Hosni Benslimane

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Hosni Benslimane est un général de corps d'armée marocain, commandant de la Gendarmerie royale marocaine. Né en 1935 à El Jadida, il est le militaire le plus haut gradé des forces armées royales.

Il est aussi le controversé Président de la Fédération Marocaine de Football depuis le règne de Hassan II, il dirige sans partage cette fédération et son poste n'as jamais été mis en question.

Le Général de corps d’armée, Hosni Benslimane arrivé au sommet de la hiérarchie militaire, n’est pas seulement un soldat émérite, au-dessus de tous les galons. Il a d’autres atouts dans son parcours et qui ont énormément contribué à sa popularité puisqu’aujourd’hui sa personnalité, à elle seule, a mené le sport national à des sommets rarement égalés. La carrière sportive du Général Hosni Benslimane commence dès les premières années 50 au Collège musulman de Casablanca où il est interne. Là, durant les séances d’éducation physique, tout un chacun est ébahi par les “exploits” du jeune prodige, bon et excellent dans plusieurs disciplines et notamment en saut en hauteur avec un coup de rein fantastique. Aussitôt, ses professeurs d’éducation physique, des Français, le préparent à cette discipline ô combien technique. Ils ne seront pas déçus puisqu’une année après, on est en 1953, le jeune Hosni, dans un Maroc sous Protectorat, est champion de France juniors en saut en hauteur avec un bond de 1,93m (ventral). En France, c’est la stupéfaction. On cherche à découvrir qui est ce nouveau champion de l’Hexagone, Marocain de souche certes mais totalement inconnu. Le destin sportif de Hosni ne faisait que commencer même si c’est souvent, en dilettante, qu’il va l’aborder privilégiant, avant tout, ses études. Ses profs français, découvrent en lui un sportif hors-normes puisqu’il flambe dans plusieurs disciplines approchées, telles que le triple-saut, la vitesse, le javelot et d’autres. Avec le ballon, le jeune Hosni, sportif longiligne qui aime les défis, se révèle rapidement un excellent volleyeur et c’est dans cette première discipline qu’il va exceller en Championnat national sous les couleurs d’un club huppé, celui de “Charles Netter”, équipe d’une alliance israélite qui regroupait les meilleurs espoirs du pays, de toutes confessions, attestant de ce Maroc pluriel d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Le jeune Hosni devient aussitôt le passeur et le smasher patenté de cette équipe qui fait sensation en compétition nationale. Le jeune Hosni, en pleine adolescence, touche à tous les sports en dilettante, y compris le football où il brille, quand il a l’occasion, dans la cage mais sa véritable passion, ce sont ses études et il entend les poursuivre jusqu’au bout dans ce Maroc sous occupation. C’est ainsi que, bac en poche, il rejoint l’Ecole Saint-Cyr à Versailles près de Paris pour poursuivre ses études. De retour au Maroc à l’Indépendance, il rejoint les FAR pour embrasser une carrière militaire où justement le Prince Héritier S.A.R le prince Héritier Moulay El Hassan, songe à créer une équipe de haut niveau à même de relever le niveau avec une préparation toute spéciale. Le jeune Hosni est de la première garnison en 1958 quand le club des FAR est créé et on le retrouve dans l’effectif qui va tout de suite s’illustrer en étant la première équipe de seconde division, en 1959, à accéder à une finale de Coupe du Trône et qu’elle va remporter au détriment du MCO. Le jeune Hosni est dans les bois et c’est lui qui va s’opposer aux rushs du légendaire duo Madani et Kabbour. Monté en grade, le jeune Hosni ne peut naturellement plus évoluer en équipe et il prend très vite d’autres fonctions, comme celle du commandant du centre des FAR, c’est-à-dire responsable de toutes les sections du club. Là, il apprend son métier de gestionnaire et de stratège. Sous ses commandes, l’équipe militaire devient vite, en football, pratiquement invincible, trustant titres et sacres et, surtout, offrant les ossatures de plusieurs sélections nationales (période 60-70). Première consécration : en 1993, le grand général Hosni Benslimane devient le président du Comité national olympique marocain (CNOM), charge dont il occupe toujours la présidence. Au retour de l’épopée du Mondial américain de 1994, la FRMF est dissoute. Le Général Hosni Benslimane prend la présidence de la Commission provisoire pour reformer le football national. Il s’entoure d’un comité et engage aussitôt les grandes lignes d’un changement avec notamment la création d’un Groupement à deux divisions. Plébiscité en 1996 comme président de la FRMF, le Général Hosni Benslimane va connaître la consécration au cours de la Coupe du monde de 1998 en France avec un parcours assez bon des Lions de l’Atlas au 1er tour.

[modifier] Carrière militaire

[1]

Le général Benslimane intègre les forces armées royales après une formation à l’Ecole Saint-Cyr. Il est nommé commandant de la compagnie mobile d'intervention (CMI) en 1965 puis à partir de 1967, directeur général adjoint de la Sûreté nationale avant d’occuper les fonctions de gouverneur de Tanger, Kenitra puis de Meknès.

Au lendemain du coup d’état manqué contre le roi Hassan II, il est promu commandant de la Gendarmerie royale marocaine poste qu’il occupe toujours aujourd'hui.

[modifier] Carrière civile

En 1994, Monsieur Benslimane est nommé président de la commission provisoire chargée de la gestion du football marocain. En 1996, il est élu, puis réélu depuis, par acclamation président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF).

Monsieur Benslimane préside également le Comité national olympique marocain (CNOM)

[modifier] Accusations d’atteinte aux droits de l’homme

En 2001, le nom du général Hosni Benslimane apparaît dans une liste de 44 personnes accusées de torture, publiée par l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH). Cette accusation, relayée par d’autres associations, est basée sur des témoignages de plusieurs victimes des Années de plomb, mais aucune preuve matérielle n’a été avancée.

En 2006 Patrick Ramaël, le juge français chargé de l’affaire Mehdi Ben Barka, a délivré une commission rogatoire pour entendre au Maroc le général Hosni Benslimane dans le cadre de l’enquête sur la disparition de l’opposant marocain. Les autorités marocaines affirment ne pas avoir reçu d'informations de leurs homologues français.

Le 22 octobre 2007, le juge Patrick Ramaël fait savoir, au cours de la visite du président français, Nicolas Sarkozy, qu'il a délivré des mandats d'arrêt internationaux contre cinq Marocains. Parmi les personnes visées figurent deux personnalités du régime marocain. L'une est le général Hosni Benslimane, l'actuel chef de la Gendarmerie royale, l'autre est le général Abdelkader Kadiri, inspecteur général des armées après avoir été très longtemps à la tête de la direction générale des études et de la documentation (DGED), le principal service de renseignement. La justice marocaine n'a pas reçu ces mandats.