Discuter:Guerre au Moyen Âge

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La guerre médiévale est une guerre de choc et de force mais aussi de ruses et de subtilité qui sont déterminés et influencés par des idées et coutumes inconscientes et physiques. Au Moyen Age, la guerre antique est repris ou complètement revu et même mis de côté. On ne reprend pas l'idée des fameuses phalanges grecques (Voir le film 300) ni les tactiques défensives romaines comme la tortue ( voir épisode 1 de la saison 1 de Rome). La guerre n'est plus logique et structurée comme les structures militaires antiques le demandaient, elles sont brutes au premier abord. Le cavalier est le militaire abouti dans le sens où sa frappe, le choc et la défense (assurée par son armure et sa lance en avant) sont primordiaux. L'infanterie est une variété de corps guerriers qui se complètent (armes d'hast-archers-épéistes). En fait, si nous analysons les faits, ces dispositions reflètent une nouvelle vision de la guerre qui croise celle antique et celle importée par les peuples barbares et nordiques du moins, pour l'Occident. En effet, les forces armées, moins nombreuses, pas forcément publiques mais souvent privées (jusq'au XIV e siècke au moins), ont besoin de mobilité et d'impact. Il faut aller vite et bien car les guerres sont surtout régionales, non plus provinciales comme à l'époque romaine ou grecque même. De plus, avec les avancées en terme de cavalerie ( dont l'étrier) et des moyens de protection(armures, cottes...), l'allègement des armes s'effectue et accélère le processus. Se déplaçant mieux, on doit cependant frapper au plus vite (tant par les moyens similaires aux autres belligérants que par le climat)et de façon efficace. Deux exemples: une campagne de prise de châteaux. On emmène du matériel en même temps que ses armes; on creuse et utilise la nature alentour pour construire des engins de siège et surtout emporter la décision. Les armes en matière de poliorcétique médiévale sont plus puissantes et fortes que celle antique. Autre exemple: la cavalerie s'alourdit alors que les armes s'allègent. Il s'agit d'une logique simple: pouvant se mouvoir plus vite, les troupes à cheval sont clefs dans un conflit et donc utilisées. La rencontre entre deux parties se doit et est déterminante. D'où les carapaces et armures portées par le cavalier et sa monture. Ces deux exemples synthétisent bien l'esprit même de la guerre médiévale: force, courage et dextérité. Les armées se chargent ; la profondeur et la force des lignes conçoivent leur rangement. La puissance des engins détermine la longueur du siège ( mis à part le blocus et le ravitaillement). En bref, on recherche la puissance des formations antiques, leur mobilité et leur technique mais en ayant mêlé d'autres héritages plus guerriers, plus barbares et plus physiques. L'arc est une arme que l'on qualifie de lâche chez les Germains car elle tue par distance non en face de son ennemi. L'Eglise ne la condame à moitié, comme l'arbalète en rappelant son rôle dans les croisades (valeur éthique mis en avant) et dans la proportion numérique des forces en présence. La guerre médiévale fait appel à la dextérité au combat, dans la mêlée et dans l'action d'où des armes lourdes, fortes à briser les lignes, capables de se défendre et d'attaquer mais aussi à y trouver un honneur (l'épée en est le symbole suprême). Cette idée ressort tant dans le monde occidental que dans celui arabo-musulman et turc. Ce dernier use d'une cavalerie légère, prenant ses ennemis dans une tactique d'harcèlement par flèches notamment même s'il existe des cavaliers lourds. Leurs armées sont adaptées au combat dans les zones climatiques correspondantes. En fait, il en est de même avec les Occidentaux. La guerre médiévale est en fait un mélange des grands flux et idéologies qui brassent le monde méditerranéen durant le Haut Moyen Age (VIe/Xe siècles). Les armées se régionalisent, se spécifient et s'originalisent durant ces siècles. Ceci à la suite d'un monde antique qui sous la houlette romaine avait une armée commune malgré des unités spécialisées. Or, c'est au Xe siècle que commence vraiment (à part l'oeuvre de Charlemagne) les regroupements territoriaux et institutionnels qui lieront des armées différentes et originales mais unies elon leur aire civilisatrice (barbare/chrétien- arabe/musulman).