Guérin (évêque de Sion)

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Saint Guérin, né vers 1065, en Lorraine, et mort en 1150, est évêque de Sion.

Moine cistercien, il appartient à l’abbaye de Molesmes, puis à l'abbaye de Hautecombe, avant de fonder l'abbaye de Notre-Dame d'Aulps, vers 1095. Il y est abbé de 1110 à 1138. En 1138, Boson Ier, évêque de Sion, meurt. Une délégation du Valais est envoyée auprès de saint Guérin pour lui demander d'accepter la charge d'évêque de Sion. Très attaché à la vie monastique, saint Guérin refuse. Les Valaisans étant sûr qu'il était l'évêque qui leur convenait s'adressèrent au pape Innocent II qui demanda à saint Guérin d'accepter cette charge. Ce qu'il fit par obéissance.

Saint Guérin, comme évêque de Sion, était aussi comte et préfet du Valais. Il s'investit énormément dans sa tâche de gouvernement, fit tout pour établir la concorde entre ses sujets. Il récupéra auprès du duc de Savoie les cités de Loèche et de Naters. Il rendit la paroisse d'Aigle à l'abbaye de Saint-Maurice. Pasteur vigilant, saint Guérin s'impliqua dans la réforme ecclésiastique de son clergé et à celle des mœurs de son peuple. En 1148, il assista à Saint-Maurice d'Agaune à la consécration de l'église du couvent par le pape Eugène III, ancien moine cistercien. Attaché à l'abbaye de Saint-Jean d'Aulps, saint Guérin y entreprit de nombeux voyages et ne cessa de conseiller ses moines. C'est lors d'un de ces voyages que saint Guérin mourut. C'était en 1150, à l'âge de 90 ans (ou de 85 ans). Saint Guérin serait mort en 1158 ou 1159, le 6 janvier, en tombant de sa mule, au Bas Thex, à 1 km de l'abbaye de St Jean-d'Aulps. Il y a un oratoire à cet emplacement. Voir Clovis LUGON, livre sur St Guérin paru en 1970 à Genève. Ses reliques sont vénérées à l’abbaye, jusqu’à ce qu’elle soit détruite en 1824 et la châsse-relique transférée dans l'église de Saint-Jean-d'Aulps.

La clef de saint Guérin

Après sa mort, on fabriqua une relique à partir des crochets de son cilice en lui donna une forme de clef. Cette clef a été à l'origine de nombreux miracles, surtout des guérisons de bétail,et cela, jusqu'en terre protestante, à Aigle, au XVIIe siècle.

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