Guindaille

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Guindaille est un belgicisme qui est utilisé pour désigner diverses activités festives estudiantines dont le point commun est la consommation de bière et les chants paillards.

Peuvent être distingués :

  • guindaille, désigne originellement un texte humoristique voire pamphlétaire utilisant des calembours, jeux de mots, contrepèteries et présenté par un étudiant devant une assemblée de ses pairs;
  • guindaille, le fait de fréquenter en groupe restreint des débits de boisson, avec de fortes consommations. Guindailler, c'est se livrer à la guindaille. Le guindailleur (-euse), c'est celui qui se livre à la guindaille;
  • guindaille, l'activité des comités de baptême estudiantin issus des facultés universitaires ou d'écoles supérieures, ou des ordres indépendants. Célébrations diverses et chansons à boire;
  • guindaille, de grandes manifestations collectives et folkloriques, organisées sur le site d'une université : les 24 heures-vélo de Louvain-la-Neuve, la Coupe du Mons ,la Saint-Nicolas, la Saint-Verhaegen de Bruxelles, la Saint-Torè et les 4 heures trottinettes de Liège, les 6 heures brouettes de Gembloux.

Son étymologie est floue, comme celle de beaucoup de mots venant de l'argot estudiantin. Son utilisation écrite la plus ancienne date de 1882, dans le livre Thérèse Monique de Camille Lemonnier qui voulait déjà dire «réunion joyeuse, beuverie». Des sources disent que le terme vient du mot wallon godaille, venant lui-même du bas-francique goed ale, qui aurait été influencé par le terme picardo-wallon guinse signifiant également «beuverie». D'autres sources évoquent le mot guindal qui était un «verre à boire» à la moitié XIXe siècle. «Faire guindal» se traduisait par «trinquer» dans les milieux estudiantins de l'époque, et l'on aurait rajouté le suffixe -aille donnant un sens péjoratif au mot.

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