Joseph Di Mambro

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Sommaire

[modifier] L'homme

[modifier] Naissance, enfance, relations familiales

Joseph Léonce Di Mambro est né le 19 août 1924 à Pont-Saint-Esprit dans le Gard. Issu d'un père ouvrier venu d'Italie du nord (Raphaël) et d'une mère nimoîse couturière (Fernande), il est l'aîné de 3 enfants : il a une sœur, Florina, et un frère, Nicolas. Si son frère vit toujours, sa sœur, avec qui il entretenait des relations très conflictuelles, est morte en 1985, écrasée par le passage d'un convoi ferré alors que, partant faire des courses, sa voiture est restée bloquée au milieu d'un passage à niveau à la sortie de Pont-Saint-Esprit.

Joseph Di Mambro effectue toute sa scolarité à Pont-Saint-Esprit dans une école privée catholique. Sans être bon élève, il obtient son certificat d'études. Sa mère l'inscrit à des cours de violon et demande de l'accompagner à la messe tous les dimanches jusqu'à l'âge de 20 ans. Il demeure proche de sa mère mais déteste au contraire son père, en qui il ne voit qu'un ouvrier sans ambition, très sévère de surcroît.

À la Libération, Raphaël Di Mambro disparaît inexplicablement. Ni ses enfants ni sa femme ne sauront ce qui lui est arrivé.

[modifier] Parcours professionnel, traits de caractère et apparence physique

Joseph Di Mambro se marie une première fois le 11 mars 1944 avec Jeannine Saltet (qui mourra en 1999), une musicienne comme lui. Ils auront un enfant particulièrement fragile, Bernard.

Il va se découvrir une passion pour les bijoux et travaillera pour les autres pendant plusieurs années avant de s'installer comme bijoutier dans sa commune natale en 1965. Parallèlement, il occupe ses loisirs en musique et se produira à plusieurs reprises avec sa femme et ses amis.

S'agissant de son physique : au sommet de sa « gloire », c’est-à-dire au début des années 1980, Joseph Di Mambro était selon Michel Tabachnik (dans Bouc émissaire, page 49, paru aux éditions Michel Lafon) « petit, ventru , moustachu, presque laid sous une perruque. Ses lunettes de métal doré cerclaient deux yeux clairs. Son langage, plein d'humour, enjoué, au fort accent du Midi, était teinté de tournures provençales ».

[modifier] Parcours initiatique et criminel

[modifier] Un homme porteur de dons ?

Dans les années 1950, Joseph Di Mambro commence à pratiquer le spiritisme et la rumeur selon laquelle il aurait un don de médium commence à se répandre à Pont-Saint-Esprit. Michel Tabachnik garde un souvenir particulier de sa première rencontre avec Joseph Di Mambro qui a eu lieu en juin 1977 : « j'ai découvert ce soir-là en lui quelqu'un avec qui, pour la première fois, je pouvais ouvrir les portes de mon jardin secret. Bizarrement, je me suis mis en face d'un inconnu à m'étendre sur des sujets dont je n'avais jamais parlé à personne. Lui [...] évoquait la réincarnation, l'existence des esprits, la réalité d'un monde parallèle qui évolue hors de notre espace et de notre temps.[...] Dans un long monologue, il se mit à détailler mon tempérament, mes angoisses, mes intentions, mes ambitions, à cerner dans le moindre détail les points forts et les points faibles de mon caractère. Je suis demeuré sous le choc. [...] Assurément, Di Mambro jouissait d'un don de médium » (Bouc émissaire, pages 49 et 50).

[modifier] Ordre du temple solaire

Joseph Di Mambro crée avec Luc Jouret la secte ésotérique de l'Ordre du Temple solaire. Le 5 octobre 1994, 48  membres, dont Di Mambro et Jouret, périssent assassinés par balle et brûlés. La part d'assassinat et de suicide collectif reste mystérieuse.