Guêpe germanique

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Guêpe germanique
Vespula germanica
Vespula germanica
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Classe Insecta
Superordre Endopterygota
Ordre Hymenoptera
Sous-ordre Apocrita
Super-famille Vespoidea
Famille Vespidae
Sous-famille Vespinae
Genre Vespula
Nom binominal
Vespula germanica
(Fabricius, 1793)
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Face avec les trois points caractéristiques.
Face avec les trois points caractéristiques.
Vespula germanica
Vespula germanica

La Guêpe germanique ou Guêpe européenne, Vespula germanica est une guêpe sociale présente dans la plupart des pays de l’hémisphère nord. Originaire de l’Europe et de l’Afrique du Nord, elle a également été introduite en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Cette guêpe fait partie de la famille des Vespidae et est parfois classée par erreur comme guêpe à papier (Sous-famille des Polistinae) car elle construit un nid en papier grisâtre.

Sommaire

[modifier] Identification

La Guêpe germanique mesure environ 13 millimètres de long (18 mm pour la reine)[1] et dispose d’une coloration typique faite d’alternances de bandes noires et jaunes. Elle est assez semblable à la Guêpe commune (Vespula vulgaris) mais sur sa face se remarquent trois petits points noirs caractéristiques (plus rarement un seul) servant de détecteurs[2]. Elle possède également des points noirs sur son abdomen indépendants des lignes noires contrairement à la Guêpe commune. Les autres différences sont une taille en moyenne un peu plus grande, les tempes entièrement jaunes et les bandes latérales jaunes du prothorax élargies vers le bas.

[modifier] Nids

Le nid est fait de fibres végétales mâchées et mélangées avec de la salive. Le nid peut se situer dans le sol, dans le haut des arbres ou parfois dans des ouvertures de bâtiments[3]. Le nid est attaché à son environnement par des pétioles. La guêpe sécrète autour du nid une odeur chimique qui a pour but de faire fuir les prédateurs comme par exemple les fourmis.

Une reine femelle solitaire débute au printemps la construction du nid en construisant 20 à 30 cellules avant de commencer la ponte. Une première cellule est séparée du sol par un pétiole et ensuite la guêpe ajoute 6 autres cellules autour de la première en apportant ainsi une forme hexagonale caractéristique aux cellules.

Une fois que les premières larves deviennent des travailleuses adultes, elles s’occupent de la maintenance du nid et de l’apport en nourriture. Un nid peut ainsi mesurer 20 à 30 centimètres et contenir plus de 3 000 individus.

Chaque colonie de guêpes possède une seule reine et un nombre de travailleuses stériles. Les colonies ne durent en général qu’une année et seule la reine passe l’hiver. Néanmoins dans certains pays doux comme la Nouvelle-Zélande environ 10 % de la population des colonies arrivent à passer l’hiver. Les nouvelles reines naissent à la fin de l’été et quittent le nid d’origine pour passer l’hiver dans un endroit protégé.

Les guêpes chassent différents insectes comme des chenilles pour nourrir leurs propres larves ce qui les rend bénéfiques. Par contre, elles sont également attirées par le sucre des fruits et par la nourriture humaine et en particulier par les boissons sucrées. Sa piqûre est très désagréable et peut causer des réactions graves. Elle est par conséquent crainte et mal aimée par la population.

Les nids sont parfois attaqués par la Bondrée apivore qui creuse le nid dans le but d’obtenir des larves. Le Syrphidae (Volucella pellucens) pond ses œufs dans le nid et ses propres larves se nourrissent des larves des guêpes.

[modifier] Statut de nuisible

Tout comme la guêpe commune et deux autres espèces de Polistes, la guêpe germanique est considérée comme un fléau en Nouvelle-Zélande. Elle fut probablement introduite à la fin du XIXe siècle mais n’apparut en grand nombre que vers 1940…[4] Elle se nourrit en effet des sécrétions sucrées (Miellat) provenant d'une cochenille locale (Ultracoelostoma assimile) qui vit sur les arbres. Cela a un effet sérieux sur l’écologie de la forêt car il y a moins de nourriture pour les oiseaux natifs de l’île.

[modifier] Galerie

[modifier] Annexes

[modifier] Notes

  1. Informations de l'INRA
  2. Différences entre la guêpe commune et la guêpe germanique
  3. Informations de l'INRA
  4. Rapport de janvier 2007 relatif au contrôle de l’invasion de la guêpe au Nouvelle-Zélande

[modifier] Bibliographie

  • Bellmann H. (1999) Guide des abeilles, bourdons, guêpes et forumis d’Europe. L’identification, le comportement, l’habitat, Delachaux et Niestlé (Lausanne, Paris), collection Les compagnons du naturaliste : 336 p. (ISBN 2-603-01131-6)
  • (en) Harris, R.J., Thomas, C.D., Moller, H. (1991) The influence of habitat use and foraging on the replacement of one introduced wasp species by another in New Zealand. Ecological Entomology, 16 : 441-448. (ISSN 0307-6946)

[modifier] Liens externes

[modifier] Références taxonomiques