Jonte

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Jonte
Jonte à Meyrueis
Longueur 38,6 km
Débit moyen 5,08 m3.s-1
mesurés à Peyreleau
Surface du bassin 265 km2
Régime Cévenol
Se jette dans le Tarn
Bassin collecteur la Garonne
Pays France
Cours d’eau - Hydrologie

La Jonte est une rivière du sud de la France qui coule dans le département de la Lozère et dans celui de l' Aveyron. C'est un affluent du Tarn, donc un sous-affluent de la Garonne.

Sommaire

[modifier] Géographie

Elle prend sa source dans le Massif du mont Aigoual, dans le département de la Lozère et le parc national des Cévennes, et se jette dans le Tarn au village du Rozier.

Elle sépare le causse Méjean et le causse Noir.

La partie aval de son cours fait office de frontière entre la Lozère et l'Aveyron.

La rivière a aussi comme particularité d'avoir une partie de son cours souterraine. L'eau de la Jonte s'enfonce sous terre à 3 km en aval de Meyrueis pour ne ressortir que 7 km plus bas à la résurgence des Douze. Le lit de la rivière entre la perte et la résurgence est à sec sauf lors de crues importantes.

[modifier] Principaux affluents

Gorges de La Jonte
Gorges de La Jonte

[modifier] Hydrologie

La Jonte est une rivière cévenole, dont les crues qui suivent les orages cévénols peuvent être violentes et importantes.

  • Débit moyen : 2,16 m³/s à Meyrueis et 5,08 à Peyreleau.
  • Débit en période sèche : 0,1 m³/s
  • Débit maximal : 349 m³/s à Meyrueis, lors de la crue du 5 novembre 1994

La Jonte est une rivière très irrégulière, à l'instar de ses voisines de la région de l'est du bassin de la Garonne, et avant tout du bassin du Tarn. Son débit a été observé durant une période de 29 ans (1913-1941), à Peyreleau, localité du département de l'Aveyron située au niveau de son confluent avec le Tarn [1]. Le surface ainsi étudiée est de 265 km², soit la totalité du bassin versant de la rivière.

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Peyreleau est de 5,08 m³ par seconde.

La Jonte en crue
La Jonte en crue

La Jonte présente des fluctuations saisonnières de débit fort marquées, comme très souvent dans le Massif central. Les hautes eaux se déroulent en hiver et se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 5,23 à 8,93 m³ par seconde, de novembre à mai inclus. On y distingue deux maxima, le premier en novembre est le plus élevé avec 8,93 m³ par seconde et correspond aux averses d'automne; le second s'étend de mars à mai avec un léger plus haut en mars (7,35 m³ par seconde). Au mois de juin, le débit s'effondre à 2,74 m³, ce qui mène rapidement aux basses eaux d'été. Celles-ci ont lieu de juillet à septembre inclus, entraînant une baisse du débit mensuel moyen jusqu'au plancher annuel de 1,15 m³ au mois d'août. Mais ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et occultent des fluctuations bien plus prononcées sur de courtes périodes ou selon les années.

Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,52 m³ par seconde (520 litres), en cas de période quinquennale sèche, ce qui est loin d'être sévère, il faut le remarquer (voir note [2] ).

Quant aux crues, elles peuvent être extrêmement importantes, compte tenu de l'exiguïté relative du bassin versant. La série des QIX n'a pas été calculée, mais la série des QJ l'a bien été. Les QJ 2 et QJ 5 valent respectivement 73 et 120 m³ par seconde. Le QJ 10 ou débit calculé de crue décennale est de 140 m³ par seconde, le QJ 20 de 170 m³, tandis que le QJ 50 se monte à 200 m³ par seconde (voir note [3] ).

Le débit journalier maximal enregistré à Peyreleau durant cette période de 29 ans, a été de 194 m³ par seconde le 30 septembre 1933. En comparant cette valeur à l'échelle des QJ de la rivière, l'on constate que cette crue était d'ordre cinquantennal, et donc relativement exceptionnelle. Mais il s"agit là d'un débit journalier. Plus récemment un débit instantané de 349 m³ par seconde a été enregistré à Meyrueis, lors de la crue du 5 novembre 1994.

La Jonte est une rivière fort abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 606 millimètres annuellement, ce qui est supérieur de près de deux fois à la moyenne d'ensemble de la France, et supérieur également à la moyenne des bassins de la Garonne (384 millimètres) et du Tarn (478 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint dès lors le chiffre élevé de 19,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Départements et villes traversées

[modifier] Notes et références

  1. Banque Hydro - Station O3194020 - La Jonte à Peyreleau (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
  2. Le VCN3 est une mesure de l'étiage et correspond à la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
  3. La série des QIX se propose de calculer les périodes de retour pour les débits instantanés de crue.
    Le QIX 20 ou débit instantané calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux et cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.
    La série des QJ se propose quant à elle de calculer les périodes de retour pour les débits journaliers de crue.
    Le QJ 20 ou débit journalier calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit journalier calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QJ 50, c'est-à-dire la valeur du débit journalier calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QJ 2 et le QJ 5 sont les débits journaliers calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux et cinq ans.

[modifier] Voir aussi

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[modifier] Liens externes


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