Joseph Brugère

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Le général Brugère
Le général Brugère

Henri Joseph Brugère, né à Uzerche (Corrèze) le 27 juin 1841 et mort au Lautaret le 31 août 1918, est un général français.

[modifier] Biographie

Diplômé de l'École polytechnique en 1859, il choisit l'artillerie. En 1863 il est lieutenant au 9e régiment d'artillerie, puis au 2nd en 1864. Il passe lieutenant en premier en 1866. En 1867 il est fait chevalier de la Légion d'honneur pour sa conduite durant l'épidémie de choléra en Algérie. Il passe au 18e régiment d'artillerie à cheval en 1870.

Promu capitaine en juin 1870, il est adjoint du commandant de l'artillerie du 18e corps d'armée. Lors de la guerre de 1870, il participe aux batailles de Borny, Rezonville et Saint-Privat. Fait prisonnier à Metz, il s'évade et rejoint l'Armée de la Loire au 18e CA. Il est capitaine en premier en novembre. Le 28 novembre, lors de la bataille de Juranville, en plein jour et à découvert, il reprend un pièce sous le feu de l'ennemi. Il est rapidement promu chef d'escadron, et devient chef d'état-major de l'artillerie du 26e CA. Après le combat de Villersexel en janvier 1871 il est fait officier de la Légion d'Honneur. Lorsque l'armée de l'Est est obligée de passer en Suisse, il s'évade de nouveau et il est envoyé en Algérie.

La bataille de Juranville
La bataille de Juranville

En 1879, il est nommé à la maison militaire du président Grévy. Il y restera jusqu'en 1892 en y acquérant les grades de lieutenant-colonel (1880), colonel (1882), général de brigade (1887) et général de division (1891). À partir de 1887, accession à la présidence de Sadi Carnot, il est chef de la maison militaire. Durant cette période il obtient en outre de participer à l'expédition de Tunisie comme commandant l'artillerie, poste à partir duquel il peut renseigner le président Grévy. Il obtient aussi le commandement du régiment d'artillerie de Vincennes et la possibilité de rester en poste à l'Elysée.En 1888, il est victime d'un accident de chasse lors des chasses présidentielles à Rambouillet.

En 1892 il est nommé à la tête de la 12e division d'infanterie, avant de commander en 1893 le 8e CA. Il passe au 2e CA en 1897. En 1898 il est nommé au conseil supérieur de la guerre. De 1899 à 1900 il est Gouverneur militaire de Paris. En 1900 il devient vice-président du conseil supérieur de la guerre, c'est-à-dire le plus haut officier de l'armée française. En 1906 il passe en deuxième section du cadre des officiers généraux.

En 1914 il demande à être réintégré au service actif. En 1915 il reçoit le commandement des divisions territoriales au front. En 1917, il sera appelé à diriger la commission d'enquête constituée après l'échec des offensives Nivelle sur le chemin des Dames.

[modifier] Distinctions