Ismène

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Tydée et Ismène, amphore corinthienne à figures noires, v. 560 av. J.-C., musée du Louvre (E 640)
Tydée et Ismène, amphore corinthienne à figures noires, v. 560 av. J.-C., musée du Louvre (E 640)

Dans la mythologie grecque, Ismène (en grec ancien Ἰσμήνη / Ismếnê) est la fille incestueuse d'Œdipe et de Jocaste et la petite-fille de Laios et Jocaste. Elle est aussi la sœur d'Étéocle et de Polynice, ses frères parmi une fratrie de quatre enfants. Elle est aussi la sœur d'Antigone.


Sommaire

[modifier] Mythe

Ses deux frères, Étéocle et Polynice devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle. Mais Polynice voulait la place pour lui seul. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Mais la ville de Thèbes est sauvée, et les deux frères ennemis se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville. Créon, le roi, a ordonné qu'à Étéocle, le bon frère, il serait fait d'imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals. Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort. ( comme le rappelle l’Antigone de Sophocle )

À la différence de sa sœur Antigone, Ismène n'a pas le courage de braver l'ordre impie de Créon[1], roi de Thèbes, et leur oncle ( car frère de Jocaste ), qui a interdit d'ensevelir leur frère Polynice. Mais quand Antigone est condamnée à mort par Créon, prise peut-être de remords, Ismène veut partager son sort. Elle se heurte cependant au refus de sa sœur.

[modifier] Evocations artistiques

Dans les œuvres de Sophocle, il y a une opposition récurrente entre les deux sœurs Antigone/Ismène, comme Électre/Chrysothémis. Si Antigone et Électre représentent la liberté et le primat de l'individu sur la société, en revanche Ismène et Chrysothémis représentent le respect de l'autorité. Elles ne désobéissent pas à la loi de la cité et se soumettent au fatum. Contrairement aux héroïnes tragiques, elles s'effacent et ne défient pas le destin.

[modifier] Oeuvres où Ismène apparaît

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Mythorama : Sophocle traduit par Leconte de Lisle, « Extrait - Scène 01 - vers 1 à 99 - Antigone indique à Ismène qu'elle ira enterrer Polynice contre l'ordre de Créon ». Consulté le 10 février 2008