Grégoire Mourre

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Joseph-Henri-Louis-Grégoire, baron Mourre (1762-1832) fut un haut magistrat français.

Né à Lorgues en Provence d'un père notaire, Grégoire Mourre fit des études de droit à Aix-en-Provence, où il devint avocat. Il profita ensuite du renouvellement des élites provoqué par la Révolution française pour s'élever dans la hiérarchie de l'administration judiciaire révolutionnaire, jusqu'à avoir été brièvement ministre de la Justice par intérim au lendemain du 9-Thermidor.

Sous l'Empire, il fut nommé en 1800 procureur général de la cour d'appel de Paris, puis président de la Chambre civile de la Cour de cassation, poste qu'il occupa de 1811 à 1815. Son refus de prêter serment à Louis XVIII pendant la première Restauration, puis à Napoléon Ier pendant les Cent-Jours, lui permit de continuer à occuper de hautes fonction sous la Restauration, comme procureur général de la Cour de cassation de 1815 à 1830.

Il a été créé baron de l'Empire par Napoléon Ier. Son portrait, par Jules Quantin, orne la galerie du premier étage de la Cour de cassation à Paris.

Il avait épousé en 1796 à Vertus Louise Rosalie Doublet, fille d'un négociant, qui lui apporte en dot des terres en Champagne.Sa fille Adelaïde-Rosalie a épousé en 1819 un conseiller à la cour royale de Rouen, fils d'un ancien avocat au parlement de Paris, dont il eut :

  • Adelaïde-Rosalie, qui épousé en 1819 un conseiller à la cour royale de Rouen, fils d'un ancien avocat au parlement de Paris.
  • Marie-Vincent, baron Mourre, nommé juge au tribunal civil de première instance de la Seine en 1826, et qui terminera sa carrière comme conseiller à la cour impériale de Napoléon III où il est entré en 1856. Celui-ci eut de Louise-Marthe Joliet un fils, Henri-Xavier, baron Mourre, qui fut lui-aussi avocat en 1853, puis substitut en 1856, et enfin procureur impérial en 1860, avant de renoncer en 1872 à ses fonctions de magistrat à la chute du second Empire.

[modifier] Sources

  • Nathalie Petiteau, Élites et mobilités : la noblesse d'Empire au XIXe siècle ( 1808-1914) , La Boutique de l'Histoire, Paris, 1997.
  • Frédéric d'Agay, Grands notables du Premier Empire, Editions du CNRS, Paris, 1988.