Grand Occident de France

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Le Grand Occident de France était une ligue antisémite et antimaçonnique française fondée par le journaliste antidreyfusard Jules Guérin en 1899.

Ce mouvement poursuit l'entreprise de la Ligue antisémite française (ou Ligue antisémitique de France) fondée par Édouard Drumont. Après s'être brouillé avec ce dernier, Jules Guérin préside l'association sous le nouveau nom de Grand Occident de France et fonde son propre journal L'Antijuif pour concurrencer La Libre parole.

Le Grand Occident fut impliqué dans le combat antidreyfusard et dans la lutte contre la franc-maçonnerie dont il dénonce les implications et les complots supposés dans la politique de la Troisième République. D'ailleurs, le nom de la ligue fait directement référence au Grand Orient de France, principale obédience maçonnique française.

En 1899, Guérin est impliqué dans dans une tentative avortée de coup d'État avec des royalistes et plusieurs membres de la Ligue de la patrie française. Il réussit à s'échapper et se barricade avec douze complices pendant un mois et demi au siège du Grand Occident de France et de L'Antijuif (dans les locaux du 51 de la rue Chabrol). On désigne souvent cet événement qui eut une couverture médiatique considérable à l'époque par l'expression « Fort Chabrol ».

En 1900, Jules Guérin sera condamné à 10 ans de prison. Cette peine sera commuée en bannissement. Plusieurs militants d'extrême droite comme Xavier Vallat et Henry Coston se revendiqueront par la suite du Grand Occident de France. Héritier de l'antimaçonnisme et de l'antisémitisme de Guérin, Lucien Pemjean fondera à la fin des années 30 un éphémère quotidien intitulé le Grand Occident.

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