisation/robotisation du combattant, les cultures technologiques, l'évolution de la puissance aérienne, la stratégie militaire japonaise, les programmes militaires européens et américains dans leur relation aux cultures stratégiques, l'évolution de la stratégie théorique.

D'abord collaborateur du magazine Défense et sécurité internationale (DSI - [5]), il en devient ensuite le rédacteur en chef adjoint (il peut être considéré comme le rédacteur en chef officieux), puis parallèlement rédacteur en chef du magazine Technologie et Armement, y rédigeant de nombreux articles tout en interviewant de nombreuses personnalités du monde international de la défense. Dans le même temps, il devenait chargé de recherche au sein du Centre d'analyse et de prévision des risques internationaux (Capri). Chargé de recherche à l'Institut de stratégie comparée, il a également mis en place son blog, Athéna et moi. [6]