Henri Bisson

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Henri Bisson (11 juin 1902, Mayenne - 30 mars 1988, Laval), dirigeant français de football

[modifier] Biographie

Il est né d'un père instituteur à Gorron. Il a passé toute sa jeunesse en Mayenne fréquentant notamment le collège d'Ernée. En 1921, il a effectué son service militaire à Constantinople. Libéré de ses obligations militaires, il revient en France. Pendant 11 années, il est représentant avant d'ouvrir à Laval en 1932 une industrie de Bonneterie qu'il dirigera jusqu'en 1978.

Il est président de la section de football du Stade Lavallois, le 16 octobre 1947, et fut élu président du comité directeur du Stade Lavallois le 13 septembre 1975. En 30 ans, il fit gravir à cette équipe de football, tous les échelons de la hiérarchie, jusqu'à la Coupe d'Europe en 1983. Il a mené "son stade" comme une affaire personnelle, en patron de choc. Obstiné, mais pas entêté au point d'être aveuglé par ses idées, il a su s'entourer, dialoguer et se débrouiller dans un écheveau politique assez complexe. Anticlérical convaincu, ce "miracle lavallois", expression qui lui déplaisait est d'abord dû à son talent, un étrange mélange d'autoritarisme, parfois de despotisme, d'orgueil, de rouerie, mais aussi d'une fidélité à des principes et des valeurs humaines.

Homme intelligent, distingué et érudit, son action ne se limitait pas au sport, elle s'étendait au monde industriel, associatif et culturel. Président-directeur général d'une entreprise de bonneterie-mercerie en gros à Laval, il fut, de janvier 1968 à avril 1984, administrateur de l'URSSAF, élu sur une liste du CNPF représentant les employeurs et les travailleurs indépendants. De 1973 à 1984, il siège au conseil d'administration de l'Hôpital de Laval où il représente la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM). Président de la Fédération des Œuvres Laïques de la Mayenne du 11 avril 1951 au 26 mars 1969, vice-président des Pupilles de l'enseignement public et du Comité départemental de la jeunesse en plein air, il était officier de la Légion d'honneur.

Accueilli d'abord avec condescendance par la Ligue nationale de football, il a fini par en devenir membre. Son franc-parler ne manquait pas de bon sens. Il était écouté. Il a suivi avec attention l'évolution des mœurs et des pratiques du football, l'escalade des salaires, un véritable tourbillon, qui fit revenir son club après sa mort en division inférieure.