Guitare hawaiienne

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Dotée de six cordes au moins, la guitare hawaiienne était initialement une façon de jouer la guitare dont l'invention discutée[réf. nécessaire] serait dûe à Joseph Kekuku[réf. nécessaire], aux environs des années 1880. Sa principale caractéristique est que l'instrument est tenu à plat (le plus souvent posé sur les genoux) et que la main gauche fait glisser sur les cordes un objet métallique ou en verre, présentant donc une certaine ressemblance avec le jeu slide des musiciens Blues et folk, dont elle est semble-t-il à l'origine.

Sommaire

[modifier] Histoire

Rapportée aux États-Unis et en Europe par des marins portugais[réf. nécessaire], elle fut notamment présentée au public américain lors de la Panama-Pacific International Exposition de San Francisco en 1915, en même temps que le ukulélé qui était déjà assez connu. La pratique de cette guitare s’est ensuite développée aux États-Unis et en Europe. Deux styles importants en ont découlé, le style Country[réf. nécessaire] et le style hawaiien, mais la guitare hawaiienne s’est aussi introduite dans le Jazz et le Blues.

Ce type de guitare, toujours très pratiqué à Hawaii, a été remis à la mode ces dernières années par des musiciens tels que Bob Brozman.

[modifier] Organologie

Le type particulier de jeu pratiqué sur les guitares hawaiiennes a poussé les luthiers à faire des modifications structurelles sur ces instruments. La plus notable et la plus évidente est le manche de section rectangulaire (en effet, un manche rond ne se justifiait plus ; la main ne passant pas derrière le manche, le profilage compliqué du manche n'est plus nécessaire). La profondeur de la caisse a également souvent été augmentée, en allant jusqu’à pousser la caisse dans un manche creux pour augmenter le volume de résonance comme sur les modèles de Weissenborn).

[modifier] Technique de jeu

La main gauche tient entre les doigts un objet qui peut être un cylindre métallique ou une barre métallique avec des encoches pour les doigts (à ne pas confondre avec un bottleneck) ou encore une fine plaque métallique, qui est glissée perpendiculairement aux cordes. La main droite peut être équipée d'onglet principalement sur le pouce, le majeur et l'index.

Les techniques hawaiiennes font un emploi significatif des harmoniques, des glissandi, et de différentes battues à la main droite.

La version électrique, communément appelée lap steel, possède un bouton de contrôle du volume qui permet de produire des effets sur l’enveloppe du son, par exemple en supprimant l’attaque.

[modifier] Accordage

Comme souvent dans les styles de jeu où les glissandi sont dominants, la guitare est accordée en « accord ouvert » (open-tuning), c'est-à-dire de façon à ce que toutes les cordes jouées ensemble à vide donnent un accord spécifique, qu'il soit majeur, mineur, ou encore un accord de sixième, de septième voire pas vraiment d'accord mais une alternance d'intervalles de quintes et de quartes ou d'octaves. Il existe de très nombreux accordages différents pour la guitare hawaiienne[1], presque autant que de musiciens. Pour un répertoire donné il existe plusieurs accordages adaptés, mais suivant le répertoire le musicien choisit de pouvoir passer d'un accordage à l'autre en minimisant les changements de corde (par exemple en passant de majeur à mineur, en n'ayant qu'une seule fois la tierce dans l'accord).

[modifier] Musiciens importants dans l'histoire de la guitare hawaiienne

Deux musiciens emblématiques ont laissé une trace mémorable dans l'histoire de la guitare hawaiienne, Sol Hoopii et Roy Smeck dont le jeu fut de sa propre déclaration inspiré par le précédent.

[modifier] Notes et références

  1. (en) cf. Brad's page of steel qui référence plus de 50 accordages

[modifier] Voir aussi