Irena Sendlerowa

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Irena Sendlerowa, Varsovie, 2005
Irena Sendlerowa, Varsovie, 2005
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Irena Sendlerowa (Irena Sendler), née Krzyżanowska (15 février 1910 à Varsovie - 12 mai 2008[1] à Varsovie), est une résistante et militante polonaise, Juste parmi les Nations.

Elle est élevée dans une banlieue ouvrière de Varsovie (Otwock), dans la famille d'un médecin engagé dans l'action sociale auprès des pauvres.

Dès les premiers jours de l'occupation allemande, elle commence à travailler au Département de l'Aide Sociale à la mairie de Varsovie où elle organise l'aide aux pauvres. Dans la section d'aide à l'enfant, un groupe clandestin (sous la direction de l'écrivain Jan Dobraczyński) se forme pour venir en aide aux enfants abandonnés qui sont légion à Varsovie après 1939. Cette aide concerne aussi clandestinement les enfants sortis du ghetto. Certains de ces enfants se sont enfuis par un trou dans le mur du ghetto, d'autres ont été sortis dans des camions de pompiers, des ambulances, sous les ordures… Le groupe prépare des faux papiers (certificats de naissance, enquêtes familiales) pour placer les enfants dans les orphelinats ou familles d'accueil.

Son action est souvent liée à Żegota (Commission d'aide aux Juifs). Mais Żegota n'a vu le jour qu'en décembre 1942 ; Irena et ses collègues opéraient depuis trois ans déjà. La Commission et l'argent qui venait de Londres via les canaux clandestins sont néanmoins arrivés au moment où la vie de plusieurs milliers de personnes cachées du côté "aryen" était en jeu. Les Allemands ont commencé à regarder de plus près les dépenses du Département de l'Aide Sociale - une menace planait sur le groupe. Les ressources de l'état clandestin ont permis de continuer l'action sans prendre des risques démesurés à la mairie.

En décembre 1942, la Commission d'aide aux Juifs la nomme chef du département de l'enfance. Elle organise le passage clandestin des enfants du Ghetto vers les familles et les institutions à Varsovie, Turkowice et Chotomów (près de Varsovie). Le 20 octobre 1943, elle est arrêtée par la Gestapo et emmenée à la prison de Pawiak; torturée, elle est condamnée à mort. Żegota réussit à la sauver en achetant les gardiens de la prison.

Au total, elle a contribué au sauvetage d'environ 2 500 enfants juifs. Après la guerre, elle transmet la liste des noms et des familles d'accueil qu'elle a tenue à Adolf Berman, le président du Comité Juif en Pologne. Grâce à cette liste, les membres du comité ont réussi à retrouver environ 2 000 enfants.

En 1965, elle a été honorée à Yad Vashem au titre de « Juste parmi les Nations ». En 2003, elle a reçu l'Order Orła Białego (Ordre de l'aigle blanc), la plus haute distinction civile polonaise.

En mars 2007, le gouvernement polonais de Lech Kaczynski a proposé qu'elle soit élevée au rang d'héroïne nationale, ce que le sénat a voté à l'unanimité. Le sénat polonais a en outre recommandé sa candidature au prix Nobel pour la Paix.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. (en) The Independent