Hugues Brisset de Montbrun de Pomarède

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Hugues Brisset Montbrun de Pomarède (1756 à Saint-Domingue - 5 juin 1831 à Castres-Gironde) fut Général de brigade de Napoléon.Son importance historique tient à ses origines et au rôle qu'il joua dans la révolution de Saint-Domingue. Il fut un des premiers chefs mulâtres.

[modifier] Jeunesse

Il était le fils aîné de Vincent Brisset de Montbrun et de Marie-Thérèse Morino (veuve de Claude Leclert). Il est sans doute venu faire ses études à Bordeaux, où il épouse avant 1784, Angélique Borie de Pomarède, fille de Jacques Borie, seigneur de Haut-Pomarède et d’Elisabeth Talbot, dont il eut au moins un fils, Joseph, baptisé à Castres, le 24 décembre 1784. Les Borie de Pomarède possédait peut-être une propriété à Saint-Domingue.

Il est cité dans le Catalogue des Gentilshommes de Guyenne (La Roque et Barthélemy) qui ont pris part aux Assemblées de la noblesse pour l’élection des députés aux États généraux de 1789 : « Hugues, chevalier de Montbrun la Pomarède, Seigneur de Pomarède et Pitresmont ».

[modifier] Carrière militaire

Grâce à sa fortune que l’on a dit considérable, il embrasse la carrière des armes et il est élu lieutenant-colonel du 5e Bataillon des Volontaires Nationaux du département de la Gironde en 1791. Il épouse, en secondes noces, Marie-Thérèse Roux de Labroge vers 1792. En 1793, Esparbès l’emmène comme aide de camp dans une expédition aux colonies de Saint-Domingue (son pays natal). C’est à cette occasion qu’il assumera des responsabilités historiques dans le déroulement des événements. Nommé gouverneur de la province de l’Ouest, le Colonel Montbrun prend la tête, dans la nuit du 17 au 18 mars 1794, de la légion Égalité composée de mulâtres et de "nègres" (c'est l'expression de l'époque). Il perpétra un coup de main contre le 48e Régiment ci-devant Artois et lui infligea une retraite humiliante. Cette conspiration manqua d’être suivie d’un massacre de blancs. Lors de la prise de Port-au-Prince par les Anglais, le 1er juin 1794, Montbrun, défendant le fort Bizoton, risqua d’être fait prisonnier et reçu une blessure. Il s’était fait beaucoup d’ennemis, autant parmi ses supérieurs que ses subalternes. Il fut destitué, arrêté et renvoyé en France pour être jugé. A Nantes, il est acquitté. Le 10 mai 1800, il reçoit le grade d’adjudant-général (général de brigade à titre provisoire). Napoléon le fait Chevalier de l’empire, par lettres patentes du 16 septembre 1810. Il achève sa carrière comme commandant d’armes de la place de Bordeaux, c'est-à-dire gouverneur du Château Trompette. Il est sans doute le dernier gouverneur de cette place, avant sa démolition. Montbrun est mis en retraite en 1814.

Décédé le 5 juin 1831 à Castres-Gironde, il était alors propriétaire du château Haut-Pommarède qui existe toujours et qu'il tenait de sa 1re épouse, Borie de Pommarède. Marie Thérèse Roux de la Broye, sa seconde épouse, fit rectifier par le tribunal de première instance de Bordeaux et le nom et l'âge. Il avait été déclaré sous le nom de Hugues Monbrun, âgé de 82 ans (Archives municipales).

Sur la pierre tombale conservée près de l'église après déplacement du cimetière, on peut lire : "Ici repose Hugues Monbrun chevalier de l'Ordre de Saint-Louis et de la Légion d'honneur décédé le 5 juin 1831, âgé de 76 ans - Bon époux, bon père, passionné de l'agriculture qu'il améliora dans cette commune. Pleuré de sa famille, regretté de ses amis".

[modifier] Liens externes