Jeunes Radicaux

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Le mouvement des Jeunes Radicaux rassemble les jeunes adhérents (18 - 30 ans) du Parti radical valoisien, parti politique associé à l'UMP.

Sommaire

[modifier] Les premiers Jeunes Radicaux

Le terme Jeunes Radicaux apparait pour la première fois en 1910, et semble avoir été lancé par Marc Sangnier, jeune pionnier de la démocratie chrétienne. Il utilise cette expression pour désigner les partisans de la politique dite d’apaisement menée par Aristide Briand, appelant à l’inverse « Vieux Radicaux » ses adversaires combistes. Mais il ne s'agit pas alors d'un mouvement de jeunesse du parti radical, l'adjectif « jeune » étant avant tout destiné à distinguer « rénovateurs » et « conservateurs ». Il en sera de même pour les « Jeunes Radicaux » autour d'Yvon Delbos et Paul Hyacinthe Loyson[1], pour les « jeunes briandistes de gauche » dominés par Étienne Antonelli et Léon Vannoz, comme pour les Jeunes Turcs autour de Jacques Kayzer, Gaston Bergery ou Bertrand de Jouvenel dans l'entre-deux guerres.

Il semble que le premier véritable mouvement de jeunesse du parti radical puisse être relié à l’arrivée de Pierre Mendès France à la présidence du parti en 1955[réf. nécessaire] : elle entraîne une grande vague d’adhésions, et l’afflux de ces jeunes explique la création des Jeunesses Radicales. Comme le souligne Jean Touchard[réf. nécessaire], « il y a eu des jeunes mendésistes et c’est bien la seule époque de l’histoire du radicalisme où les Jeunes Radicaux ont été vraiment nombreux ». Après la démission de PMF du parti, en 1957, et l’arrivée du Général de Gaulle au pouvoir en 1958, les années 1960 sont pour le Parti Radical des années noires, et il faudra attendre l’arrivée de Jean-Jacques Servan-Schreiber (JJSS), un ancien jeune mendésiste, à la présidence du Parti en 1969 pour que ce dernier connaisse un nouvel afflux de jeunes. C’est néanmoins aussi l’époque de la scission avec les Radicaux de gauche (1973), et de la création de l’UDF (1978). De fait, la création du LYMEC (fédération européenne des jeunesses libérales et radicales) en 1976, qui intégrait à l’époque Jeunes Radicaux et Jeunes Radicaux de gauche, sera le seul évènement positif pour les jeunesses radicales pendant les années 70.

[modifier] Histoire récente

[modifier] La re-naissance des "Jeunes radicaux" dans les années 80-90

Après le passage à vide du Parti Radical valoisien dans les années 1980, laissant le haut du pavé au MRG (Mouvement des radicaux de gauche), des membres du parti tentent d'organiser un mouvement de jeunes, qui se heurte à une certaine méfiance en interne. En septembre 1988 se crée à Nancy, à l'initiative de Laurent Hénart, le « Courant de la Jeunesse Radicale ». Le mouvement couvre toute la moitié de la France, tout en demeurant totalement indépendant du Parti Radical. En 1988 aussi, le Parti Radical Valoisien crée son propre mouvement de jeunes, MAJEUR (Mouvement Autonome des Jeunes Radicaux). Il faudra attendre décembre 1991 pour qu’un processus de fusion des deux mouvements s’amorce, sous le patronage de Yves Galland, qui aboutit le 10 avril 1992 à naissance du mouvement « Les Jeunes Radicaux », désormais seul mouvement de jeunes officiel du Parti radical valoisien. Le congrès du LYMEC de 1992 est d’ailleurs organisé à Paris, et deux ans plus tard (1994), un jeune Radical de gauche est même élu président du LYMEC (Jean-Bernard Ruggieri).

[modifier] Les présidences de Laurent Hénart et Pascal Louap (1994 - 2002)

Laurent Hénart, alors président de la fédération de Lorraine, consolidera le mouvement durant sa présidence (1994-1998), avant que Pascal Louap, alors président de la fédération d’Île-de-France, ne s’empare à son tour, en juin 1998, de la présidence d'un mouvement que les échéances électorales de 1997 ont laissé exsangue.

[modifier] La présidence de Carole Stromboni et la suspension du mouvement (2003 - 2005)

Lorsque fin janvier 2003, Carole Stromboni, ancienne présidente de la fédération de Paris, est élue à la présidence nationale, le mouvement est mal en point, suite au départ de l’UDF et à ses difficultés internes. Épaulée par un nouveau bureau, Carole Stromboni remet le mouvement sur pied en procédant à une réorganisation importante : nouveau site Internet, nouveau logo, nouveau slogan (« Aux Racines de la République »), nouveaux statuts, refonte du programme du mouvement, réorganisation matricielle de l'association, réactivation des liens internationaux (LYMEC), etc.

Son équipe est suspendue pour un an au début de l'année 2005 pour des questions de gestion… mettant en exergue les difficultés de gestion d'un mouvement de jeunes indépendant.

[modifier] Les Jeunes radicaux depuis 2006

Depuis une nouvelle équipe à été élue en janvier 2006 avec à la tête des Jeunes Radicaux, maintenant totalement rattachés au Parti Radical, Annabelle Ferry et Arnaud Murgia Co-Présidents du mouvement. Leur mandat s'est notamment caractérise par la création de fédérations départementales de jeunes à la place des fédérations régionales[2], ainsi que par la contribution des Jeunes Radicaux au projet du parti radical, contribution débutée à la fin du mandat deCarole Stromboni (sur les onze pôles de réflexion du Projet, quatre sont dirigés par des Jeunes Radicaux)

En novembre 2007, la liste unique d'Annabelle Ferry est élue, portant cette dernière à la tête du mouvement.Le Bureau National des Jeunes Radicaux s'est vu fin 2007 et début 2008 largement remanié avec notamment la création d'un bureau NTIC, et de diverses commissions.

Aux municipales de Mars 2008, 17 jeunes radicaux se trouvant sur les listes UMP ont étés élus[3]. Les contacts avec les différents mouvements de jeunesse centriste se font de plus en plus nombreux[4], et la réintégration au LYMEC est à l'ordre du jour.

Les Jeunes Radicaux comptent aujourd'hui plus de 2 000 membres (environ 20% des adhérents du Parti Radical), répartis en 35 fédérations.

[modifier] Liens externes



[modifier] Notes et références

  1. Le jugement de Loyson sur le Parti radical est sans concession : c’est selon lui un parti sans démocratie interne, « une douzaine de grands Lamas, plus inaccessibles pour nous que ceux du Tibet, font à leur gré (…) notre bonheur ou notre malheur ».
  2. Auparavant, elles se confondaient avec les eurocirconscriptions régionales : par exemple l'eurocirconscription Nord-Ouest, couvrant les dix départements des régions Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Haute-Normandie et Basse-Normandie, correspondait à la Fédération Normandie-Flandre
  3. Les résultats du 2d tour des élections municipales et cantonales en France
  4. Une journée avec les Jeunes Centristes