Groupe d'action municipale

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Des Groupes d'action municipale ont été constitués dans des communes de France dans les années 1960 et 1970 par des militants qui considéraient que les partis politiques ne fournissaient pas de réponse adaptée aux besoins sociaux du moment. Ils constituent une expérience de démocratie participative à l'échelle locale. En 1971, on comptait environ 150 GAM à travers la France[1].

Sommaire

[modifier] Historique

Le premier GAM à voir le jour est celui de Grenoble (Hubert Dubedout), entre 1963 et les élections municipales françaises de 1965. Les militants qui le composent viennent d'associations telles que Vie nouvelle, Peuple et culture, Economie et humanisme ou d'unions de quartier[2], ou encore de syndicats tels que la CFDT, qui partagent un constat de l'inadéquation des réponses des partis politiques de tout bord aux questions d'urbanisme, de politique culturelle et de participation citoyenne à la démocratie. Ces questions sont rendues prépondérantes dans les années 1960 suite à l'importante croissance économique de ces années, qui entraîne des modifications sociales profondes.

Les GAM se sont d'abord étendus à Valence et Chambéry, avant de devenir un phénomène national au début des années 1970. Ils ont participé, dans de nombreuses communes, aux élections municipales françaises de 1971 et par la suite, à la gestion de communes.

Il existe aujourd'hui une trentaine de GAM en France, principalement dans la région « historique » Rhône-Alpes, mais également en Provence, Alsace, Normandie, Pays de Loire...

Les GAM sont fédérés, au niveau national, par le Secrétariat National des Groupes d'Action Municipale dont le siège est à Châtenay-Malabry (Hauts de Seine), 40, rue Benoît Malon. Tél. 01 46 31 21 89. Courriel : sngam@neuf.fr .

Le nom "Groupe d'Action Municipale", avec ou sans adjonction de toponyme ou inclusion de substantif, et le sigle GAM, sont déposés auprès de l'Institut National de la Propriété Industrielle (I.N.P.I.) au titre des Livres IV et VIII du Code de la propriété intellectuelle. Seules peuvent les utiliser les associations ayant adhéré au Secrétariat National et ayant approuvé le Manifeste National du Mouvement.

Le Secrétariat National des GAM bénéficie d'un double agrément d'Etat : comme association de protection de la nature, de défense de l'environnement et d'amélioration du cadre de vie, et comme association d'éducation populaire

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références

  1. Les groupes d'action municipale dans le système politique local : Grenoble, Valence, Chambéry, par J.-P. Bernard, J.-M. Blancherie et P. Lecomte, Revue française de science politique, 1972, Volume 22 (2), pp. 296-318. Texte intégral
  2. Les unions de quartier sont également un phénomène associatif très vivant à Grenoble encore aujourd'hui, et qui sont coordonnées par un comité de liaison depuis 1961.

[modifier] Bibliographie

  • L’Expérience de Grenoble, l’action municipale : ses possibilités, ses limites, Roger Beaunez, Albert Rousseau, Éditions ouvrières, 1971
  • Les Groupes d’Action Municipale, Robert de Caumont (alors Délégué National des GAM) et Marc Tessier, avec la collaboration de Jean-Louis Bianco et Bénédicte Courtier, Éditions universitaires, 1971 (deuxième édition : Téma-Editions, 1973)
  • Les Groupes d’Action Municipale, Michèle Sellier, thèse de doctorat à Paris-I sous la direction de Jean-Pierre Cot, mars 1975
  • « The Problem of Reform in France : The Political Ideas of Local Elites », Suzanne Berger, Peter Gourevitch, Patrice Higonnet, Karl Kaiser, in Political Science Quaterly, vol. 84, No. 3 (septembre 1969), pp. 436-460 (disponible sur jstor.org)

A lire aussi :

  • Pour un Municipalisme libertaire, Murray Bookchin, Atelier de Création libertaire, novembre 2003 (1re édition : 1984).
  • « La Démocratie par le bas : prise de parole dans les conseils de quartier du vingtième arrondissement de Paris », Loïc Blondiaux, Hermès, n°26-27 (2000)