Henri-Joseph Paixhans

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Henri-Joseph Paixhans [peksɑ̃] est un officier d'artillerie français du XIXe siècle, connu par le type de canons qu'il a introduit et par ses théories sur la guerre navale.

Sommaire

[modifier] Sa vie

Henri-Joseph Paixhans est né le 22 janvier 1783, à Metz. Il décède le 22 août 1854 à Jouy-aux-Arches (Moselle).

Polytechnicien, il prend part aux guerres de l'Empire et participe aux campagnes suivantes :

Après Waterloo, il est mis en disponibilité et ne sera réintégré dans l'armée qu'en 1825.

Il reçoit le grade de colonel en 1830, maréchal de camp le 16 novembre 1840 et lieutenant-général le 12 janvier 1845.

Il prend sa retraite le 8 juin 1848.

De 1832 à 1846, il sera élu, et réélu, député de la Moselle.

[modifier] Son œuvre

En 1823, Paixhans invente le concept des « canons-obusiers ». Il s'agit de canons, destinés à remplacer les carronades, tirant des obus explosifs. Jusqu'alors, les seuls projectiles explosifs sont tirés par des mortiers, en tirs courbes. Les canons, à trajectoire tendue, tirent des projectiles pleins. L'idée de Paixhans est de faire tirer des projectiles explosifs en trajectoire tendue.

Son projet est présenté au ministre de la Marine le 11 juillet 1822 et 2 prototypes sont aussitôt commandés aux fonderies d'Indret. Deux séries d'essais ont lieu en janvier et septembre-octobre 1824, en utilisant comme cible le vieux vaisseau Le Pacificateur[1]. Ces essais montrent les effets dévastateurs des projectiles explosifs contre les navires à coque en bois.

À partir de 1827, on commence à commander des canons à la Paixhans et, à compter de 1835, ces canons sont embarqués à raison de 4 pour les vaisseaux et 2 pour les frégates.

La conséquence de l'apparition de ces canons sera l'abandon rapide des navires à coques en bois et l'avènement de la marine à coque en fer, coque qui sera rapidement cuirassée.

La première application au combat de cette nouvelle artillerie sera le fait des russes à la bataille de Sinope, en 1853.

Paixhans est aussi à l'origine du « mortier monstre », engin envoyant des bombes de 500 kg et qui sera utilisé en 1832 au siège d'Anvers.

Henri-Joseph Paixhans est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages théoriques, où il expose ses conceptions et en particulier sur la guerre navale.

  • 1821, Nouvelle force maritime ou exposé des moyens d'annuler la force des marines actuelles de haut bord et de donner à des navires très petits assez de puissance pour détruire les plus grands vaisseaux de guerre.
  • 1822, Nouvelle force maritime et application de cette force à quelques partie du service de l'armée de terre ou Essai sur les moyens actuels de l'usage de la force maritime, sur une espèce nouvelle d'artillerie de mer qui détruirait promptement les vaisseaux de haut bord, sur la construction de navires à voile et à vapeur de grandeur modérée qui, armés de cette artillerie, donnerait une marine moins coûteuse et plus puissante que celles existantes et sur la force que le système de bouches à feu proposé offrirait à terre pour les batteries de siège, de place, de côtes et de campagnes.
  • 1834, Paris doit-il être fortifié et quels seront les moyens de défense ?.

Comme l'indiquent les titres de ces ouvrages, l'intérêt qu'il porte aux petites unités navales en font un précurseur de l'école de pensée navale qui sera nommée plus tard « la Jeune École ».

[modifier] Notes & Références

  1. Le compte-rendu des essais peut être lu dans les Annales Maritimes, 1825, tome 1, pages 508 à 520.

[modifier] Sources

  • E. Taillemite, Henri-Joseph Paixhans et sa nouvelle force maritime, Institut de Stratégie Comparée, [1]
  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Henri-Joseph Paixhans ».

[modifier] Pour en savoir plus

[modifier] Bibliographie

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

  • Un article de E. Taillemite sur Henri-Joseph Paixhans [2]
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