Irakli Okrouachvili

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Irakli Okrouachvili
Irakli Okrouachvili

Irakli Okrouachvili est un homme politique géorgien,

Appartenant, avant les manifestations de la « révolution rose de 2003 », au premier cercle du président Mikheil Saakachvili, il avait été nommé au poste de Ministre de la Défense.

En novembre 2006, il avait été écarté du gouvernement après des déclarations agressives demandant le retour dans la Géorgie des deux régions séparatistes, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud.

Le 25 septembre 2007, il annonce la création d'un nouveau parti politique d'opposition, le Mouvement pour une Géorgie unie et accuse le président Mikheil Saakachvili d'avoir dans le passé ordonné le meurtre de plusieurs personnalités « importantes et influentes » dont un homme d'affaires connu.

Le 28 septembre 2007, Irakli Okrouachvili est arrêté et accusé « d'extorsion, de blanchiment d'argent, d'abus de pouvoir et de négligence lorsqu'il était en fonction au ministère de la Défense ». Plusieurs milliers de manifestants se sont réunis devant le Parlement à Tbilissi pour dénoncer cette arrestation à l'appel des partis d'opposition.

Poursuivi pour avoir ordonné lorsqu'il était ministre l'achat de kérosène à un prix surévalué auprès d'une entreprise dirigée par un ami, il a quitté la Géorgie à destination de l'Allemagne. Arrêté en Allemagne, en vertu d'un mandat d'arrêt international, il a été remis à la France qui lui avait donné un visa pour quitter son pays.

La demande d'extradition le visant précise qu'Irakli Okrouachvili est mis en cause dans plusieurs affaires, lancées par la Cour des comptes entre septembre 2006 et janvier 2007 : l'acquisition par le ministère de la défense, qu'il dirigeait alors, de 63 millions de cartouches inutilisables ; la construction de deux bases militaires sans appel d'offres ; des faits de blanchiment dans une opération immobilière à Tbilissi ; enfin, des opérations suspectes autour de 2,5 % des actions d'une société de téléphonie mobile, Geocell, passées sous le contrôle indirect de M. Okrouachvili.

Condamné fin mars dans son pays, notamment pour corruption passive, il a obtenu l'asile politique[1] en France en avril 2008.