Isala Van Diest

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Isala Van Diest, née à Louvain en 1842 et décédée à Knokke en 1916, est la première femme médecin de Belgique, et la première universitaire belge.

Filles d’un chirurgien et accoucheur large d’esprit, elle et ses sœurs reçoivent la même éducation que leur frère. Leur mère les emmène en voyage en Angleterre, où elles entrent en contact avec le milieu progressiste.

L’école supérieure secondaire n’étant pas encore à cette époque accessible aux filles en Belgique, Isala est mise en pension à Berne pour la préparer à l’université.

À son retour en 1873, elle tente de s’inscrire à la faculté de médecine de l’Université catholique de Louvain, mais se heurte au refus de la hiérarchie religieuse qui lui propose de devenir sage-femme. Elle refuse et retourne à Berne, les universités suisses étant les premières d’Europe à s’ouvrir aux femmes.

Elle obtient son diplôme en 1879 et part exercer son métier durant deux ans en Angleterre où les femmes médecins ont la liberté d'exercer depuis 1866. Attachée au New Hospital for Women, elle y rencontre des féministes anglaises.

De retour en Belgique, elle est contrainte pour faire reconnaître son diplôme à suivre des cours complémentaires à l’Université libre de Bruxelles accessible aux femmes depuis 1880. Il faudra un arrêté royal en 1884, pour qu’elle soit autorisée à ouvrir son propre cabinet médical à Bruxelles.

En plus de sa clientèle privée, elle s’occupe de donner des soins aux pensionnaires d’un refuge pour anciennes prostituées et lutte contre la traite des femmes et la prostitution. Féministe, elle fonde avec Marie Popelin, première femme belge diplômée en Droit, la Ligue belge du droit des femmes.

En 1902, perdant progressivement la vue, elle cesse ses activités et s’installe à Knokke, où elle passe les dernières années de sa vie.

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