Joachim-Elzéard de Gantel-Guitton

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Joachim Elzéard de Gantel-Guitton était seigneur de Mazargues, maire de Marseille (1779-1781).

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Ses domaines

Le grand père de Joachim Elzéard de Gantel-Guitton , secrétaire et conseiller du roi, avait acheté en 1728 la terre seigneuriale de Mazargues qui appartenait à Madame Pauline de Simiane. Celle-ci était la fille de François Adhémar de Monteil de Castellane, comte de Grignan et de Françoise Marguerite de Sévigné fille de la fameuse Marquise de sévigné. La redevance de cette terre seigneuriale consistait notamment en la fourniture annuelle d’un faucon pélerin avec son chaperon, coiffe de cuir destinée à aveugler le rapace. Les faucons de l’île de Riou étaient très renommés pour la chasse au vol ou fauconnerie.

Pendant la Révolution Joachim Elzéard de Gantel-Guitton s’était réfugié à Lyon. Son fils Nicolas Jean Joachim Joseph, se croyant moins menacé, reste à Marseille mais il fut arrêté, condamné et guillotiné le 29 décembre 1793. Le château de Mazargues fut incendié.

En plus de son domaine de Mazargues, il possédait un hôtel particulier sur la canebière en contiguïté avec celui du négociant de Seimandi. Son salon était réputé et il y recevait surtout le monde officiel[1].

[modifier] Le maire

Il eut une action décisive pour la création d’un nouveau quartier à l’emplacement de l’arsenal des galères. En effet celui-ci étant devenu inutile, la vente des terrains d’emprise fut décidée et Pierre-Victor Malouet, ordonnateur de la marine de Toulon, fut chargé de proposer l’affaire à la ville de Marseille. Gantel-Guillon fit partie d’une commission chargée de faire des propositions au conseil municipal sur les conditions d’achat[2].Un contrat de vente des terrains fut signé le 3 septembre 1781 entre la commune et l’intendant Charles Baptiste des Galois de la Tour, agissant au nom du roi.

Il participe à des œuvres de bienfaisance ; il est fondateur de l’hôpital des pauvres paralytiques et incurables[3] et directeur de la maison des repenties[4].

Il était partisan de l’enseignement chrétien ainsi que le montre la réponse faite à un instituteur voulant créer une maison d’enseignement : « La religion tient fort peu de place dans son mémoire … ; il ignore, sans doute, que, dans le christianisme, la morale et la religion sont tellement liées ensemble qu’elles ne forment qu’un seul corps. » [5]. La demande de l’instituteur fut rejetée.

[modifier] Bibliographie

  • Octave Teissier, Les anciennes familles marseillaises, Publications populaires, Marseille, 1888.
  • F. Dollieule, Marseille à la fin de l’ancien régime, Librairie M. Laffitte, Marseille, 1896.
  • Abbé Marius Ganay, La poétique histoire de Mazargues, Société nationale des entreprises de presse, Marseille, 1947.

[modifier] Références

  1. Octave Teissier, Les anciennes familles marseillaises, Publications populaires, Marseille, 1888, page 137-138
  2. Augustin Fabre, Les rues de Marseille, Camoin, Marseille, 1868, Tome3 page 213
  3. Augustin Fabre, Histoire des hôpitaux et des institutions de bienfaisance de Marseille, Imprimerie et lithographie de Jules Barile, Marseille, 1855 , tome 2 page82
  4. F. Dollieule, Marseille à la fin de l’ancien régime, 1896 page 79
  5. F . Dollieule, Marseille à la fin de l’ancien régime, 1896, page 301-302