Jardin historique

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La Charte de Florence propose une définition des jardins historiques : « Une composition architecturale et végétale qui, du point de vue de l’histoire ou de l’art, présente un intérêt public. » Cette définition est utile car la confusion est fréquente entre jardin ancien, jardin à l'ancienne et jardin historique. Les questions sont multiples :

Qu’est ce qui constitue la valeur patrimoniale d’un jardin? Quelle est sa valeur d’usage ? De quoi témoigne-t-il ? Comment en évaluer l’historicité ?

Et avant tout ces jardins historiques, doivent continuer de fournir l'atmosphère qui leur est propre à chacun à ceux qui les parcourent.

Sommaire

[modifier] le classement

En France, un jardin est classé monument historique lorsqu’il est considéré important de le conserver dans le patrimoine national pour les souvenirs qui s’y rattachent ou pour sa valeur artistique…

Mais c'est un monument historique vivant, formé de plantes, d'arbustes et d'arbres qui grandissent, épaississent, dépérissent, disparaissent. Il peut avoir été laissé à l'abandon par son propriétaire, une tempête peut l'avoir ravagé. Il est necessaire d’évaluer à intervales réguliers si ce jardin présente encore, ou peut présenter après restauration, les qualités qui ont été à l’origine de son classement.

[modifier] le suivi

  • L’article 24 de la Charte de Florence insiste sur la qualification des personnes qui assurent le suivi des jardins historiques : « Il convient donc qu’une pédagogie appropriée assure la formation de ces personnes, qu’il s’agisse des historiens, des architectes, des paysagistes, des jardiniers, des botanistes. » Sans oublier les maîtres d’ouvrage que sont les élus locaux pour qui un accompagnement culturel et technique s’avère indispensable. Il peut être assuré par les DRAC et les SDAP.
  • Les restaurations ne doivent être entreprises que dans le cas de sinistre ou bien de gestion et d’entretien mal conduits, lorsque les vestiges et la documentation sont suffisants . Les conditions environnementales d’existence du jardin doivent correspondrent encore à celles de son époque de création.

[modifier] remise en cause du classement

Quand on se propose de reconstituer un jardin disparu, on ne pourra pas le faire reconnaitre jardin historique. La Charte de Florence, dans son article 17 est très claire sur ce point : « Lorsqu’un jardin a totalement disparu ou qu’on ne possède que des éléments conjecturaux de ses états successifs, on ne saurait alors entreprendre une restitution relevant de la notion de jardin historique. L’ouvrage qui s’inspirerait dans ce cas de formes traditionnelles sur l’emplacement d’un ancien jardin ou là où aucun jardin n’aurait préalablement existé, relèverait alors des notions d’évocation ou de création, excluant toute qualification de jardin historique. »

[modifier] références

  • chartre de Florence 1982
  • séminaire Barbirey (Jean-Marie Vincent. Marie-Christine Labourdette)